J’avais fait observer, lors des investitures du Ps audois pour les régionales, en 2015, que le rejet de la candidature, en position éligible, du député sortant de Carcassonne, Jean-Claude Pérez, n’était que le premier acte d’un scénario qui visait à l’éliminer pour celles à venir, et qui viennent d’avoir lieu – les investitures –, pour les législatives de 2017 – voir mon billet (ici).
Disons le tout de suite : je considère que le projet de loi El Khomri, même dans sa version remaniée après des négociations menées par le Premier ministre avec la CFDT et l’UNSA , notamment, va dans le « bon sens ». Disons aussi que, face au blocage de la gauche de la gauche et des frondeurs du PS – archi minoritaire au groupe socialiste de l’Assemblée, mais décidés à tout faire pour dissuader François Hollande de se représenter en 2017 – et au vote contre annoncé de la droite et du centre déjà engagés dans le combat des présidentielles, Hollande et Valls n’avaient pas d’autre choix que de recourir au 49.3.
Ça rue dans les coulisses de la fédération audoise du PS. Et c’est Jean Claude Perez, écarté par elle de la liste de ses candidats aux régionales, qui le fait savoir, et en quels termes, sur les réseaux sociaux. La cause : la présence d’un PRG des P.O, son premier secrétaire départemental, parachuté par Baylet et Cambadélis au dessus de la Cité de Carcassonne. Jusqu’ici, tout se passait dans la plus grande discrétion, mais « pan, pan… », Pérez, dont on sait qu’il n’a jamais été un fan de cet accord électoral avec le PRG, a décidé de sortir son escopette pour publiquement flinguer Escouplé. Et au passage d’envoyer une rafale à ceux de sa « fédé » qui pensaient l’avoir « tué »… Coup double!
Philippe Saurel continue son marché dans les départements de la Grande Région. Il sera, jeudi prochain, sauf imprévus, à Narbonne, où il rencontrera Didier Mouly, Bertrand Malquier et Jean-Marie Orrit. Officiellement pour parler du futur musée de la romanité ( Murena ), porté par la Région et Damien Alary. Ce dernier, comme Didier Codorniou, son référent local sur ce dossier, et Jacques Bascou, le président du Grand Narbonne, vont certainement apprécier ce court-circuitage audacieux. En réalité, il s’agira de bien d’autres choses, et, surtout, évidemment, des prochaines régionales et de la constitution de la liste départementale
À lire et/ ou entendre les propos tenus par les « leaders » de gauche et de droite du Languedoc-Roussillon durant cette pré-campagne des régionales, on ne peut pas ne pas être « frappé » par une convergence surprenante, avec des nuances certes, sur le thème « Montpellier va se faire dépouiller par Toulouse ». J’insiste: Montpellier seulement. Comme si l’élargissement des frontières administratives à Midi-Pyrénées et la désignation de Toulouse comme capitale de la future grande région, en « déclassant » administrativement Montpellier, allait entraîner les autres composantes territoriales, hors la métropole montpelliéraine dans le déclin. ( voir aussi mon billet du 1/08/2015 : ici )