L’Institut Montaigne vient de livrer son dernier baromètre des territoires. Un coup de projecteur sur la région Occitanie y figure en bonne place. Et l’image qui apparaît, à mille lieux de la communication de l’institution régionale, est fort instructive.
La nouvelle région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées formera un ensemble de 5,7 millions d’habitants, dont le poids démographique et économique sera équivalent à celui de l’Écosse. Elle peut certes compter sur un fort dynamisme démographique , la force d’entraînement des deux métropoles régionales, des projets d’infrastructures ambitieux et une économie présentielle dynamique (commerce, administrations, tourisme). Mais elle devra aussi faire face à des contraintes, qui ne sont pas de la même nature pour ses deux composantes. Le Languedoc Roussillon est confrontée à un niveau de pauvreté et un taux de chômage parmi les plus élevés de France, tandis que la partie Midi Pyrénées est confrontée à des défis majeurs en matière de transports (concrétisation de la futur LGV vers Bordeaux, désengorgement de l’agglomération toulousaine).
Jean-Denis Combrexelle fait donc 44 propositions visant à «construire une réforme de la négociation collective au service du travail et de l’emploi». Elles ont été remises à Manuel Valls, qui promet de se mettre au travail, après que François Hollande ait annoncé qu’il voulait rendre le Code du Travail plus lisible et donner « Toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d’entreprise ». De ce point de vue, monsieur Combrexelle est dans la ligne. Une ligne, disons libérale. Ultralibérale même selon monsieur Filoche qui, hier matin sur France Culture s’est déchaîné, après que la veille il ait comparé J.D Combraxelle, son rapport, au virus Ébola du code du travail. Il fallait l’entendre notre ancien inspecteur du travail, membre du Conseil National du PS! Furibard.