Le plus grand conservatoire de cépages au monde à Gruissan !

    Article publié sur ma page Facebook : Chroniques de Narbonne Capture-d-ecran-2013-12-29-a-16.18.49.png

Une collection de cépages unique au monde à Pech Rouge.

29 décembre 2013, 11:11 

Enfin , La décision semble prise ! La collection de cépages, unique au monde, située sur des terrains appartenant au groupe Listel, dans l’Hérault, et gérée par l’INRA ( domaine de Vassal ), va déménager ; et c’est la station de Pech Rouge, sur la commune de Gruissan, qui va la recevoir ( http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/12/27/la-vigne-sur-le-pied-de-guerre_4339951_1616923.html ). Comme je le proposais , dans les années 90, quand j’avais la responsabilité de la Recherche et des Transferts de Technologie, notamment, à la Région Languedoc Roussillon, crédits de la CEE à l’appui ! Les délégués régionaux de l’INRA avec qui j’ai eu à travailler dans ces années là, et celles qui ont suivi, étaient de mon avis, mais se heurtaient à leur Direction Générale et à l’absence de moyens de l’Etat pour accompagner ce transfert. Je constate aussi que les arguments avancés aujourd’hui sont exactement les mêmes que ceux que nous faisions valoir à l’époque. Et, comme à l’époque, les vignerons se mobilisent contre…  Cela me rappelle ce que j’ai du affronter comme oppositions pour créer de toute pièce le laboratoire de l’INRA et sa Halle de Technologie sur le plateau du Quatourze, à Narbonne. J’amenais pourtant l’ingénierie du projet et les financements de la Région et de l’Europe, la Ville de Narbonne les terrains, et ce sans un sou, si je puis dire de l’Etat. Le plus paradoxal , dans cette dernière histoire, est que la représentante de l’Etat n’en voulait pas de ce projet, à Narbonne, comme le Directeur Général de l’INRA, qui le voyait bien lui aussi … à Montpellier. Au final, il s’est quand même fait, là où je le souhaitais. Une dernière petite information cependant ! La représentante de l’Etat de l’époque était Anne-Yvonne Le Dain. Elle est à présent  Vice Présidente de la Région, en charge de la Recherche… Espérons que dans ce dossier du transfert du  » domaine de Vassal  » sur le site de Pech Rouge à Gruissan, elle jouera, contrairement au passé, de son influence positive pour que l’opération se fasse…

Michelet, le Midi et Narbonne, notamment …

 9791023204438.main.png


 

Dans le second volume de sa monumentale Histoire de France, rédigé de 1833 à 1867, Jules Michelet propose un tableau des provinces françaises au double point de vue de leur histoire et de leur géographie. Ce tableau est publié à part en 1876, par les soins de sa veuve, sous le titre Tableau de la France géographique, physique, politique. Il évoque ici, dans un style admirable, les marques de l’histoire en Languedoc, « pays de ruines ». Narbonne y est cité à trois reprises…

Retour sur quelques questions embarrassantes relatives au festival Trénet…

 

 

images-copie-10

 

 

Dimanche 22 décembre 2014

Je reviens sur des faits relevés lors d’un précédent billet concernant la situation à tout le moins embarrassante d’une élue de la Ville de Narbonne propriétaire , à titre privée, de la marque du festival Trenet, tout en étant son organisatrice , à titre d’adjointe au « tourisme et à l’animation » –  la Ville y apportant la plus grosse part financière… , après qu’elle ait été interpellée par des membres de l’opposition municipale. Et, plus précisément, sur la ligne de défense présentée par Nicolas de Sainte-Cluque , avocat de profession et adjoint au maire de Narbonne, qui, lors de la dernière réunion du conseil municipal, a défendu sa collègue en contestant l’invocation d’un éventuel « conflit d’intérêt », au motif  qu’il «  n’y a pas de royalties ni de bénéfices générés. », comme le rapporte le Midi Libre, dans son édition du 21 décembre.

Avant de contester cet argument, arrêtons nous quelques instants, non sur le conflit d’intérêt, en soi, mais sur ce qui me semble caractériser la situation présente, à savoir  la  « prise illégale d’intérêts ».  Sa définition tout d’abord ! La prise illégale d’intérêts, anciennement connue sous le nom de « délit d’ingérence », est un délit prévu et réprimé par l’article 432-12 du Code pénal.  Article qui définit la prise illégale d’intérêt comme le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public ou par une personne investie d’un mandat électif public : de prendre, recevoir ou conserver (c’est à dire d’avoir); directement ou indirectement (c’est-à-dire, soi-même ou par l’entremise d’un proche, ascendant ou conjoint par exemple), un intérêt quelconque (qu’il soit matériel, financier par la détention de parts sociales, mais également symbolique et honorifique); dans une entreprise ou dans une opération, dont l’élu ou l’agent a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement.

Cela exposé, qui me semble correspondre à la situation dans laquelle se trouve l’adjointe au « tourisme et à l’animation » , posons nous la question à présent de savoir si l’élue concernée pourrait être condamnée sans avoir retiré un bénéfice matériel de la possession de la marque du festival Trenet . La réponse, contrairement à ce qui est argué par Monsieur de Sainte-Cluque,  est sans conteste : oui ! La Cour de cassation juge de longue date en effet  que le délit de prise illégale d’intérêt « se consomme par le seul abus de la fonction, indépendamment de la recherche d’un gain ou de tout autre avantage personnel» (Cass. crim., 2 novembre 1961, Bull, crim., n° 438).

Monsieur de Sainte-Cluque, que j’ai eu l’occasion de rencontrer et avec qui , je dois le dire ici, je pense avoir établi un contact sinon une relation faite de respect et d’hônneteté, ne m’en voudra  pas de lui rappeler ces principes élémentaires du droit en la matière. 

Je voudrais aussi, profitant de l’occasion qui m’est ainsi offerte de revenir sur cette affaire, pour me distinguer de ceux qui, avec des mots et des images d’une violence inouïe, et des accusations d’escroqueries à peine voilées,  mettent gravement en cause la dignité des personnes concernées.

Que les choses soient claires ! dans mon billet précédent, je me contentais, m’appuyant sur un article parfaitement documenté du Midi Libre signée Marie Pintado, de poser calmement et respectueusement, le problème ; et conséquemment de soulever quelques questions de bon sens, sans autre intention que celle d’obtenir des réponses argumentées de la part des principaux intéressés. Je pense même , pour être encore plus net , contrairement à ce qui est suggéré dans certains médias sociaux à coups de sous entendus aux relents diffamatoires, et jusqu’à preuve du contraire, que cette situation est plus la conséquence d’un défaut de vigilance juridique de la personne en cause, de ses collègues et de son administration, que d’une volonté délibérée d’en tirer des « profits » personnels  . 

Quoiqu’il en soit, je n’entrerai jamais dans ce genre de basse et vulgaire polémique  Mais il n’empêche, pour en revenir au fond de cette affaire, que la « prise illégale d’intérêt » me semble,  sans remonter aux années 1995 où ce « festival Trénet » fut déjà conçu et « organisé » avec les mêmes partenaire ou presque, bien caractérisée, comme je viens de le démontrer.

Ce constat fait, pour l’heure, rien d’autre ne peut être invoqué qui serve, dans des formes grossières ou insultantes, au combat politique du moment, serait-il à peine masqué par des considérations prétendument éthiques . La loyauté et la noblesse, je le sais, y font hélas! souvent défaut, surtout dans ces moments  de vives tensions électorales. Pour ma part, je ne dévierai jamais de ce qu’impose, en toutes circonstances, le respect de la dignité des autres : je tiens trop en effet à ce que l’on respecte la mienne… Et s’il m’arrivait, par passion ou légèreté, nul n’est parfait, d’y déroger, j’accorde bien volontiers le droit à quiconque de m’en faire l’observation ; et m’en trouverais flatté si la forme retenue donnait corps, si je puis dire, à ce même souci d’honnêteté intellectuelle…

Le Père Noël supplicié !

levy_strauss_pere_noel_supplicie.jpg

 

Ce sera mon petit cadeau de Noël à mes fidèles lecteurs. Quelques pages de Claude Lévi-Strauss publiées en 1952 dans la revue  » Les Temps Modernes « , le numéro 77. Un texte  devenu depuis un Classique, dans lequel sont balayés un certain nombre de clichés,  lieux communs et autres contre vérités… De quoi passer ces fêtes sans rester « idiot ». Bonne lecture :  » Le Père Noël supplicié «  .