Une première indication de ce que pourrait être la carte politique des grandes régions en décembre 2015. De quoi donner la migraine à Hollande et Valls… Et qui explique les manoeuvres en cours pour rassembler toute la gauche. Cette carte a été construite sur ce scénario, alors que le PCF, le FDG, l’extrême-gauche et nombre d’écolos alliés à Mélanchon feront leurs propres listes. Pour rappel, dans la région Nord-Picardie, la gauche gouvernementale a fait 1,2 million de voix, la droite gouvernementale 1,25 million, et le FN 1,45 million, au premier tour des départementales. Conclusion ? De quoi donner la migraine aussi à l’UMP-UDI, dans la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon; un Languedoc-Roussillon qui, tout seul, verrait certainement le FN à la tête de son exécutif…
C’est cette semaine, le 10 mars!, que les députés examineront, en première lecture, les quelques 2000 amendements du projet de loi sur la répartition des compétences entre régions, départements et intercommunalités; 2000 amendements venus de tous les « bancs », droite et gauche confondues, pour détricoter , après le Sénat, avec une constance et une détermination qui forcent l’admiration, un texte dont la philosophie était de simplifier, pour le rendre plus digeste aux contribuables-usagers, un mille-feuilles administratif opaque et dispendieux.
Le schéma initial était pourtant simple et beau : « Aux régions, l’économie; aux départements, la solidarité; au bloc communal, les services de proximité .» Trop simple, et surtout trop brutal pour des élus soucieux avant tout de conserver leurs privilèges et leurs pouvoirs. Le résultat, à ce jour, est tristement affligeant. D’exceptions en renoncements, cette réforme territoriale, présentée comme « La » réforme du quinquennat, est en train de s’embourber dans le marais parlementaire.
Francine Schivardi, conseillère générale sortante sur le Ginestacois, dont l’époux est dans l’opposition au président socialiste du Grand Narbonne, Jacques Bascou, et Yves Bastié, maire de Sallèles, vice-président de ce dernier et membre de sa majorité, ont annoncé ce matin leur « mariage » pour les prochaines élections départementales. Ils seront opposés au candidat socialiste Christian Lapalut , vice-président du Grand Narbonne lui aussi. Une situation baroque à souhait déjà analysée dans un de mes billets du 6 décembre 2014 où j’annonçais cette paradoxale configuration politique.
« Le front républicain » fait débat dans la presse locale (le Midi Libre du 9 février 2015) entre les principaux candidats aux élections départementales, sur Narbonne en tout cas. À l’exception, cependant, de J’aime Narbonne (PS et alliés, encartés ou pas) qui, par la voix de Nicolas Sainte- Cluque, déclare son intention de faire barrage, au second tour, au candidat du FN s’il était opposé à un candidat UMP ou Nouveau Narbonne, et du parti de madame le Pen qui, comme d’habitude, refusera d’apporter « ses » voix à l’UMPS. Du côté de la droite locale, les points de vue sont plus variés. Jean Paul César prône le « barrage » au FN, à titre personnel, quant à Didier Mouly, il explique que si c’est « un candidat responsable, on peut appeler à voter pour lui. Sinon, il faut laisser les électeurs choisir. »