Le rapport annuel de la Cour des Comptes 2018 vient d’être publié. Comme chaque année il est abondamment commenté. Le tourisme en Languedoc-Roussillon figure au sommaire de cette édition. La Cour des comptes, à plusieurs reprises, a relevé les insuffisances des politiques touristiques régionales et l’examen de la politique touristique conduite en Languedoc-Roussillon entre 2010 et 2016 corrobore ces constats. De cette analyse approfondie j’ai retenu les points suivants :
1 – Le contexte général.
Le Languedoc-Roussillon dispose d’atouts touristiques indéniables, fondés sur son climat, sa façade maritime, ses massifs montagneux, sa diversité paysagère, ses six sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et ses parcs naturels.
Les quatre sites de l’ex-Languedoc-Roussillon les plus visités.
Le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes sur la politique touristique de la Région Occitanie (en réalité l’ex-Languedoc-Roussillon sous l’ère Bourquin-Alary) a été présenté et adopté lors de son Assemblée pleinière du 3 novembre. Et ses conclusions sont sévères. Car si le potentiel est bien là : 250 km de façade méditerranéenne, des massifs montagneux, des paysages qui vont de déserts arides à des pâturages gorgés d’eau, huit sites classés à l’Unesco, des stations thermales au top, 28 ports maritimes et 33 000 anneaux, sans oublier les parcs naturels régionaux…, ce rapport n’en dresse pas moins un tableau des résultats des politiques publiques (et privées) menées depuis 2011 (2011-2016 est la période couverte par le rapport) autrement plus réaliste que celui des placards publicitaires de la Région concernée.
C’est le genre d’information rarement commentée dans la presse locale, mais qui pourtant n’est pas sans conséquences politiques et institutionnelles dans les rapports entretenus entre les communes du Grand Narbonne et la Communauté d’Agglomération à laquelle elles « appartiennent ». Prenons le dernier exemple du transfert à cette dernière des zones d’activités portuaire, imposé par la loi, au 1er janvier 2017.
C’était un 11 janvier 49 avant JC que César, Jules, franchissait le Rubicon*. Jean-Paul, lui, qui de César ne porte que le nom, n’aura pas à faire ce long détour géographique, pour passer de l’Office de Tourisme de Fleury, qu’il dirigeait, à l’Établissement Public Intercommunautaire qui, depuis le 1 janvier de cette année, va gérer la compétence « Tourisme » des neuf offices et syndicats des communes membres du Grand Narbonne, à l’exception de celles de Gruissan, Narbonne et Leucate.