Lors du « Grand débat » voulu par le député Alain Perea, qui s’est tenu jeudi soir à Gruissan, une phrase lancée par un intervenant a été mise en exergue – en gros caractères et en bleu – au centre d’un article publié le lendemain par la journaliste présente sur les lieux : « Si un élu est nul, qu’il dégage. » Tranchant comme la lame d’une guillotine, la chair de poule m’est venue à l’idée qu’une « assemblée citoyenne » de jaune vêtue s’empare un jour d’un référendum d’initiative qui le soit tout autant pour demander des comptes au Maire de Gruissan ou de Narbonne, par exemple.
Tous les soirs d’été (ou presque), c’est apéritif (pas toujours) au Café de la Paix. Toujours à la même place, à sa terrasse (en réalité un trottoir) le dos au mur, qui offre une « vue » à 180 degrés sur la rue, piétonne dès 19 heures et envahie de tables et chaises entre lesquelles naviguent de petites flottilles de touristes, nombreuses quand un « chanteur » de rue anime le lieu jusqu’à tard dans la nuit.
J’ai longtemps rêvé, certains soirs d’été, devant cette maison aux volets bleus située en plein coeur du vieux Gruissan. Ses occupants, sous la treille, goûtaient le calme et l’air frais du moment. Je m’imaginais alors les rejoindre autour de leur petite table basse sur laquelle reposaient des verres emplis d’une boisson fraîche. Une main m’attendait pour me conduire dans sa pièce la plus sombre où je m’installais entre les bras du fauteuil le plus profond.