À entendre, et lire, les Saurel, Alary et Rossignol se lamenter et contester la promotion – et ses conséquences exclusivement négatives – de Toulouse, par l’État, au statut de capitale régionale de la future Grande Région, la moutarde me monte au nez . Qui, dès lors qu’était soutenu, par le premier, cette réforme de la carte des régions et, par les deux autres, enfin admise la volonté du législateur de la réaliser en décembre prochain, pouvait douter une seule seconde qu’il pourrait en être autrement, et ce au profit de Montpellier. Personne, sauf à prendre les électeurs, que nous sommes encore, pour de parfaits imbéciles.
Dans un récent billet , je notais que la décision de Martin Malvy de ne pas conduire les socialistes et leurs éventuels alliés lors des élections régionales de décembre prochain dans le cadre de la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, fragilisait leur capacité à conserver cet ensemble aujourd’hui séparé, mais sous leur contrôle. Je n’y reviendrais pas, et renvoie mon lecteur à sa lecture (ici). À cela , il convient de rajouter à présent deux autres éléments, qui aggravent considérablement la situation du PS, et qui, tous deux, trouvent aujourd’hui des points d’application en Languedoc-Roussillon.
Le désir d’André Viola ne pourra pas être exaucé, Martin Malvy ne sera pas candidat pour tirer la liste des socialistes aux futures régionales de 2015, dans le cadre de la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Voilà qui rend la situation compliquée au sein du PS. En effet, Le président du Midi-Pyrénées présentait le meilleur profil pour mener ce combat. Un combat difficile, dans un contexte politique national très défavorable. Les sondages pronostiquent que seules deux régions resteraient à gauche, dont celle-là. La décision de Martin Malvy remet tout en question!
Martin Malvy occupe son fauteuil depuis mars 1998. Il restera le dernier président de Midi-Pyrénées. Il ne participera pas à la compétition électorale qui accompagne la fusion avec le Languedoc-Roussillon.
Dans LADEPECHE.fr du 28 décembre 2014, André Viola, le président socialiste du Département de l’Aude, expose les raisons de son soutien, il est vrai constant, au projet de fusion des deux régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, alors que bon nombre d’élus du Languedoc, et tous les élus, sans exception, du Conseil Régional , du Président socialiste jusqu’au élus frontistes étaient contre. Il y montre notamment l’intérêt pour l’Aude de se retrouver géographiquement en position plus centrée dans les nouvelles frontières administratives. Mais en en surestimant considérablement les effets économiques , du point de vue de la création de valeur, ou de richesses, si l’on préfère.