Insubmersible Duflot ! On l’a croyait coulée par la primaire des Verts ; elle marche à présent sur les eaux. L’ancienne patronne de Jadot, son vainqueur, a finement manœuvré pour l’amener à ne plus candidater à la présidentielle, et sceller un accord avec Hamon. Dans la barque de sauvetage, un nombre disproportionné de circonscriptions réservées aux écolos. Dont la sienne ! Avec la quasi certitude d’être ainsi réélue. Pliée par Jadot à leur primaire, par lui, elle refait surface pour les législatives. Et comment ! Une façon aussi pour Hamon d’achever Valls et d’humilier ses amis en repêchant Cécile. De tous ceux que les primaires ont envoyé par-dessus bord : Juppé, Sarkozy, Valls, c’est finalement la seule qui est toujours sur le pont. Encore qu’une mutinerie des socialistes parisiens n’est pas exclure. Comment dire, ils l’ont saumâtre !
Beau travail de Camba! Un orfèvre en la matière: faire voter un texte pour la tenue d’une « primaire » à gauche, qui, dans ses attendus, en exclue les conditions. Seul le principe, et non la réalisation, de cette primaire, a, en effet, été décidé, ce samedi en Conseil National du PS. Le détail, c’est à dire l’essentiel : pluralité des candidatures PS, et des autres composantes de la gauche, plate-forme politique engageant le gagnant, possibilité pour le Président de la République, François Hollande, de s’y présenter, est renvoyé à juin…
Pour comprendre les manoeuvres politiciennes d’Europe Ecologie – Les Verts (EELV) et de ses cadres dirigeants, encore faut-il savoir que ce parti est d’abord un parti de couples. Dany Cohn-Bendit parlait, fin septembre, des « couples terrifiants qui règnent sur Europe Ecologie ». On ne sait pas s’ils sont effrayants, mais ils pèsent assurément sur la vie interne du parti. Une stratégie originale, aussi, accessoirement , pour faire carrière et contourner les règles concernant le cumul des mandats. Prenons quelques exemples.
Et après les murmures Taubiriens aux oreilles de la jeunesse voici les coups de gueule de Montebourg dans celles de Hollande. Annoncés dans un livre à paraître jeudi, où il y dénonce le Sarkohollandisme; et le PS, qui deviendrait libéral et conservateur. Comme les Républicains il appliquerait la même politique économique et fiscale; et les classes moyennes en seraient les principales victimes. Matraquées de tous côtés, elles seraient, par taxes et impôts sans cesse augmentés.
Et ce n’est qu’un début! Après le Copé, le Sarko. Avant on a eu droit au Fillon, au Juppé et au Cambadélis. J’en oublie, sans doute. Demain ce sera au tour de mesdames Duflot et Taubira. Les matinales des radios et télés, la presse de manière générale, sans oublier les réseaux sociaux, ne parlent que du dernier « Nicolas » en circulation. Combien seront achetés?