Contre-Regards

par Michel SANTO

A Narbonne comme à Paris, il est grand temps de se ressaisir !

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Dans ma petite ville de Narbonne, qui se veut grande , le théâtre politique présente, comme au plan national, le même spectacle désolant d’une opposition déchirée par des querelles de personnes et des intérêts partisans, face à un parti socialiste détenant tous les pouvoirs ou presque: celui de la Région, du département, de la Communauté d’agglomération et de toutes les associations gravitant autour de ces collectivités. A croire que certains boutefeux dont l’arrogance et la stupidité n’a d’égale qu’une culture politique tout juste acquise dans le sillage de la défaite de l’ancien maire, n’ont d’autres soucis que de faire gagner leur adversaire de gauche ou de permettre au Front National de figurer au deuxième tour, ce qui au final revient au même. Ces jeunes gens, ils le sont pour la plupart, aiment à se regarder dans une presse locale qui en joue, pourquoi donc s’en priverait elle ,  tous les jours ou presque, pour le plus grand profit, on ne peut le leur reprocher, du maire sortant. De son donjon, ce dernier apprécie et en redemande. Car si je compte bien, avec l’UMP associée au centre droit, si j’ajoute une liste prétendument apolitique de droite, qui après tout représente par son fils une certaine histoire politique avec celle assurée par son père pendant des décennies à l’Hôtel de ville, puis une autre, qui nous est annoncée samedi, et dont un assureur inconnu nous dira qu’elle représente une société civile aux contours en réalité dessinés par d’anciens prétendants en manque d’oxygène et nourris depuis par une rancune aussi féroce que suicidaire , et celle d’un Front National enfin qui, même coiffé d’un bonnet d’âne et sans faire campagne est assuré d’un bon résultat, cela devrait nous en faire au total quatre et donc deux de trop. Au train où vont les choses, tout et le pire sont en effet possibles. Et comme je n’ai pas envie de voir le parti de Marine le Pen déboucher en tête au soir du premier tour des municipales , il faut , par tous les moyens,  créer les conditions d’un affrontement digne et républicain entre la droite et la gauche. C’est d’abord évidemment de la responsabilité des partis dits de gouvernement : l’UMP et le PS. De nous tous aussi. Et que j’assume, notamment en dénonçant, comme aujourd’hui, ces apprentis sorciers qui, sous couvert d’union,  de pluralisme, d’apolitisme, de compétences et autres billevesées , dans une conjoncture fortement anxiogène et de profond rejet du pouvoir en place, ne font qu’accroître un sentiment de désespérance favorable à tous les extrémismes. L’heure n’est plus en effet à ce genre de postures, elle exige au contraire que soient affirmés des repères politiques forts et clairs. S’il n’est pas encore trop tard pour que certains esprits se reprennent, par contre leurs heures sont comptées pour en finir avec leurs mesquins et dangereux calculs . Dans l’intérêt de tous ! quelques soient nos appartenance et nos convictions . A Paris , comme à Narbonne !

Le discrédit de la parole politique !

 

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L’axe Elysée/Matignon/Le Monde tente d’allumer désespérément des contre feux afin de noyer l’incendie politique provoqué par la catastrophique gestion Hollandienne de l’expulsion de la famille Dibrani. Mais la recette anti-américaine classiquement proposée au « peuple de gauche » pour lier toutes ses composantes ne prend plus. Elle file! De  « l’espionnage » dont nous ferions l’objet  (j’en tremble quand j’ouvre mon ordinateur ou téléphone à mon petit fils) dont ce journal en fait sa  » Une «  et Fabius un coup de sang, tout le monde s’en moque . Obama le premier ! Qui se marre en nous rappelant que ce n’était un secret pour personne, qu’il allait continuer et que venant de « l’un des plus grands bastions de l’espionnage au monde » il n’en avait finalement rien à cirer.

La leçon de Monsieur Dibrani à Monsieur le Président !

 

 

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Monsieur Dibrani est un homme intelligent au comportement rationnel. Après son expulsion et celle de sa famille , du haut de son autorité morale par Valls et Hollande acquise, du Kosovo, en compagnie de tous les correspondants de la planète médiatique française rassemblés autour de sa  » maison d’accueil « , il nous expose insolemment les raisons qui l’amèneront à revenir un jour  » par tous les moyens  » en France. Et de nous expliquer que la scolarité de Léonarda  n’était pas une fin en soi mais une garantie à peu près assurée de régularisation, pour finir par ajouter, en parfait agent économique bien informé, qu’après une étude de marché fondée sur des critères fort simples: conditions de régularisation, niveaux des prestations sociales etc… la France était le pays le plus attractif, et qu’il fallait donc qu’il s’y installe en compagnie de ses proches. Raisonnement libéral impeccable et d’une parfaite orthodoxie qu’on ne saurait lui reprocher. A investir  » sa vie familiale  » , autant le faire en effet  dans un environnement social et politique le plus favorable possible. Un environnement , de plus,  anesthésié au plan moral par un procès systématique en racisme que lui imposent ses propres élites intellectuelles. Ce qu’à parfaitement compris et assimilé Monsieur Dibrani qui , par la voix de sa fille, nous dit « ne pas accepter notre retour en France, c’est du racisme ». On a pas fini d’entendre parler de cette famille…

Hollande ! sans vertus et sans discernement.

 

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Sur le théâtre des opérations extérieures, quand il s’agit de lâcher des bombes sur Damas, Hollande est le premier des  » va t en guerre  » ; mais , sur la scène nationale, quand il s’agit de garantir l’application des lois, il tremble et  » meurt  » de trouille. Assad et ses troupes seraient donc moins dangereux que quelques députés de sa majorité et quelques milliers de lycéens manipulés par de futurs sénateurs socialistes exerçant leurs gammes politiciennes à la veille des vacances de Toussaint. Léonarda peut rentrer seule, nous dit Hollande à la grande satisfaction de sa majorité enfin soulagée des blessures infligées à sa conscience  » humaniste  » par une expulsion, dans les règles du droit, de cette collégienne et de sa famille. Une majorité de gauche qui , dans l’opposition, aurait traité tout autre président de salaud pour vouloir ainsi briser l’unité d’une si belle et honorable famille en sachant par calcul et cynisme qu’elle rentrerait au complet ou qu’elle ne rentrerait pas. Le temps scolaire étant désormais sacralisé, c’est aussi en accord sans doute avec leurs principes et leurs valeurs désormais sauvés par cette heureuse jurisprudence présidentielle, que des policiers pourront pendant la nuit ou au petit matin, à l’abri des médias, expulser des familles en situation irrégulière. Résultat, rien évidemment n’aura été sauvé de ces consciences hypocritement douloureuses , mais tout de l’autorité de la loi républicaine aura été saccagé. Sans aucun discernement moral et politique  !