L’incendie qui a dévasté près de 16 000 hectares dans les Corbières, brisé des vies, anéanti des exploitations, mis à genoux une économie locale déjà fragilisée, est désormais fixé. Sur ces terres noircies, 1800 pompiers restent mobilisés, veillant, au rythme du vent, à prévenir toute reprise, à circonscrire les foyers encore actifs sous les cendres.
À propos du livre d’Alexandre Moatti : Un certain M. Fabre – Valéry, Gide, Aragon et les autres… Éditions HD.
Lucien Fabre. Un nom qu’on croit inventé. Et pourtant. Goncourté, publié chez Gallimard, ami de Valéry, en délicatesse avec Einstein, flingué par Gide, haï par Aragon, courtisé par Blum, puis… effacé. Rayé des mémoires. Un de ces météores de la IIIe République qui brillent dans tous les sens avant de se consumer sans bruit.
Alexandre Moatti en fait un livre rare : ni biographie, ni panégyrique, mais une quête fraternelle. Le récit d’un homme d’aujourd’hui qui suit la trace d’un homme d’hier, par empathie plus que par nostalgie. Ce n’est pas une réhabilitation, c’est une conversation.
Soudé à la paume des ados. Il vibre, clignote, alerte. Il est tout. Sauf un téléphone. Essayez d’appeler vos petits ou grands petits-enfants. Rien. Le néant. Vous fixez l’écran. « Appel en cours. » Eux, ils scrollent. TikTok, mèmes de chats, petits cœurs. Le monde peut attendre. Sauf urgence. Urgence, ça veut dire contrôle de maths. Ce n’est pas du mépris. C’est une stratégie. L’appel vocal, pour eux, c’est brutal. Ça surgit. Ça impose. Ça oblige à parler, là, maintenant. À bafouiller. À mentir. À se justifier. C’est non. Alors ils préfèrent les messages. Les DM. Les snaps. Les vocaux bien pesés, avec pause dramatique si besoin. Le mot juste. Le bon emoji. Et s’il faut ghoster, on ghoste. S’ils voient « Papa ou Papy mobile », ils laissent sonner. Et répondent après. En texto. Maîtres du jeu. Ce silence n’est pas une fuite. C’est une forme de contrôle. Une façon de dire : « Je choisis quand je parle, et comment. » Et nous ? On insiste. On appelle encore. On espère. Peut-être faudrait-il faire autrement. Prévenir avant. Envoyer un message. Ou se taire. Ils ne coupent pas le lien. Non! Ils le redessinent. À leur façon. Par images et silences. Indifférents à nos reproches. Moqueurs. Ils nous demandent de mieux s’ajuster. Pas de moins communiquer. Ils ont peut-être raison.
Ce billet fait suite à deux conversations, ce matin, avec des grands-parents qui, comme moi, s’irritent parfois de ces façons de communiquer de leurs propres petits enfants.
On lit Jules Renard pour son ironie sèche, son œil de lynx sur les ridicules du monde littéraire. On le lit pour ses piques, ciselées comme des aphorismes : “Il ne manque à ce comédien que d’être vrai”, ou encore : “Flaubert a de la barbe à l’intérieur”.
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Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]