Je ne vais pas commenter ici le résultat du premier tour des législatives sur la deuxième circonscription de l’Aude. Dans un billet récent, je prédisais un possible duel Pérea-Daraud, mais pas dans cet ordre d’arrivée avec le jeune maire de Villedaigne, candidat de LREM, largement en tête au soir du premier tour.
Les Français ont parfaitement intégré l’idée, depuis l’instauration du quinquennat, que la seule élection qui comptait était l’élection présidentielle. Et ils en tirent deux conséquences. La première est de donner au Président nouvellement élu, aux législatives suivantes, une majorité conséquente ou absolue à l’Assemblée. La seconde, pour une grande partie des électeurs, surtout ceux des partis perdants, à ces mêmes législatives, une forte abstention.
Un de mes lecteurs me faisait récemment le procès d’un parti pris idéologique et politique en faveur d’Emmanuel Macron et des candidats de la République En Marche. Notamment parce que j’invoquais, dans un de mes derniers billets, « l’intelligence collective des électeurs », pour anticiper, comme l’indiquent tous les sondages publiés récemment, une majorité écrasante des candidats de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale.
La corporation des journalistes – de certains, soyons précis – semble faire la gueule. La mayonnaise de « l’affaire » Ferrand ne monte pas ! L’opinion publique est en effet indifférente ; son impact politique, selon les sondages, semble nul, les ventes au numéro restent stables et le buzz fait pschitt… Tout se passe comme si le cas en question n’intéressait que les journalistes. Des journaliste – pas tous fort heureusement ! – qui, il est vrai, on souvent tendance à confondre les faits avec leur jugement sur les faits, quand ils ne les colorent pas de leur propre opinion.