Cela commence à devenir très pénible. Je sais bien que le climat est au pessimisme social, mais nier certains faits ou les édulcorer n’est pas la meilleure des manières pour faire remonter la courbe de confiance des français, et des audois en particulier. Depuis quelques mois, en effet, je ne compte plus le nombre d’articles parus dans la presse locale qui tendent à montrer une économie départementale « montrant des signes positifs de reprise » et une trajectoire baissière des statistiques du chômage.
Les CCI de l’actuelle région Languedoc-Roussillon avaient jusqu’à la fin juin pour rendre leur copie au préfet pré-figurateur de la future grande région pour lui proposer leur nouvelle organisation territoriale. Lors du bureau de la CCI Languedoc-Roussillon tenu le 9 juin, les présidents et les représentants des neuf CCI que compte la région à ce jour ont approuvé le principe de la départementalisation de la carte consulaire. Cette décision, approuvée par 9 voix sur 14, se traduira donc par la réduction du nombre de CCI, qui passeront de neuf à cinq. Comme prévu dans de nombreux articles publiés, ici même. Rien de bouleversant! Et la fin de la tentative de la dernière chance des deux CCI de Narbonne et de Béziers d’échapper à leur départementalisation… (voir notamment mon ITW dans le Midi Libre: ici) Et celle plus récente publiée dans la revue Réseaux LR (mai-juin).
Décidément, les CCI et les Chambres de Métiers, ici plus qu’ailleurs , ont beaucoup de mal à modifier la carte régionale de leur réseau afin de l’adapter aux nouvelles réalités institutionnelles, d’en rationaliser l’organisation et de faire oeuvre commune dans la diminution des dépenses publiques, en général.
La petite révolution institutionnelle envisagée pour 2015 autour de la naissance d’une grande Région Languedocrassemblant Perpignan, Toulouse et Montpellier, aura de multiples conséquences annexes. Parmi ces effets, les Chambres de Commerce vont évoluer d’une formule actuelle à neuf entités, à seulement trois, selon la volonté de leurs présidents. « Trois chambres fusionneraient avec celle de Montpellier, trois autres avec celle de Perpignan », d’après l’édition du magazine économique La Lettre M, en date de ce mardi 8 octobre.