Monsieur Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, à la Mer et à la Pêche a donc fait savoir à ses amis président des actuelles régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, que le gouvernement avait validé, conformément aux conclusions de la commission Duron samedi dernier, la réalisation des lignes TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Montant de travaux estimés: 8,3 milliards d’euros. Une paille! Une annonce faite à quelques semaines des prochaines élections régionales, par un secrétaire d’État, anciennement député des Landes – un pur hasard, bien entendu! – dans la plénitude de ses fonctions, loin des vulgaires passions de la cuisine politicienne.
Nouveau coup dur pour Montpellier, Madame Touraine vient de retirer l’agrément de son ministère à son seul centre de formation en ostéopathie l’Institut de Formation des Kinésithérapeutes en Ostéopathie (IFKO). Seul celui de Béziers l’a obtenu pour 190 places. Toulouse, quant à elle, consolide ses positions avec ses deux centres, retenus pour une capacité de 500 places. Dans la course à la performance des deux métropoles dans le domaine de la « Santé », la future capitale de la grande région vient de marquer un point. Certes dans un secteur considéré comme marginal par les professionnels du secteur public, mais quand même…
Damien Alary serait donc le porte-parole du gouvernement et tout le monde l’ignorait. Hier en conférence de presse, seul, il nous a annoncé le maintien, dans ce qui ne sera plus la capitale de feu le Languedoc-Roussillon en janvier 2016, d’un certain nombre de services de l’État à Montpellier. Ce qui était déjà acquis, comme dans d’autres régions. Difficile d’imaginer, en effet, pour de simples et seules raisons de logistique administrative que l’ensemble des services en question, et leurs agents, soient déplacés à Toulouse d’ici 2017.Les raisons politiques, elles, allant évidemment de soi, il n’est pas besoin d’en faire état ici. J’ajoute simplement qu’au delà de cette date, sous l’effet des contraintes budgétaires de l’État et des effets de synergies, qui ne manqueront pas d’apparaître nécessaires, la loi des économies d’échelle devrait se traduire forcément par des mouvements de concentration dans les services de l’État en région … Mais nous n’en sommes pas là!
En avril, Montpellier échouait, pour la troisième fois, à l’examen de l’Idex (l’Initiative d’excellence: Idex, est destinée à faire émerger en France des pôles pluridisciplinaires d’excellence d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial, l’État mettant près de 7 milliards d’euros pour les financer.) Une claque monumentale au moment même où Philippe Saurel et Damien Alary, notamment, ne cessaient et ne cessent encore de faire valoir l’excellence de Montpellier et un équitable partage des pouvoirs avec Toulouse. Toulouse qui, elle, a obtenu son Idex en 2012! En ce mois de juin, c’est la marque Sud de France, fierté de la Région Languedoc-Roussillon – elle candidatait pour l’obtention d’un « contrat de destination » richement doté en subventions – , qui vient, elle aussi, d’être sèchement recalée par l’État.
Préfet, rectrice, directrice de l’ARS, directeur de Pôle emploi… préfigurateurs de la grande Région, tous Toulousains. Et alors! Dès lors que la nouvelle carte était établie par le législateur, Toulouse ne pouvait pas ne pas être choisie par l’État pour en être la capitale, et ses hauts fonctionnaires résidants dans la ville rose désignés pour réorganiser les grands services de l’État.