Est-on  » riche  » à 5000 euros par mois?

 

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Mais qui sont donc ces « riches »  à qui l’ont veut faire financer les retraites ? Pour les quantifier, l’institut national de la statistique a choisi, comme pour le seuil de pauvreté, une définition relative : les « hauts » et « très hauts » revenus sont les 10 % de la population disposant des revenus les plus élevés, les 1 % de la population bénéficiant de « très hauts revenus » déclarant un revenu annuel d’au moins 84.500 euros par unité de consommation en 2007, soit environ 10.000 euros net mensuels pour un couple ou 15.000 euros net pour un couple avec deux enfants. Les 9 autres pour cent déclarant au moins 35.600 euros, soit environ 5000 euros net mensuel pour un couple. Question : où placer le curseur de la « contribution retraite » que devraient payer les hauts revenus ? Dans la catégorie de ceux qui déclarent plus de 84.500 euros/an, comme l’entend le gouvernement ? Ils ne sont que 380.000 et rapporteront peu. A partir de 35.600 euros/an, ( la définition du riche  par les français selon une étude du CREDOC ), soit 3% de la population et qui pourrait rapporter gros? Le débat étant ouvert, que les choses soient donc dites clairement! On connaît depuis hier la définition du  » riche  » du gouvernement.Que Martine Aubry, entre autres, nous donne maintenant la sienne et nous précise s’il convient de  » taxer  » les riches à partir d’un revenu mensuel de 5000 euros par mois pour un couple (soit 100% des élus de la Nation !), par exemple.Une somme à partir de laquelle il fallait s’interroger sur la légitimité de son revenu, nous disait naguère F. Hollande mais qui n’a pas plus l’air de troubler les consciences.Ce qui explique, peut-être, l’opération d’enfumage idéologique de grande ampleur déployée sur ce dossier. Ce n’est quand même pas compliqué de donner un peu de lumière à ce débat! Est-on riche, oui ou non, à 5000 euros par mois ? Et dès lors qu’on l’est ,doit-on, retraité, actif, élu, salarié ou pas être mis à contribution pour financer le déficit des retraites ? Hier, le serveur du café  » Le Rive Gauche « , à Narbonne, ce n’est pas une blague, me donnait sa version: « un riche est celui qui gagne plus que moi « … CQFD!

 

Nous sommes tous belges!

 

 

 

Les Belges suivent pacifiquement la voie serbe : les flamands ne veulent plus d’une cohabitation avec les wallons qui leur font payer leur système de protection sociale et leur refusent la parité linguistique. Le paroxysme d’un profond clivage culturel. D’un côté des valeurs de travail, rigueur et responsabilité individuelle ; de l’autre celles de loisirs, solidarité et dépenses publiques. Une image assez caricaturale de ce qui menace l’Europe et les nations qui la composent. Un repli sur soi des régions et des Etats les « plus riches » sur un fond identitaire porteur de menaces ( ou d’opportunités ). Qui devrait mobiliser toutes les énergies afin d’éviter le pire. Nous sommes tous belges !

La République inachevée.

 

 

 

9500 euros par mois ! Un salaire de haut fonctionnaire, nous dit Christine Boutin. Bigre ! Sans doute celui d’un Conseiller d’Etat en fin de carrière qui place haut l’idée qu’elle se fait de ses compétences administratives. Et qui, cumulé à sa retraite de parlementaire : 6000 euros mensuels (pour 21 années de cotisations…un ange passe) et à son indemnité de conseillère générale des Yvelines de 2 605 euros brut (où elle ne doit jamais aller, compte tenu de sa charge de travail dans un domaine qu’elle ne connaît pas : la mondialisation) font un revenu de 18 000 euros par mois. Enfin, jusqu’à aujourd’hui puisqu’elle vient de renoncer à ces 9500 euros assez scandaleux, non en droit comme elle le répétait en boucle ces deux derniers jours mais, sans doute aucun, du point de vue de la morale publique. Car ne tournons pas autour du pot, cette mission et ce salaire étaient de « complaisance ». Comme le sont nombre de ces emplois distribués dans les « premiers cercles » du pouvoir par tous les exécutifs de notre République: Régions, Départements, Communautés Urbaines et d’Agglomérations… Une République qui, en l’espèce, perpétue des pratiques d’Ancien Régime à tous les étages de son édifice institutionnel en récompensant sous forme de prébendes et de privilèges les membres les plus dévoués du clan dominant. Et qui démontre tous les jours ou presque, comme la démocratie, qu’elle reste inachevée…

 

 

Deux femmes: de T.B.Jelloun et de C.Bobin.

 

 

 

« Arrêtez la planète, je veux descendre ! Mais personne ne m’entend. C’est comme dans un cauchemar, où les cris n’arrivent pas à sortir du fond de la gorge. Mais, après la pluie, après la noirceur du monde, arrivent le printemps et la lumière d’un monde neuf et beau ! Je pense à cet espoir parce que je viens de voir une belle femme en train d’allaiter son bébé, assise sur un banc, au jardin du Luxembourg, indifférente au tumulte et au bruit du monde. » C’est la conclusion d’un article de Tahar Ben Jelloun publié dans « le Monde » : Peurs. Sa dernière phrase m’amenant à monter sur mon escabeau pour sortir du troisième rayonnage de ma bibliothèque « La part manquante » de Christian Bobin, où on peut lire ceci : « Elle est seule avec, dans le tour de ses bras, un enfant de quatre ans, un enfant qui ne dément pas sa solitude, qui ne la contrarie pas, un enfant roi dans le berceau de sa solitude. » ( page 9 ). Et un peu plus loin ( page 14 ) : « Si totalement brûlée d’amour qu’elle en est lumineuse, et que son visage suffit à éclairer le restant de votre journée, tout ce temps à tuer avant le train à prendre, avant le jour de votre mort. » . Sur la plus haute branche d’un arbre dont j’ignore le nom, écrivant ce texte devant ma fenêtre largement ouverte pour jouir de l’air frais du matin, un chardonneret, ignorant nos peurs et nos manques, chante à la vie…

Rénovation,primaires et chasse au dahu selon hussonnois…

 

J.L Hussonnois nous dit, dans un texte publié dans son blog ( Allez donc y jetter un coup d’oeil…) qu’Arnaud Montebourg  » introduit son rapport sur la rénovation du PS, qu’il vient de faire paraître,  par une phrase de Cassandre bien dans l’air du temps :

«Les écarts considérables entre les discours produits par les partis politiques et la vie quotidienne des citoyens confrontés à une société qui se délite ont mis en question la forme partisane elle-même, comme machine à désespérer le citoyen et à faire perdre à celui-ci toute forme de croyance dans l’action politique»

Trois grandes innovations y figurent : Le non-cumul effectif et strict des mandats, l’organisation de « primaires ouvertes » et un fonctionnement interne rénové du parti. » La suite dans : la chasse au dahu Voilà, c’est tout pour ce soir : migraine. Je vais prendre mes comprimés…