Ce jour-là, je marchais seul « Pour le climat ».

 

sur la plage de gruissan

   

C’était en ce début d’après-midi de la semaine dernière où régnait encore ce lourd silence si caractéristique d’une petite ville du midi, à cette heure et en plein été, au moment précis où j’actionnais la poignée de la porte d’entrée du parking souterrain « Les Halles », située sur la rive droite du canal de la Robine, à quelques pas seulement du restaurant « Le Figuier » — dont la patronne régale ses clients d’excellents tajines, notamment — que j’ai reçu, dans l’instant même où la porte cédait à ma pression, la puissante houle sonore d’une troupe  de tambours brésiliens à laquelle se mêlait le profond mouvement vocal d’une foule à l’unisson de cette orchestrale ouverture, que j’aperçus, levant les yeux en direction de cette impérieuse source  de décibels, de l’autre côté du canal, me faisant face, deux motocyclettes de la police municipale roulant à petite allure, signalant, comme de coutume, l’amorce d’une manifestation dont le gros des troupes, massé sur la place de l’Hôtel de Ville, s’impatientait de faire entendre aux autorités et badauds, les raisons de leur défilé en rangs serrés. Le climat, me dis-je.  Ciel ! le climat… Vingt minutes plus tard, cependant, l’esprit léger malgré le sentiment d’avoir failli à mon devoir de « citoyen écolo-responsable », je marchais aussi, mais  à bonne allure, le long d’une plage enfin rendue à la nature, détendu et ouvert à toutes sortes de pensées et d’impressions suscitées par la circonstance et la beauté d’un  paysage baigné par une douce lumière. La mer était calme, le ciel dégagé ; et un faible vent d’Espagne couvrait les Pyrénées de fins nuages blancs. Marchant, je constatais, alors que j’écrivais mentalement ces lignes, sans être toutefois certain de les reproduire ici dans leur état du moment, que mes phrases avançaient du même pas que les miens : l’une après l’autre, tout en se frayant un chemin dans le flux continu d’idées et d’images venues de toutes parts dans le plus grand désordre apparent. Le genre d’expérience, me disais-je, qui rend vain le désir de vouloir saisir la totalité du réel par la seule écriture. Et j’allais ainsi sur une plage de sable, à l’écoute du vent et des vagues, sous un beau ciel bleu, avec pour horizon les Pyrénées sous de fins nuages blancs…

10 milliards d’économies pour des Régions fusionnées ? Un « chiffre fantaisiste » selon Carole Delga !

     

 

 

Réforme clé du quinquennat Hollande, la fusion des régions en quatorze grands ensembles date désormais de plus de trois ans. L’heure est donc au premier bilan. Et celui livré, ce mardi, par la Cour des comptes n’est pas glorieux : leurs dépenses ont augmenté de 207 millions d’€. Cette réforme territoriale, qui devait permettre de rendre la présence de l’État plus efficace sur les territoires, manquerait pour l’instant totalement sa cible. L’étude d’impact de la loi ne chiffrait pas, il est vrai, les gains d’efficacité attendus, mais le gouvernement, par la voix du secrétaire d’État à la Réforme territoriale de l’époque, André Vallini, s’était avancé sur des économies possibles de l’ordre de 10 milliards d’euros à moyen terme**. Un chiffre jugé « fantaisiste », ce matin, sur Europe 1,  par Carole Delga, la présidente socialiste de la Région Occitanie, en marge du congrès des régions. On peut la comprendre, son institution est en tête des mauvais élèves de la fusion, avec 11,7% de hausse des dépenses*. Un chiffre qui, lui , n’a rien de fantaisiste et qui masque de réelles extravagances :  deux Hôtels de Région, des Maisons de la Région dans tous les Départements, des réunions d’Assemblée dans un Parc des Expositions, des subventions distribuées — saupoudrées — dans tous les domaines, y compris dans ceux ne relevant pas de sa compétence : du sport à la santé, en passant par l’alimentation et le social, pour des montants parfois ridiculement faibles, mais aux effets électoraux singulièrement puissants… La sortie de madame Dega est d’autant plus inconvenante, qu’elle rentre d’un séjour ( du 21 au 26 septembre), d’une mission pardon ! à Tokio,  pour officiellement approcher le marché japonais — sans rire ! — et signer un accord avec la Fédération Française de Rugby — et là, on rit jaune. Une photo postée par elle sur son compte Twitter, la montre ainsi souriante, comme une étudiante Erasmus faisant le voyage de son rêve, en classe « affaires », sur un vol de la compagnie Air France. Selon France 3 Occitanie, le Conseil régional avait même sa propre délégation, composée de neuf membres : services du protocole, de la communication et des sports. De sorte que, si on applique les tarifs moyens pratiqués par Air France, le coût total de ce déplacement pourrait ainsi se chiffrer à 22.000 € pour le Conseil Régional, billets en classe affaires et économique compris. A cela s’ajoute un « bilan carbone », en plein débat planétaire sur le climat, écologiquement déviant — le silence des Verts de sa majorité est encore plus surprenant ! Bref ! Dans cette Région, comme dans d’autres collectivités locales, le sentiment qu’il appartient aux autres de faire des économies de gestion, demeure. Tout se passe, en effet, comme si la pente sur laquelle glisse ce pays depuis plus de 30 ans, et les nouvelles contraintes et défis auxquels il doit faire face, ne les concernaient pas. Un état d’esprit qui me désespère — parfois ! la vie offre souvent en effet de quoi s’en réjouir… 

 

*   Seules deux régions les ont réduites : l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec Laurent Wauquiez à sa tête, et les Hauts-de-France, dirigés par Xavier Bertrand.

** Selon Yves Rouquette dans un article de La Dépêche du 24 juin 2014 , les économies du nouvel ensemble résultant de la fusion du Languedoc-Roussillon et de Midi Pyrénées « représenteraient, selon les études,  entre 10 et 15 % des charges de fonctionnement soit 163 à 245 millions d’euros par an, l’équivalent de 10 à 15 lycées. »

Narbonne ! Municipales2020 : Monsieur Daraud exhibe d’exceptionnelles « prises de guerre » !

Fondés au début du XXe siècle, les Pandores et les Bigophones étaient deux groupes carnavalesques Carcassonnais qui ont totalement disparu du paysage, à la fin des années 1950. Ici les Pandores sont dans l’Hôtel de Ville de Carcassonne.

 

 

Ah ! il sait faire parler de lui, le bougre. Il lui suffit, pour ce faire, de débiter, au goutte-à-goutte, si je puis dire, le nom d’une des quarante-deux ou trois personnes qui pourraient figurer sur sa liste, aux municipales de 2020, et d’en vendre les séquences au quotidien local, qui les met illico en « boîte ».

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