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Congrès du PS: « touche pas à ma réserve parlementaire »!

La première étape du Congrès du Parti socialiste s’est ouverte vendredi avec le dépôt des contributions générales qui seront discutées avant de devenir des motions votées début juin à Poitiers lors du Congrès. Parmi les 27 textes proposés, celui du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis était évidemment attendu au tournant. Les rédacteurs de ce document, intitulé «Unis pour faire vivre la République – Les chantiers de l’égalité», jugeaient, notamment – c’est le seul point qui m’intéresse – «nécessaire la suppression de la réserve parlementaire». Une proposition  que je défendais dans un billet, ici même, mais qui a été retirée au dernier moment de ce document de travail par Jean-Christophe Cambadélis, sans doute pour s’assurer le soutien des 270 parlementaires socialistes à sa propre contribution.

Deux raisons, au moins, justifient pourtant que l’on mette un terme à ce dispositif qui, dans les faits, n’est que l’organisation d’un clientélisme politique à grande échelle.

Commençons par la plus évidente : le coût exorbitant de sa distribution.

Il faut savoir , en effet, que la réserve d’ un – ou d’une – député , n’est pas une enveloppe financière qui lui serait attribuée, une cagnotte, mais  un droit de tirage sur les budgets des différents départements ministériels qui permet à nos députés d’allouer  des subventions à divers organismes, et ce en dehors de tout contrôle effectif. Imaginez le nombre et la longueur des circuits, l’énergie et les frais de fonctionnement de l’Etat, pour affecter, par exemple, 890 euros  à la « création d’un point d’éclairage afin de sécuriser l’accès à une maison » construite au bout d’une rue de la commune de Ménévillers, 104 habitants. Une aberration administrative et financière d’autant plus coûteuse Y2ZlMTU1ZDXhRBk2EVzaRQ3D3D0D0Aque l’immense majorité des « réserves » en question financent des opérations qui relèvent de la compétence des communes et des départements. Difficile donc de trouver mieux à supprimer dans la chasse aux dysfonctionnements de notre administration publique.

Mais c’est sur le « fond » de ces pratiques au caractère  quasiment féodal que je voudrais attirer l’attention. Comme chacun le sait, ou plutôt, devrait le savoir, un parlementaire n’a pas de mandat impératif : il ne représente ni un territoire, ni les électeurs qui l’ont élu, mais la Nation ; et son travail consiste à élaborer et/ou voter des lois, et contrôler l’action du gouvernement. Or, distribuer, même indirectement, des subventions sur sa circonscription est évidemment  contraire à ce vieux principe républicain, pourtant enseigné dans toutes les facultés de droit du pays.

Désolant, donc, que le premier secrétaire d’un parti qui prétend représenter le progrès, la transparence et « faire vivre la République », sous la pression évidente de ses élus, ait retiré de son texte la disparition de cette réserve parlementaire. Mais un geste politique cependant qui en dit long sur le courage et la capacité d’innovation du PS quand il s’agit de toucher au « statut » de ses élus.  En cela, force est de constater qu’il ne se différencie guère d’une UMP, qui, sur cette question, en tout cas, ne pense pas autrement…

Chronique de Narbonne, et d’ailleurs. Le « front républicain » en question!

« Le front républicain » fait débat dans la presse locale (le Midi Libre du 9 février 2015) entre les principaux candidats aux élections départementales, sur Narbonne en tout cas. À l’exception, cependant, de J’aime Narbonne (PS et alliés, encartés ou pas) qui, par la voix de Nicolas Sainte- Cluque, déclare son intention de faire barrage, au second tour, au candidat du FN s’il était opposé à un candidat UMP ou Nouveau Narbonne, et du parti de madame le Pen qui, comme d’habitude, refusera d’apporter « ses » voix à l’UMPS. Du côté de la droite locale, les points de vue sont plus variés. Jean Paul César prône le « barrage » au FN, à titre personnel, quant à Didier Mouly, il explique que si c’est « un candidat responsable, on peut appeler à voter pour lui. Sinon, il faut laisser les électeurs choisir. »

Une victoire du FN en 2020 à Perpignan? Une étude locale à valeur nationale.

Le quotidien L’Indépendant affirmait, dans son édition du 14 décembre, que le Front National pourrait remporter les élections municipales de Perpignan en 2020. Il interrogeait pour cela le politologue Nicolas Lebourg, dont une étude très fouillée (1)  évoque cette possibilité.

Rappelons que le parti d’extrême droite a connu le succès aux élections municipales de mars 2014 : 45 % pour son candidat Louis Aliot. Perpignan est la seule ville de plus de 100 000 habitants où le FN est arrivé en tête au premier tour des municipales de 2014, échouant pourtant au second.

Selon cet universitaire, la capitale du Roussillon est psychologiquement mûre pour élire un maire FN. La victoire lui serait acquise « mathématiquement » en 2020 car on constate une « radicalisation des difficultés », mais, précise l’auteur de cette étude, Louis Aliot devra « convaincre l’électorat arabo-musulman, encore acquis à Jean-Marc Pujol – le maire UMP de Perpignan – et surtout les seniors chez qui Pujol le distance ». De plus, note Nicolas Lebourg  : « ce constat confirme la validité d’une campagne anti- clientélisme, le système ne satisfaisant plus une part suffisante de l’électorat. »

Chronique de Narbonne et d’ailleurs.Un crash politique du PS en décembre 2015 en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon!?

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Dans un récent billet , je notais que la décision de Martin Malvy  de ne pas conduire les socialistes et leurs éventuels alliés lors des élections régionales de décembre prochain dans le cadre de la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, fragilisait leur capacité à conserver cet ensemble aujourd’hui séparé, mais sous leur contrôle. Je n’y reviendrais pas, et renvoie mon lecteur à sa lecture (ici). À cela , il convient de rajouter à présent deux autres éléments, qui aggravent considérablement la situation du PS, et qui, tous deux, trouvent aujourd’hui des points d’application en Languedoc-Roussillon.

Chronique de Narbonne. Des « cantonales » en mars 2015 toujours aussi baroques (suite)

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Quelles sont les intentions de l’UMP, à défaut d’ambitions, sur Narbonne et ses cantons en 2015? Si la réponse de ses représentants officiels se fait attendre, celle du président des « jeunes populaires », elle, est à présent connue. A-t-il un mandat pour ce faire, je n’en sais rien; mais, sur son carton d’invitation, il nous fait savoir, qu’à l’occasion de sa petite fête de Noël, chez Co – la brasserie – Monsieur César et Madame Abed, conseillers Nouveau Narbonne et candidats de Didier Mouly aux cantonales de mars prochain, seront par lui adoubés. Un acte évident de dissidence envers son propre parti; et ce dans un contexte où tout se passe comme si « personne » ne tenait plus l’UMP sur Narbonne.

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