Bartolone et ses amis veulent la  » guerre  » !

 

 

imgres-copie-42.jpeg

 

 

Claude Bartolone veut partir en « guerre » contre l’Allemagne de madame Merkel. Elle serait la cause de notre défaut de compétitivité et de nos déficits publics et sociaux ; elle nous empêcherait de relancer notre économie par la demande et la redistribution… Tout va bien dans la maison France : « Feu sur Angela ! » Après Sarko et les riches, voici les vilains teutons, en ennemis héréditaires désignés, livrés à la vindicte publique. Pas besoin d’insister sur l’irresponsabilité politique de « va t en guerre » heureusement froide. Venant, parce qu’il n’est pas le seul à prôner cette orientation, d’un parti qui ne cesse de donner la leçon (à juste titre) sur les dangers de la bouc-émissairisation sociale et politique (ici je retiens mon clavier pour ne pas exprimer en termes plus crus le fond de ma pensée), ces paroles aux accents frontistes de droite et de gauche, me sont d’autant plus insupportables. Que François Hollande et ses amis assument donc tous les pouvoirs qu’ils ont si ardemment souhaités ; qu’ils fassent la démonstration d’un vrai courage politique ; qu’ils assument enfin l’inconséquence d’une victoire fondée sur le déni d’une crise sans précédent dans l’histoire récente de notre pays…Dans cette ambiance détestable une voix cependant tranche; on aimerait que d’autres la rejoignent !

 

L’issue des luttes de l’existence demeure à jamais incertaine…

imgres-copie-41.jpeg

C’était au temps où j’exerçais le métier de DGA à la Région Languedoc-Roussillon. Avec, plus précisément, dans mon champ d’intervention et de responsabilités, l’économie, l’enseignement supérieur, la recherche et la formation professionnelle. Parmi mes interlocuteurs, des chefs d’entreprises, dont certains, comme Laurent Spanghero, sont devenus depuis des amis. Lui et tant d’autres s’étonnaient toujours de « l’énergie » que je dépensais, inutilement à leurs yeux, à lire ce que l’on appelle communément les grands auteurs (en réalité les miens correspondent assez peu à ce cliché aux contours ostensiblement balisés). Invité à déjeuner chez lui, à l’occasion d’un match du tournoi des cinq nations regardé devant sa télévision, je lui avais amené le classique « Art de la guerre » de Sun Tzu. « Tout est là Laurent, tu gagneras du temps et de l’énergie à le lire ! ». Et je lui conseillais aussi, pour faire bonne mesure, le « Lucien Leuwen » de Stendhal. Cette scène m’est revenue à l’esprit, ce matin, après voir pris connaissance des réactions des proches de Patrice Millet, à l’annonce de son retrait brutal de la vie politique locale. Coïncidence étrange, je lis en ce moment Simon Leys et son savoureux : « Le bonheur des petits poissons ». J’y ai noté ceci, pas plus tard qu’hier au soir : « En d’autres mots : les gens qui ne lisent pas de romans ni de poèmes risquent de se fracasser contre la muraille des faits ou d’être écrabouillés sous le poids des réalités. Et il faut alors appeler de toute urgence le Dr Jung et ses collègues pour essayer de recoller les morceaux. » Et un peu plus loin encore : « Ce que je voulais souligner est simplement ceci : notre équilibre intérieur est toujours précaire et menacé, car nous sommes constamment en butte aux épreuves et agressions de la réalité quotidienne ; l’issue des luttes de l’existence demeure à jamais incertaine, et finalement c’est peut-être un personnage de Mario Vargas Llosa qui a donné la meilleure description de notre commune condition : « La vie est une tornade de merde, dans laquelle l’art est notre seul parapluie. » Je ne connais pas les goûts littéraires de Patrice Millet, mais si je devais lui recommander trois livres à lire, à tête à présent reposée, ces trois là surement s’imposeraient… 

 

Chronique de Narbonne: Sortie de scène de Patrice Millet !

 20130213081854_271_thumb.jpg

Je viens de lire le communiqué de Patrice Millet et son interview dans le Midi Libre d’aujourd’hui. Il se retire donc de la course aux prochaines municipales. Et, dois je le dire ici, quand Michel Moynier m’a lu, le 23 de ce mois, la lettre dans laquelle il officialisait sa sortie de la vie politique et son soutien au Président de Narbonne Oxygène, je lui ai exposé à peu près ce que ce dernier présente comme arguments pour justifier son retrait. Mais aussi, qu’il aurait du prendre de la distance dans ce qui n’était qu’un début de campagne…disons compliqué…Dans plusieurs de mes billets sur ce sujet, j’ai insisté sur un fait d’évidence à savoir que le « marché politique » obéissait à des lois que personne ne pouvait méconnaître au risque de sérieuses déconvenues. Et que sur Narbonne, dans le contexte de plus très particulier d’un pays en crise profonde, tant sur le plan économique que moral, la bataille va s’organiser essentiellement sur le rejet ou pas de la politique menée par la majorité au pouvoir, soutenue par le maire sortant. Ce qui ne veut pas dire, bien entendu, que la personnalité et la qualité du bilan de ce dernier, comme celles de ses concurrents ne compteront pas, mais qu’elles en seront seulement les conditions préalables, pas nécessaires. Une offre « apolitique » ou « gestionnaire », dans un tel contexte, où, circonstance locale supplémentaire, les partis traditionnels phagocytés jusqu’ici, ne pouvaient pas ne pas prendre le risque d’investir la scène politique narbonnaise, cette offre « apolitique » ou « gestionnaire, elle, ne pouvait, et ne pourra pas, pour ce qu’il en reste, rivaliser. La décision de Patrice Millet va sans doute causer beaucoup de tristesse et de ressentiment auprès de tous ceux qui l’ont soutenu, mais elle était inscrite dans cette réalité. Continuer aurait été, non seulement pour l’opposition actuelle, mais pour lui même aussi, une défaite assurée. En responsabilité, il a choisit de se retirer. C’est une sage décision ! Reste à présent pour Messieurs Pinet (UMP) et Mouly (Nouveau Narbonne) à ressouder autour d’eux, dans un premier temps, les troupes qu’avait su agréger autour de sa personnalité Patrice Millet, lui même ayant annoncé, on peut le comprendre, qu’il ne soutiendrai personne…En politique rien n’étant jamais définitif, une nouvelle séquence s’ouvre donc sur Narbonne; et l’horizon s’éclairci ( peut-être ! on ne peut exclure que certains des amis de Patrice Millet veuillent suicidairement en découdre… ) pour une opposition hier encore déchirée. Qu’elle sache cependant que Jacques Bascou, qul sera attaqué sur sa gauche par un Front de Gauche qui a décidé sa perte, outre la prime d’un second mandat généralement accordée au maire sortant, a encore de sérieux atouts dans sa manche…      

 

Le mur des cons vient d’être franchi !

 

images-copie-5.jpeg

Le syndicat de la magistrature, qui depuis des années déjà est sur une ligne proprement délirante, vient d’être flashé en flagrant délit de franchissement du mur des cons. Un mur élevé par des cons, pour des cons ! Mais à ma grande surprise, dans les revues de presse de ce matin, aucun rapprochement n’a été fait, par nos éditorialistes cultivés, avec le « Mur des Fédérés ». Pourtant l’analogie est  édifiante, et ce serait faire injure à l’intelligence de ces juges que de faire semblant de l’ignorer. C’est devant ce mur que 147 combattants de la Commune furent fusillés et  jetés dans une fosse ouverte à son pied par des Versaillais et c’est sur le leur que figure une galerie de cons de « droite » à judiciairement éliminer. Une manipulation « symbolique » profanatoire qui en dit cependant long sur l’esprit d’indépendance de ces magistrats agités du bocal. Après madame Taubira qui chantait récemment le temps des cerises à l’ Assemblée, voilà que certains parmi ses magistrats se prennent pour des Communards. Décidément on est bien en avance sur le premier mai, cette année… 

L’émotion de Taubira ne m’a pas submergé !

 

images-copie-4.jpeg 

Quelques minutes après l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, la ministre de la justice, Christiane Taubira, s’est dit « submergée par l’émotion ». A l’entendre et à lire ce qui s’écrit  sur la « Toile » et dans les grands médias, ce serait la réforme sociétale du siècle. Faut pas charrier, tout de même ! L’abolition de la peine de mort fut autrement plus marquante pour notre société et Madame Taubira ne saurait souffrir la comparaison avec Monsieur Badinter. Alors, que mes amis pro-mariage pour tous et anti ne m’en veuillent pas, ces débordements de joie m’ont plongé, si je puis dire, dans la plus grande indifférence. Seules d’ironiques et moqueuses pensées sont venues la troubler. Ces images à la télé de deux camps semblant jouer une révolution du passé étaient d’un pathétique ! Par réflexe, et comme toujours dans ce genre de situation, mon esprit s’est tourné vers celles et ceux parmi les plus pauvres qui vivent d’autres humiliations. Celles du chômage et de la précarité ; et du mépris dans lesquels ont les tient « en résidence » aussi. Sans doute cette « distanciation » sera-t-elle qualifiée de suspecte par nos « modernes » contemporains. Mais on ne refait pas son histoire et celle des siens ! … Cela dit, cette séquence politique nous montre un pouvoir comme jamais contesté tandis que grossit une vague de profond mécontentement . Une vague grosse de frustrations que l’opposition (et l’UMP en particulier) n’avait pas anticipée et sur laquelle elle voudrait surfer. Mais sans leader et sans projet, elle arrive trop tôt…ou juste à point pour lui servir de bouée. Dans quelques jours nous serons en mai ! Un joli mois nous dit la chanson. Quelles seront les paroles qu’on entendra chanter dans les rues de nos cités ? Ce matin, les martinets, eux, sont en nombre à voler dans le ciel narbonnais…Un petit bonheur ! Un petit bonheur qui en ce jour suffit à m’émouvoir…

 

Articles récents