Dans le Monde: « Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m’intéresse plus. Je m’en suis lassé, tout comme de celui de Sarkozy. Je ne vais pas passer ma vie à les dessiner. »Des mots lâchés par le dessinateur Luz, au milieu d’un entretien accordé au magazine Les Inrockuptibles, paru mercredi 29 avril. Reste François. Le pape. Inoffensif, lui. Et le Christ! Le blasphème est sauvé. Ciel!
Bon, nous y voilà! fini le présidentialisme majoritaire depuis l’adoption du quinquennat, en 2000, qui a affaibli l’image du chef de l’Etat; terminé aussi le bi-partisme Gauche-Droite, qui structurait la vie politique française depuis que le PS d’Epinay avait phagocyté, d’abord, puis réduit à une seule force d’appoint, ensuite, le PCF – qui dominait la gauche dans le champ politique et électoral. Un PCF qui jouait alors, pour le plus grand bénéfice de la droite et du RPR, le même rôle objectif que celui du FN aujourd’hui: empêcher l’UMP et ses alliés d’accéder au pouvoir.
Désormais nous sommes devant trois « partis » de forces à peu près égales dont un, comme on peut le constater après ces départementales, qui ne dispose d’aucun allié pour passer le cap des deuxièmes tours, sauf exception: le FN. Ce qui le condamne, de fait, à être le premier parti en voix et le dernier en sièges et mandats.
Le 19 janvier dernier, au lendemain des attentats de Paris et au lendemain de la marche historique à laquelle le président avait convié une cinquantaine de chefs d’Etat, François Hollande enregistrait un bond de popularité historique, se hissant à 40% de bonnes opinions.
Un peu moins d’un mois plus tard, dans une enquête Odexa pour Le Parisien – Aujourd’hui-en-France, plus de deux tiers des Français, 65%, assurent avoir une mauvaise opinion de François Hollande – 67% le qualifient même de mauvais président. Et, plus surprenant, il fait regretter son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, pour 56% d’entre eux. 56%!
Ces 65% font les titres et le buzz, même si dans les commentaires de ce sondages, il est noté que: « De manière générale, il (François Hollande) parvient malgré tout à convaincre les Français que son positionnement politique est équilibré. 39% des Français le jugent politiquement «juste comme il faut, ni trop à gauche,ni trop à droite», 37% le trouvent «pas assez à gauche» et 23% «trop à gauche».
Autre sondage, dans le JDDde ce dimanche, 39% des sympathisants UMP souhaitent la candidature de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2017, contre 65% en septembre dernier. Une chute de 26 points en cinq mois que constate un sondage BVA-Orange-iTélé publié samedi.
Les résultats de la législative partielle du Doubs montrent que la stratégie présidentielle de François Hollande, souvent évoquée ici, est la bonne. Dans cette deuxième partie du quinquennat, droitiser ou centriser, comme on voudra, son discours et sa politique, avec le trio Valls, Macron et Cazeneuve; miser sur les divisions non seulement à droite, mais aussi au sein même de l’UMP;
Ce texte de Laurent Bouvet, Professeur de sciences politiques à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, je ne l’avais pas lu avant de publier ce matin mon billet rédigé hier soir, sur le même sujet. évidemment , ni le ton, ni l’argumentaire ni la forme ne peuvent se confondre, mais ils partent néanmoins des mêmes prémisses pour aboutir à la même conclusion. Je le livre ici dans son intégralité:
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]