Mediapart a dévoilé jeudi 25 septembre que l’administration fiscale lui réclamait 4,2 millions d’euros pour ne pas s’être acquitté pendant cinq ans de la TVA qui lui était applicable.
Dans « La révolte des élites et la trahison de la démocratie », publié en 1995, Christopher Lasch – C’est le dernier ouvrage du sociologue et historien américain – écrit ceci:
La démocratie demande un échange vigoureux d’idées et d’opinions. Comme la propriété, les idées doivent être distribuées aussi largement que possible. Pourtant, bon nombre des « gens de bien », selon l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes, ont toujours été sceptiques quant à la capacité des citoyens ordinaires à saisir des problèmes complexes et à produire des jugements critiques. (…) Le journalisme a été façonné par des réserves assez semblables sur les facultés de raisonnement des femmes et des hommes ordinaires. (…) Ce qui nous rappelle que c’est le débat lui-même, et le débat seul, qui donne naissance au désir d’informations utilisables. En l’absence d’échange démocratique, la plupart des gens n’ont aucun stimulant pour les pousser à maîtriser le savoir qui ferait d’eux des citoyens capables. (…) Une fois que l’on a déclaré que savoir et idéologie étaient équivalents, il n’est plus nécessaire de débattre avec vos adversaires sur un terrain intellectuel ou d’entrer dans leur manière de voir. Il suffit de les diaboliser comme étant eurocentriques, racistes, sexistes, homophobes – autrement dit, politiquement suspect. (…)
Excellent article de Maxime Tandonnet dans Figaro Vox . Cela dit, contrairement à lui, je pense que cette perte du Sénat par la Gauche lui sert plus qu’elle ne lui nuit. Pour deux raisons.
La France, c’est une de ses spécialités, fabrique des professions dites « réglementées », dont l’accès et l’exercice sont subordonnés à la possession de qualifications spécifiques et qui bénéficient de rentes de situation gravées dans le marbre législatif et règlementaire.
À la toute dernière minute, chez Marc Voinchet (Les matins de France Culture), ce matin, Stéphane Rozès de conseiller aux journalistes et à l’ensemble des médias de ne pas employer le mot normalisation pour qualifier l’élection de deux sénateurs du FN, mais celui plus judicieux de banalisation.