Ce matin – samedi –, en prenant mon café dans Les Halles, j’ai croqué cette scène, paisible et baignée d’une douce lumière.
Vous pouvez agrandir l’image en cliquant dessus. Tous les croquis et caricatures de Denis sont disponibles en cliquant sur: Denis Carrière, en rouge, en haut et à gauche.
Denis Carrière est un peintre du voyage, un dessinateur de l’instant. Chantre de la figuration libre, sa palette aux tons sobres et sourds est d’une puissante intensité; et de ses toiles émane une étrange et profonde impression de force et de silence. Son énergie, il la concentre dans sa quête de ce qui fait la « vérité » d’un lieu, d’un paysage, d’une situation. Il sait, comme nul autre, « croquer » sur le vif des scènes, des moments de la vie qui font celle de notre quotidien. Ici ou ailleurs…
Croquis de Denis Carrière. Les Halles de Narbonne…
J’espérais, après que Denis Carrière, artiste-peintre de son état, ait été prié, par deux agents municipaux zélés, de sortir des Halles de Narbonne, avec son carnet et ses feutres, au motif qu’il n’avait pas demandé l’autorisation d’y croquer, comme à son habitude, deux ou trois scènes de sa « vie », qui lui prennent tout au plus 10 minutes, que Didier Mouly se fendrait d’un communiqué, sinon d’excuses, en tout cas empreint de bienveillance envers l’intéressé et d’étonnement devant la réaction malvenue et disproportionnée de ses services (1).
Denis Carrière est un dangereux activiste. Ses cibles? Stratégiques: des scènes de la vie courante, notamment dans les emblématiques Halles de Narbonne. Ses armes? Redoutables: un carnet et des feutres. Son but? Satanique: saisir l’âme si singulière de cette belle cathédrale profane. Ce qu’il fait, pacifiquement, depuis plusieurs années! Et sans que jamais personne ne lui ait fait la moindre remarque, jusqu’à ce fatidique vendredi 8 janvier où deux individus, un agent de sécurité et un employé municipal, lui ont demandé s’il possédait une autorisation du « Château » pour oser dessiner ainsi, librement.