Au plan humain, on peut le comprendre ! Il n’est pas facile en effet de placer sur l’autel du » progressisme » la tête d’un exécutif comme celui de la région Languedoc-Roussillon et celle du département des P.O – qu’il dirige de fait . Cela représente un capital symbolique , politique et financier considérable, et en accepter le sacrifice suppose une conscience de sa nécessité libérée de tout attachement » patrimonial » , une abnégation totale à l’endroit d’intérêts politiques personnels.
Le moins que l’on puisse dire, dans le cas présent, est que le dévouement de monsieur Bourquin à son parti et à sa cause à des limites que sa raison pratique impose … Ce qui démontre au demeurant que c’est toujours dans ce genre de circonstances que la vérité d’un engagement et d’un caractère se dévoile ; et qu’apparaissent au grand jour les véritables ressorts d’une trajectoire personnelle .
Que l’on me comprenne bien, je ne fais pas ici le procès d’un parti en critiquant le comportement d’un de ses membres . C’est celui de la duplicité et de l’incohérence dont il est ici question. Du double jeu ( je ! ) entre des postures idéologiques , voire philosophiques et morales, et l’exercice d’un ou des pouvoirs, en politique surtout. Et ces dispositions d’esprit n’ont pas de frontières partisanes …
Sur le flanc droit politique, par exemple, j’ai connu un Président d’exécutif régional ultra libéral qui , au quotidien , agissait et décidait en interventionniste compulsif dans tous les secteurs de sa compétence ; y compris et surtout dans le champ économique …
Alors, pour en revenir à celui qui dirige notre région , Christian Bourquin , force est de constater que l’intérêt du pays, celui de son propre parti et de sa crédibilité passent après les siens . Ceux d’un homme et d’un » militant » qui pourtant sans trembler prétend les défendre …
C’est ainsi que se discréditent les hommes politiques, pas tous, et c’est heureux ; et que meurent avec eux les idéaux dont ils s’habillent …