C’est un restaurant musical comme on en voit dans certains films américains, entre Narbonne et Gruissan. Au milieu de nulle part , Sylvain, le jeune maître de maison, sait accueillir ses clients amateurs de jazz et de bonne musique autour de menus simples et savoureux. L’ambiance en salle, en terrasse ou sur l’ancien chemin de halage respire » l’esprit du lieu » : un ilot cerné par les eaux d’étangs et de rizières. Le soir venu, ses lumières clignotent sur celle du canal de la Robine. En toile de fond, la » Clape » offre ses formes lascives, que le soleil couchant caresse de nuances cuivrées. C’est un endroit, comme ce soir d’été, où l’on rencontre une amie danoise perdue de vue, une petite troupe de sexagénaires anglo saxons descendus d’un village des Corbières, un inconnu venu en Panhard de collection, dont je sais à quel point sa restauration fut difficile, un fonctionnaire démissionnaire faisant office de serveur, des musiciens de Toulouse venus en spectateurs et d’autres personnages assemblés ici dans une joyeuse et nostalgique ambiance des années 60. Sur scène les Oldies, nous remettaient en tête et en corps ACDC, les Stones, Hendrix, The Animals… la joie et l’insouciance d’une génération qui vit se briser les codes et les moeurs d’une société bloquée : les français s’ennuyaient disait-on !… C’était un soir d’été , au Tournebelle, loin, très loin des médiocres » animations » bistrotières des centres-ville alentours et d’un pseudo festival de jazz . Au plus près de ce qu’offre de sincérité un paysage à nul autre pareil. Si par bonheur ou par hasard vous prenez l’envie de vivre quelques heures hors de la vulgarité marchande quotidienne , c’est à la Guinguette qu’il vous faut rendre. A minuit ou à la pointe du jour, quand s’éteignent les lumières et que les yeux brillent, les rizières ressentissent du chant d’amour des grenouilles…
Article publié sur ma page Facebook : Chroniques de Narbonne
Une collection de cépages unique au monde à Pech Rouge.
29 décembre 2013, 11:11
Enfin , La décision semble prise ! La collection de cépages, unique au monde, située sur des terrains appartenant au groupe Listel, dans l’Hérault, et gérée par l’INRA ( domaine de Vassal ), va déménager ; et c’est la station de Pech Rouge, sur la commune de Gruissan, qui va la recevoir ( http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/12/27/la-vigne-sur-le-pied-de-guerre_4339951_1616923.html ). Comme je le proposais , dans les années 90, quand j’avais la responsabilité de la Recherche et des Transferts de Technologie, notamment, à la Région Languedoc Roussillon, crédits de la CEE à l’appui ! Les délégués régionaux de l’INRA avec qui j’ai eu à travailler dans ces années là, et celles qui ont suivi, étaient de mon avis, mais se heurtaient à leur Direction Générale et à l’absence de moyens de l’Etat pour accompagner ce transfert. Je constate aussi que les arguments avancés aujourd’hui sont exactement les mêmes que ceux que nous faisions valoir à l’époque. Et, comme à l’époque, les vignerons se mobilisent contre… Cela me rappelle ce que j’ai du affronter comme oppositions pour créer de toute pièce le laboratoire de l’INRA et sa Halle de Technologie sur le plateau du Quatourze, à Narbonne. J’amenais pourtant l’ingénierie du projet et les financements de la Région et de l’Europe, la Ville de Narbonne les terrains, et ce sans un sou, si je puis dire de l’Etat. Le plus paradoxal , dans cette dernière histoire, est que la représentante de l’Etat n’en voulait pas de ce projet, à Narbonne, comme le Directeur Général de l’INRA, qui le voyait bien lui aussi … à Montpellier. Au final, il s’est quand même fait, là où je le souhaitais. Une dernière petite information cependant ! La représentante de l’Etat de l’époque était Anne-Yvonne Le Dain. Elle est à présent Vice Présidente de la Région, en charge de la Recherche… Espérons que dans ce dossier du transfert du » domaine de Vassal » sur le site de Pech Rouge à Gruissan, elle jouera, contrairement au passé, de son influence positive pour que l’opération se fasse…
Déjeuner avec des amis devant des marais salants roses-saumonés. A Gruissan. Sur un site où le sel s’offre aux visiteurs à travers son histoire, son environnement et ses diverses utilisations culinaires.