Dans ma petite ville, les deux grandes voix radicales de Gauche qui hier clamaient amour, fidélité et assistance à Christiane Taubira, sont aujourd’hui coites, désemparées et recluses dans leur petite, mais somme toute confortable, chapelle politique. Depuis que Lacroix – quel nom pour un Président « radical » ! – , leur Saint patron laïque, a prononcé dans sa dernière bulle dominicale la sentence d’excommunication de leur éphémère candidate d’union, les vœux de mariage solennellement échangés sont en effet rompus. Cramé donc le pactole financier, et de parrainages surtout, qui lui était « promis-juré ». La messe est dite : ce n’était pas un échange d’amour ! Mais qui pensait sérieusement, à part quelques petites et maigrichonnes troupes bigotes, que ces défuntes noces étaient faites pour durer ?
Ce matin, dans le seul journal local de ma petite ville qui jadis fut cependant capitale, le PRG de l’Aude au complet – une vingtaine de militants tout au plus : un « grand rassemblement » selon les normes statistiques de ce micro parti – faisait la « Une » et la photo pour appeler les « sympathisants de gauche » à participer à la primaire populaire et voter pour leur candidate à la Présidentielle, leur nouvelle égérie et pompeuse poétesse, madame Christiane Taubira. Une primaire dont les organisateurs se sont arrogés le droit de départager les candidats de gauche à la façon d’une directrice d’école maternelle, en distribuant à des candidats qui ne le sont pas, notamment et surtout Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, des appréciations infantilisantes : «très bien», «bien», «passable» – traduire pour cette dernière par « médiocre » et « nul ». Une fausse primaire « spontanée et citoyenne » donc, outrancièrement ridicule, et dont le seul objectif est en réalité de propulser la candidature-torpille de C. Taubira pour faire exploser ce qui reste encore des partis de gauche. J’observe aussi que, dans ma Région Occitanie où le PRG et ses leaders, peu nombreux, certes, mais qui occupent des positions de pouvoir importantes offertes à eux par un PS maître de la Région et de nombreux Départements, ce dernier assiste, muet, comme une taupe, à cette offensive « liquidatrice » de Taubira et du PRG réunis. À croire que dans l’inconscient collectif de ce dernier, la fin d’un cycle politique de 50 ans qui l’avait amené aux plus hautes responsabilités de l’État, était déjà acté. Quand on en fera l’histoire, on ne manquera pas de relever, anecdotiquement cependant – faut pas pousser ! –, que le PRG n’aura finalement jamais cessé de jouer le double jeu du soutien et de la « trahison ». En attendant, pour reprendre les mots d’un ami, on aura tout vu ! Avec du « mélo » à la façon tortueuse d’Arnaud, jusqu’au comique dodu de François, en passant par le cynisme rageur de Jean Luc, la « fausse naïveté » de Jadot, la démesure tragique d’Anne et la grandiloquente morgue d’une Taubira. Mais quel spectacle, tout de même !
* Les deux primaires organisées par les socialistes avaient rassemblé 2 millions de votants en 2011 et 1,6 en 2017.
* * Un PRG qui n’aura finalement cessé de jouer le double jeu du soutien et de la « trahison » avec le PS.
Yann Rudent porte la jaquette EELV et «court», en tant que conseiller communautaire, au Grand Narbonne présidé par Didier Mouly, le maire de Narbonne, ville dans laquelle monsieur Rudent arbore aussi la casaque verte de conseiller municipal d’opposition. Il vice-préside en outre le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise présidé par Didier Codorniou, le maire PRG de Gruissan et premier Vice-Président de la Région Occitanie dirigée par Carole Delga, l’ancienne ministre socialiste.
Codorniou rompt enfin un lourd silence qui mettait les électeurs de Gruissan, ses concurrents éventuels et les commentateurs du mundillo politique narbonnais dans un état proche de l’hystérie. J’ironise évidemment, tant cette annonce était, comment dire ! « téléphonée ».
Petite suite à mon billet d’hier sur le petit « mundillo » politique narbonnais. Peu d’observateurs l’ont relevé, mais, parmi les soutiens de madame Granier-Calvet, figurent les rares mais influentes personnalités de la minuscule galaxie « radicale de gauche » : Didier Codorniou, Édouard Rocher, Jacques Bossis (le mari de Catherine Bossis, la vice-présidente Ps du conseil général) etc…. Celui de Jacques Bossis étant le plus manifeste, parce que public…