Trois mois de prison avec sursis, 20.000 euros d’amende et trois ans d’interdiction de droits civiques ont été requis mardi contre le sénateur DVG de l’Hérault Robert Navarro, 64 ans, patron de la puissante fédération socialiste départementale pendant 20 ans. La même peine a été requise contre son épouse Dominique, âgée de 60 ans, qui était « chargée de mission » à la fédération socialiste héraultaise et assistante parlementaire de son mari, qui était également député européen. Au nom de la fédération socialiste, Luc Abratkiewicz a demandé « réparation du préjudice financier et moral« . Il a vu dans ce procès « l’épilogue d’un système montpelliérain dans lequel on faisait ce qu’on voulait et on était réélu« , du temps de Georges Frêche.
Mais enfin, que reproche-t-on àEric Andrieuqui ne soit conforme à l’intérêt et à la dignité de son parti ? Depuis quand un divers gauche, qui n’a de gauche que sa langue, devrait imposer à tous les partis, à commencer par celui auquel il doit sa carrière et qu’il méprise au plus au point, ses hommes, son programme et son mode de gestion. Le Languedoc – Roussillon n’est quand même pas une ex-province de feu l’ex-empire soviétique.
J’ai souvent critiqué Eric Andrieu quand il prétendait que Georges Frêche était le meilleur d’entre les socialistes, pour ne pas saluer à présent son vrai courage politique. Si les militants du PS le désigne pour conduire les socialistes aux régionales, il lui restera cependant à négocier avec celui qu’il considère toujours (tactiquement ou sincèrement ?) comme le leader naturel ( !) de la gauche régionale. On lui souhaite d’avance beaucoup de plaisir, d’autant que l’actuel président de la région a déjà répondu : « niet ! trois fois niet ! » . Qui pliera et avec quelles contreparties ? Et enfin, quelle sera l’attitude d’Eric Andrieu et de ses alliés s’il n’est pas désigné ? Arbitrage d’Aubry ? Capitulation…
Il fut un temps, pas très lointain, où il était reproché à certains hommes politiques de risquer leur âme pour gagner à tout prix des élections. C’était des régionales aussi… La même question est aujourd’hui posée parAndré Vézhinet,Hélène Mandroux, Eric Andrieu et bien d’autres… On se souviendra , au moins, qu’ils aient osé la poser !
À Montpellier, il fallait attendre deux heures pour recevoir la bise de Madame la mairesse. Deux heures! Et combien de bises? Ses lèvres doivent être en feux! Quel métier! Se coltiner des «mal-rasés», des barbus aux poils durs et des imberbes boutonneux: il y en a forcément dans ces longues et interminables cohortes de pèlerins.