Quelques notes en passant, publiées sur Facebook…
Victime !
« — D’où parles-tu ?
— Ben, de mon bureau.
— Je m’en fous ! Ton âge, ton sexe, ta couleur de peau, ton boulot, tes goûts : sexuels, alimentaires, musicaux, littéraires…
— C’est un peu intrusif, non ? 73 ans à Pâques, blanc, hétero, et, de ce qu’en sais, de sexe masculin…
— Et tu te permets d’exprimer un point de vue sur les femmes, les noirs, les jaunes, les jeunes, les LGTBQRTSXV… ?
— Ben, oui !
— Salaud ! Salaud, de t’approprier ainsi leur statut de victime. Sans remords, culpabilité, ni honte. Que sais-tu de leurs souffrances ?
— Ah ! Mais, mes parents et…
— Tais-toi ! dominant patriarcal et salaud, tu es ; dominant, patriarcal tu resteras. Mais les dominés bientôt auront ta peau (chanté)…
— Oh ! Pourrais-je alors lire Proust, Césaire et Cendrars, ?
— Change de moeurs, de couleur et coupe toi un bras, d’abord…
— Oh ! Non !
— Adieu !
— Adieu ?! »
Victimes toujours ! On dirait que les souffrances et le sang des victimes alimentent les organes de presse ; qu’ils imbibent l’encre des nouvelles publiées dans les journaux.
« […] les livres ont amplifié les mythes ; – mais quelques mythes suffisaient. Ainsi le mythe du Narcisse […]. Vous savez l’histoire. Pourtant nous la dirons encore. Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer. » Gide : Le Traité du Narcisse. »
Comme on ne se baigne jamais deux fois dans un même fleuve, on ne lit jamais deux fois le même poème. Expérience faite encore, avec celui de Pierre Reverdy peint sur un des murs du Conservatoire de Musique – Conservatoire situé à quelques mètres seulement de mon appartement. Pierre Reverdy, que l’on a peine à lire, dit-on souvent, m’est ainsi apparu hier, contrairement à mes lectures précédentes, d’une belle et rugueuse simplicité. Au point d’y relever une petite « faute » – la trouverez-vous ? – du peintre l’ayant copié ; faute qui, depuis des années, ne m’avait pourtant pas sauté aux yeux.
Écrire. Écrire seulement quatre lignes et être un moment, un moment seulement, ailleurs…
Humour ! Le slogan le plus drôle de la Narbonnaise dans cette campagne des municipales : « Ensemble Gruissan, Terre et Mer d’Avenir » ! Merd’avenir ! Vraiment ? Crotte alors !
C’est un matin d’hiver où les corps cèdent à la violence…
C’est un matin d’hiver où les corps cèdent à la violence de la Tramontane. Se courbent ! Nulles vies dans un ciel platement bleu. Très haut cependant le doux sillage blanc d’un grand oiseau d’acier.
Emmanuelle Cosse a des principes: elle s’y assoit dessus!
En novembre, Emmanuelle Cosse, nouvelle ministre du Logement mais alors secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, estimait dans un entretien à Libération que l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution serait un fait «scandaleux et extrêmement inquiétant» :
Chronique de Narbonne, et d’ailleurs . La laideur d’une salle d’attente (de sa gare)…
Salle d’attente de la gare de Narbonne, un Silène affreusement prisonnier d’une cage en Plexiglas. Surplombant une poubelle! La beauté et son contraire absolu réunis dans le même espace surchauffé. Dans l’indifférence la plus totale de quelques voyageurs plongés dans leurs « mobiles ». Ce soir, c’est à Barcelone que j’ai rendez-vous avec d’autres « couleurs ». Près du Musée Picasso et de l’église Santa Maria del Mar…