En Occitanie, les résultats des élections européennes sont conformes à ceux constatés au plan national (Seuls les écarts entre les deux premiers, en pourcentage, plus élevés, diffèrent, pour les suivants, ils ne sont significatifs) Le RN arrive donc en tête, suivi de LREM et des Verts. Et, comme dans la France entière, les chiffres relevés traduisent un effondrement de LFI et des LR ; des chiffres qui confirment aussi la marginalisation du PS, très loin dans le tableau.
Dans LADEPECHE.fr du 28 décembre 2014, André Viola, le président socialiste du Département de l’Aude, expose les raisons de son soutien, il est vrai constant, au projet de fusion des deux régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, alors que bon nombre d’élus du Languedoc, et tous les élus, sans exception, du Conseil Régional , du Président socialiste jusqu’au élus frontistes étaient contre. Il y montre notamment l’intérêt pour l’Aude de se retrouver géographiquement en position plus centrée dans les nouvelles frontières administratives. Mais en en surestimant considérablement les effets économiques , du point de vue de la création de valeur, ou de richesses, si l’on préfère.
Séquence politique tragico-comique à Montpellier en ce début de semaine. Manuel Valls y était lundi où il a « signé et paraphé » la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées, décidée par le législateur. Tous les élus régionaux, à commencer par Damien Alary leur président, vaincus, y sont cependant toujours opposés. Le mot fusion, dans leur bouche, n’est jamais prononcé, et tous stupidement d’ergoter sur une fumeuse « association », qui n’a aucun sens en la circonstance, tout en exhibant une « monstruosité » institutionnelle, un cinquième niveau de gouvernance, tout droit sorti du cerveau intéressé d’Alary, dont le seul souci semble bien être de conserver pouvoirs, ne serait-ce que symboliques, et privilèges, eux bien réels. Pathétique! et dérisoire…
Vendredi 19 décembre, pathétique réunion du Conseil Régional. Les rideaux noirs étaient tirés et ses conseillers pleurnichaient. Faussement, comme un vieil accordéon éventré. Alary, son président, niait sa mort pourtant officialisée, Rossignol, pour l’opposition, réclamait une minute de silence. Et, dans cette ambiance de plomb, Alary toujours égrenant d’invraisemblables et ahurissantes propositions. La plus saisissante, absurde ? La création, dans la future grande région, « d’un cinquième niveau de gouvernance regroupant présidents de régions, de métropoles, d’agglos et de conseils généraux afin de traiter tous les sujets territoriaux d’égal à égal ». Et moi qui croyais tout connaître d’élus régionaux jamais à court d’idées pour conserver pouvoirs et privilèges! Accordons tout de même à notre président intérimaire le mérite de nous avoir apporté la preuve, s’il le fallait, d’une incommensurable et ruineuse propension à la démagogie intéressée. Voilà qui augure mal , du côté de Montpellier, de la fusion de Midi Pyrénées avec le Languedoc-Roussillon; et qui nous fait espérer trouver, du côté de Toulouse, un peu de cet esprit de responsabilité perdu sur les rives du Lez. On a encore le droit de rêver à quelques jours de Noël!
Hier avait lieu le colloque «l’Occitanie à l’heure de la réforme territoriale», organisé par Païs Nostre, à Narbonne, en présence de nombreux élus du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées. Décevant, de l’avis même d’un des conférenciers du matin. Et, finalement, recouvrant leurs interventions fort intéressantes, un recyclage de vieilles thèses occitanistes enrobées d’une langue de bois politicienne, l’après midi. À l’exemple de cette sortie de Gérard Onesta, vice-président du conseil régional Midi-Pyrénées : «Il ne faut pas chercher midi à 14 heures De même qu’il est tout à fait logique que cette région s’appelle Languedoc, il est aussi légitime que cette nouvelle région compte deux assemblées, une à Toulouse et une autre à Montpellier, exactement comme à l’époque où Toulouse abritait le parlement du Languedoc et Montpellier l’intendant du Languedoc». Deux assemblées pour une seule région! La démagogie s’exprime aussi en occitan … Retenons seulement de Païs Nostre son accord pour une seule Région, et, accessoirement, rappelons leur, quand même, que notre région c’est aussi le Roussillon, le grand oublié du jour, et qu’on y parle le catalan …