Fantasmes et réalités sur la  » théorie du genre  » à l’école …

 

 

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Nous ne sommes plus au 19 ème siècle, ni dans la première moitié du vingtième, et on ne se marie plus sur l’injonction de parents dans une stricte hiérarchie de genre où la femme était exclusivement cantonnée dans des travaux domestiques. On se choisit désormais, et c’est heureux, par amour ; et nous le faisons dans une société qui promeut l’égalité des sexes, ce qui , dans une démocratie, est un devoir. Alors « déconstruire » des stéréotypes sociaux et des idées préconçues qui empêcheraient des filles de se sentir aussi capables que des garçons est évidemment louable. Encore que considérer que des enfants de six ans quand ils mettent des jupes aux filles et des jeans soient présentés comme des victimes de stéréotypes négatifs me semble plutôt d’une grande bêtise. En quoi le fait de porter une jupe en effet condamnerait ma petite fille Mila à faire la vaisselle toute sa vie. Son père prépare bien les repas , fait la vaisselle et passe l’aspirateur, comme sa maman, et ne se déplace pas dans sa maison en robe !…  Exemple d’une famille recomposée, et jeune, de plus en plus nombreuses aujourd’hui, qui n’a pas eu besoin de passer par les ABCD de l’égalité, pour briser des stéréotypes négatifs, et qui prouve que les nouvelles formes et pratiques familiales font beaucoup plus et beaucoup mieux que ne le feront jamais en maternelle l’indifférenciation sexuée des porte-manteaux, autre stupide exemple présenté dans ces fameux ABCD …  Ce qui démontre aussi l’absurdité qu’il y aurait à faire de la famille en général et des parents en particulier des « ennemis » du progrès social et de l’égalité hommes-femmes. Si les enfants n’appartiennent pas aux parents comme des biens meubles, il n’empêche qu’ils sont avant tout de leur responsabilité et non de celle de l’État. Alors si les indignations formatées de part et d’autre de l’échiquier politique me semblent souvent excessives et parfois idiotes, à l’inverse, s’interroger , et contester, les présupposés idéologiques à la base d’une théorie du genre qui ne dit pas son  nom, comme par exemple la lutte contre l’assignation biologique et donc l’attirance vers l’autre sexe, me paraît non seulement utile mais légitime … 

Déconstruction d’un film culte et réactionnairement genré :  » Un homme et une femme « 

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Bertrand de Saint Vincent a écrit hier cette ironique chronique sur la déconstruction des identités sexuées, sociales, ethniques etc … Je me suis bien amusé à la lire et vous la livre, sans autre intention que de vous faire partager ce petit plaisir de lecture. Je tiens à préciser que tout autre interprétation relèverait d’un insupportable a priori politiquement construit sur ce qui fonde mon identité sexuée et intellectuelle, qui paraît-il ne l’est jamais, ce qui pourrait m’amener à poursuivre les fauteurs de toute violence symbolique exercée à mon encontre devant les tribunaux de la pensée officielle et nomenclaturée dont je ne doute pas une seule seconde qu’ils seraient équitablement sourds à ma requête, pour le plus grand profit moral de mes  » agresseurs  » en particulier et de la société en général … :

 

 

Un homme et une femme. Ils sont sur une plage, à Deauville. Lui, c’est Jean-Louis Trintignant, pilote automobile ; elle, Anouk Aimée, script girl. Tous deux sont veufs, inconsolables. Claude Lelouch tient la caméra. Entre eux, quelque chose va naître. Cha-ba-da-ba-da. Le film va obtenir la palme d’or à Cannes. Connaître un succès… Coupez ! Que signifie cette histoire, cette romance à l’eau de rose ? Vous vous croyez où ? Au cinéma ? D’abord, qui a eu l’idée saugrenue d’intituler un film Un homme et une femme ! Sexisme ! Pourquoi pas Une femme et un homme ? Ou mieux Un homme et un homme ; voire Une femme et une femme. Ou deux.

Par ailleurs, qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que cet homme en est bien un ? Et comment osez-vous réduire cette femme à sa stricte apparence ? Pourquoi est-elle si belle ? Et lui si beau ? Les laids n’ont-ils pas droit d’apparaître ? La beauté est un affront, un crime de lèse-égalité. Doit-on accepter de n’être que ce que l’on est né, prisonnier d’une identité qu’on n’a pas choisie ? Morale d’ancien régime ! Vision idéologique ! Œillères réactionnaires ! Ouvrez les camps de (ré)éducation nationale.

Et le réalisateur ? N’est-il pas de confession juive ? Où est donc le musulman ? Y a-t-il un chrétien quelque part ? Pourquoi n’a-t-on pas fait appel à un cameraman bouddhiste ? Les athées sont-ils dignement représentés ? L’acteur principal est de gauche ; l’héroïne également. Il n’y a donc personne de droite dans le cinéma français ? Qui a choisi le casting ? Que fait la police politique ? Trouvez un centriste. Et pourquoi n’y a-t-il aucune personne de couleur sur le plateau ? Racisme ordinaire ! Pas un seul membre des minorités ethniques. S’il y en a, comment va-t-on les représenter ? Non à la caricature ! Pourquoi faut-il toujours que l’on donne la parole aux hommes blancs ? A-t-on pensé aux personnes verticalement diminuées ? Aux non-voyants ? Aux malentendants ? Y a-t-il un accès handicapé ? Pourquoi aucun individu n’est en surpoids ? Et ce choix de Deauville ! Quelle image de la France ! Une cité balnéaire bourgeoise aux relents impériaux ! Des jeunes gens qui n’ont rien d’autre à faire que de se promener sur la plage. Où sont les citoyens ? La classe ouvrière ? La banlieue ? Assez de nantis ! Et cette profession : pilote automobile ! Quelle honte ! Un pollueur qui ne respecte même pas les limites de vitesse ! Éteignez vos cigarettes. Pas d’alcool au volant.

Les héros ont un enfant. Quel est ce modèle que l’on nous impose ? L’individu est-il condamné à procréer ? Ces enfants, que lisent-ils ? Ouvrez leur cartable. Papa porte une robe ? Ok. Laissez passer. Depuis que la gauche s’est mis en tête de recréer le monde à son image, il devient difficile d’exister.

 » Jour de colère  » : le silence !

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« Jour de colère » dimanche. 17 000 manifestants à Paris selon Valls, 120 000 selon les dirigeants – inconnus – de ce collectif ; et 250 interpellations en fin de parcours… Sous la pluie ! Un rassemblement hétéroclite de groupuscules à la droite de l’extrême droite, d’anti-mariage gay, de Dieudonnistes… de bonnets rouges radicalisés… Ils s’étaient donné rendez-vous, par la voie de réseaux sociaux, dimanche, au cri de « Français en colère, Hollande dégage » . Et ce contre l’avis de tous les  dirigeants politiques du pays, y compris Marine le Pen. Un évènement inouïe ! Inédit dans l’histoire de la cinquième République; inédit par les conditions de sa mobilisation, l’ampleur de la manifestation, les slogans proférés et les idéologies mobilisées. Qu’en on dit les grands médias ? Rien ou presque. Leurs regards étaient tournés vers Valérie aux Indes et une courbe qui ne s’est pas inversée … Deux symboles de ce qui ronge ce pays en profondeur : la surexploitation politicienne de sujets sociétaux et le déni d’une crise sociale sans précédent. François Hollande voulait apaiser la France , elle n’a jamais été aussi fragmentée. Nous entrons dans une période de radicalisation où flottent sur nos têtes les vents mauvais d’une profonde discorde nationale. Danger !