Extrait du « Le nouvel ordre moral » par Christophe Carraud, qui signe, hélas !, le dernier numéro (le 47) de la Revue Conférence :
« De même que la propagande va avec le repli (des années noires et anciennes l’ont suffisamment démontré), la tolérance s’accompagne sans coup férir de la chasse aux sorcières. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, comme chacun sait. Que la conséquence en soit le règne de la contradiction, qu’importe ; il suffit que celle-ci soit ludique et libre à son tour. Et du reste, l’individu « l’assume », selon le terme consacré : le tour est joué. Voilà toute une tradition du droit civil passée à la trappe, sur laquelle vient peser de son vaste séant la loi du plus fort, c’est-à-dire de l’opinion dite dominante par les instruments de propagande.
Pour Delphine Batho, l’ancienne ministre socialiste de l’Environnement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui, par lui, en fut aussi promptement exclue : « On a le choix entre l’écologie et la barbarie ».
Clap de fin pour la séquence juridico-politique de l’Arena de Narbonne.Le marché conception réalisation est bien illégal, fait savoir le T.A de Montpellier. Mais sa résiliation n’aura lieu qu’en août – le 31 – de cette année. Le temps de finir le chantier en cours.
Fred Vargas en discussion avec Battisti à Frontignan
En 2004, lorsque Cesare Battisti* est arrêté à Paris et menacé d’extradition vers l’Italie où il avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour meutres, le maire de Frontignan, l’avait fait citoyen d’honneur de la ville avec remise de médaille symbolique. Pierre Bouldoire estimait alors qu’une extradition serait « une injustice. Il finira sa vie derrière les barreaux. Or, son procès s’est déroulé dans des conditions plus que douteuses ».
En juin 2011, quelques jours avant l’ouverture du « festival international du roman noir » de cette même petite ville héraultaise, dont l’invité d’honneur était alors Fred Vargas (qui toujours et toujours contre l’évidence a soutenu l’innocence de son ami italien), Cesare Battisti était libéré par la justice brésilienne après quatre ans passés dans ses prisons. Il revenait à Frontignan « par la grande porte, celle d’une prison qui s’est ouverte à l’autre bout de la planète », se réjouissait, lyrique, la correspondante du Midi Libre…
Hier, mercredi 27 mars, l’écrivaine Fred Vargas, interviewée par l’agence de presse italienne, à Paris, a déclaré : « en tant que chercheur, je le considère toujours comme innocent ». « »Je n’ai aucune excuse à présenter ». Quand lui a été demandé si elle avait été informée des aveux de Battisti, Fred Vargas a répondu : » Ses déclarations ne me font pas mal, elles me laissent indifférent. Il est possible qu’il ait ses raisons, peut-être qu’il existe des raisons, je ne sais rien, je le laisse libre de dire ce qu’il a choisi de dire « **.
Et vous, Monsieur Pierre Bouldoire, n’avez-vous donc aucune excuse à présenter ? Considérez-vous toujours monsieur Césare Battisti comme un citoyen méritant l’honneur de votre cité… Au risque de perdre le vôtre !
*Je rappelle que Battisti, activiste de l’ultra-gauche, membre des « Prolétaires Armés pour le Communisme » (PAC), a commis en 1978 et 1979 deux meurtres et en a commandité deux autres. Après avoir fui la justice italienne, il s’est réfugié en France, où Mitterrand avait lui avait offert l’immunité. S’étant fait connaître comme auteur de polars, menacé d’extradition, il avait fini par fuir la France pour se réfugier au Brésil. Tous ces défenseurs, qui aujourd’hui se taisent, s’appelaient, Bernard-Henri Lévy, Philippe Sollers, Danièle Mitterrand, Noël Mamère, Gilles Martin-Chauffier, François Guérif, Guy Bedos, Fred Vargas, Pierre Vidal-Naquet, Dan Franck, Miou-Miou, Lio, Jacques Higelin, Georges Moustaki etc.
** Voici, selon La Stampa, ce qu’a déclaré Battisti, après avoir enfin reconnu ses crimes : « Je n’ai jamais été victime d’une injustice, je me suis moqué de tous ceux qui m’ont aidé, je n’ai même pas eu besoin de mentir à certains d’entre eux. »
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