Premier entretien de l’année de Didier Mouly accordé à Laurent Rouquette, le nouveau « patron » de l’agence de l’Indépendant. Sept questions parfaitement coordonnées et incisives, qui donnent du relief, si je puis dire, à un exposé du maire sur sa stratégie aussi inconséquente qu’ignorante de la nouvelle répartition des compétences entre collectivités locales. Reprenant sa lettre ouverte à Carole Delga, la présidente de la Grande Région, Didier Mouly revient d’abord sur le musée de la Romanité pour confirmer qu’il ne participera pas au fonctionnement de ce musée de compétence exclusivement régionale, ce que je conçois parfaitement, tout en précisant cependant que, pour le financement des abords: parvis, cheminement le long du canal etc…, de compétence toute aussi exclusive de la commune, il demanderait des financements régionaux… ou les réaliserait à minima, ce qui, à l’inverse, est totalement incohérent…
Remarquable dossier signé Manuel Cudel dans le dernier numéro de l’Express. L’ancien rédacteur en chef de l’agence narbonnaise du Midi Libre y déploie un sens aigüe de l’enquête sans tomber dans le travers habituel, s’agissant de Robert Ménard, de l’invective idéologique ou morale. Dans son style habituel, tout en souplesse et profondeur, rien n’est cependant laissé dans l’ombre des relations, emportements, postures et provocations politiques de son personnage. Son premier cercle de conseillers, leurs rôles et leurs origines politiques, de l’extrême droite à la gauche bitteroise, sont notamment bien mis en lumière. Comme le rôle de son épouse avec laquelle il entretient des rapports fusionnels: « Plus qu’une épouse, Emmanuelle Duverger est perçue aujourd’hui comme la femme qui murmure à l’oreille du maire.
Troublant communiqué de Nouveau Narbonne concernant « l’hommage de la Ville de Narbonne aux harkis ». Rien, pas un mot, dans ce court texte, sur l’incompréhensible présence de Monsieur Ménard, le maire de Béziers, à cette cérémonie, et des explications bien peu crédibles sur les absences de Didier Mouly, le maire de Narbonne, et de Bertrand Malquier, son premier adjoint. Didier Mouly était donc invité, selon NN, à Montpellier à l’occasion de la venue de Madame Christiane Taubira et Bertrand Malquier, lui, était retenu par ses obligations professionnelles.
Formidable dossier dans l’Express de cette semaine, conçu et écrit de main de maître par Manuel Cudel, le rédacteur en chef de l’agence narbonnaise du Midi Libre. À sa lecture, rien de nous est plus étranger des relations de toute nature de « Loulou », le « roi des poubelles », avec ces mondes du sport, de la politique et des affaires aux frontières disons poreuses . Sarkoziste militant au vocabulaire puissant et dévastateur, Nicollin , la larme à l’oeil, ne se rend-il pas deux fois par an sur la tombe de l’ancien président socialiste de Région, George Frêche? Il est vrai cependant que ces deux fortes personnalités entretenaient de réelles et sincères relations d’amitié. Et à bientôt 72 ans, le président du MHSC est bien connu pour avoir fait d’un ancien club de quartier de Montpellier un champion de France de football. Un investissement et un succès fondé sur un principe simplissime résumé par l’intéressé « Je sponsorise dans les villes où je travaille ». Sponsoring auquel il consacre un budget de 2 millions d’euros par an. Une arme d’une efficacité redoutable dans la conquête de nouveaux marchés qui l’amène à dire, le 3 novembre 2014: « On aurait les poubelles à Béziers, ça me déplairait pas de m’occuper à nouveau de l’ASBH». Ce que le maire, Robert Ménard, confirme à demi-mot. Manuel Cudel résume ainsi l’art de Loulou: « Dans ses relations avec le pouvoir, le patron du groupe Nicollin se montre, malgré sa corpulence, aussi habile qu’une danseuse étoile. » Homme de réseau, ce dossier nous éclaire aussi sur ses relations avec tout ce qui compte, à Montpellier notamment. S’il demeure, par exemple, le plus vieil apprenti maçon de France, il n’en est pas moins un des plus influents dans cette petite galaxie des quelques clubs gravitant aux frontières de l’économie et de la politique. De tout cela, comme du management de son entreprise, de la gestion de sa succession, de sa réussite et de ses échecs; de ses coups de coeur et de ses coups de gueule, rien n’est laissé dans l’ombre par Manuel Cudel et Sylvain Morvan. Le tout dans un style clair et imagé, qui ajoute un vrai plaisir de lecture à cette enquête approfondie, sans être pour autant à charge. Un dossier qui restera comme une référence pour tous ceux qui s’intéressent à la vie économique, politique et sportive de cette région… Du très bel ouvrage!
« Triangle d’OC » ! Les représentants des intercommunalités concernées et des deux CCI de Narbonne et Béziers ont refusé de rencontrer les deux maires, Robert Ménard et Didier Mouly, ce jeudi, à Béziers. L’objet de cette invite était de réfléchir « à l’union de leurs forces pour se tailler une place dans la future grande région. » On peut les comprendre, en effet. Frédéric Lacas, Jacques Bascou et Alain Caralp, respectivement à la tête des Agglos de Béziers Méditerranée, du Grand Narbonne et de la communauté de communes de La Domitienne, comme les deux présidents de CCI, se sont déjà engagés dans des coopérations institutionnelles et programmatiques sur ce territoire. C’est eux qui ont « la main » dans cette politique d’aménagement, pas les maires. De plus, la période pré-électorale se prête mal à ce genre d’opération, au risque de l’interpréter comme une tentative de récupération politicienne… Ce qui manifestement a été fait!