Un évènement d’importance nationale a eu lieu hier dans ma petite ville. Madame Pinel y est venue pour présenter le lancement d’Atlass, « une plate-forme d’échanges réunissant des initiatives numériques et citoyennes » et saluer les mêmes réalisations numériques locales. Beauté du jargon politico-administrative! La couverture médiatique fut à la hauteur de l’évènement, sans nuance un tant soi peu, sinon critique à tout le moins interrogative.
Jean-Christophe Cambadélis, mercredi 26 août dans Le Canard Enchaîné. Cité par l’hebdomadaire, le patron des socialistes admet que le président du PRG est « quelqu’un qui commence à peser lourd, car les radicaux nous soutiennent au Parlement et sont nos seuls alliés aux régionales ». Jusqu’ici, rien de bien étonnant. Encore que! Placer ainsi, au premier tour, les autres « forces de gauche » dans l’opposition n’est pas très malin. Au second, le prix de la fusion, si elle se fait, risque d’être en conséquence plus élevé. Surtout en LRMP! Car c’est dans cette région que l’accord avec Monsieur Baylet et le PRG trouve sa véritable raison d’être politique. Explication de Monsieur Cambadélis, toujours rapportée dans ce même « Canard »: « Baylet est désormais le patron non seulement de ‘La Dépêche’, mais aussi du ‘Midi Libre’. Or c’est dans cette région du Grand Sud-Ouest que va sans doute se jouer une partie de la présidentielle pour Hollande.« CQFD!
Laurent Dubois a recueilli, le 20 août, dans son blog Midi-Pyrénées Politiques, les propos du sénateur « Les Républicains » de l’Hérault Jean Pierre Grand sur la pré-campagne des Régionales.Entretien dans lequel il nous informe qu’il est évidemment contre l’idée saugrenue et politiquement déplorable d’une présidence déléguée – je me suis déjà et amplement exprimé sur le sujet pour ne pas y revenir encore une fois – et que le Sénat ne votera pas la proposition de loi promise par Valls à cet effet si elle venait dans le débat parlementaire. Soit! Mais franchement rien de bien surprenant dans cette annonce. Ensuite et surtout, il persiste dans ces attaques contre le candidat de son parti Dominique Reynié au motif qu’il « se méfie des élus locaux parce qu’il ne les comprend pas.
Patrice Prat, Christophe Cavard, Jean-Claude Perez, Monique Iborra, tous députés de la future grande région LRMP et membres de la majorité à l’Assemblée Nationale, s’élèvent, enfin, contre la proposition de loi Alary projetée à la rentrée. Tous les autres, pour le moment, mal à l’aise mais prudents, se cachent. Aucun d’entre eux, à ma connaissance en tout cas, ne s’est exprimé pour, publiquement, la soutenir. Il est vrai que l’émoi soulevé chez les militants et électeurs de gauche est considérable.
Jean Claude Pérez, le député socialiste de Carcassonne, vient de s’exprimer sur cette modification législative du Code Général des Collectivités Locales qui permettrait de satisfaire les ambitions électorales de Damien Alary et valider l’accord passé avec le PRG pour les prochaines régionales en lui attribuant , si la liste conduite par Carole Delga l’emportait, la présidence déléguée de la future grande région LRMP, qui aujourd’hui n’existe pas.