Maryse Arditi, la présidente d’Eccla, a raison de s’indigner publiquement à la vue d’un « parking » à même la plage des Mateilles bourré de véhicules automobiles comme j’ai pu le constater encore en cet été 2020. J’avoue avoir la même réaction quand, longeant régulièrement cette plage, ma vue accroche ce qui ressemble à ces immenses espaces où attendent d’être livrées, à la sortie des usines, des milliers d’engins à moteur.
S’il fallait prouver que les plus conséquents des écologistes souhaitent imposer une « tyrannie bienveillante et éclairée » (selon l’expression de Hans Jonas), l’entretien accordé par la chercheuse Mathilde Szuda au journal libération, publié le mardi 30 juillet 2019, en serait la parfaite démonstration. Premier argument développé par cette chercheuse, celui du nécessaire rationnement individuel et collectif, afin que chacun puisse avoir la même quantité d’un produit ou d’un service vital, nécessaire.
Pour Delphine Batho, l’ancienne ministre socialiste de l’Environnement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui, par lui, en fut aussi promptement exclue : « On a le choix entre l’écologie et la barbarie ».
Tiens, à propos des «rejets de CO2» : «D’après un calcul réalisé hier par Jean-Marc Jancovici, fondateur du cabinet de conseil Carbone 4, le bilan carbone d’une terrasse équipée de quatre braseros au gaz, allumés à pleine puissance pendant huit heures, est équivalent à celui d’un trajet de 350 km en voiture.» . Ce qui fait dire à Jean-Marc Brûlé, secrétaire national des Verts aux élections : «À l’heure de la lutte contre les gaz à effet de serre, ce chauffage de l’air libre constitue le comble de l’absurdité». Une absurdité d’autant plus manifeste qu’elles constituent aussi, ces terrasses, un «piège» à fumeurs convulsifs.