Le mentir-vrai de madame Taubira !

Le mentir-vrai de madame Taubira !

J'écris ces ligne une petite heure après que mon dentiste m'ait retiré une molaire très abîmée . Ne faites jamais confiance à  un arracheur de dent ! J'ai du me priver d'un bon déjeuner . Il m'avait pourtant promis – quel menteur! – un arrachage indolore , me voilà à présent sous sédatif . Une autre qui doit avoir mal à la tête est madame Taubira . J'étais devant mon poste quand elle a juré droit dans mes yeux qu'elle avait appris par le Monde   à sa grande surprise que Sarko et son avocat étaient sur écoutes. Ce que le Canard et Ayrault le lendemain ont prestement, pour le premier, et laborieusement, pour le second, démenti . Elle était donc au parfum, mais ne le savait pas ! Un mensonge sur un mensonge … Fascinante cette affaire tout de même . Voilà des juges qui désespèrent de pouvoir un jour se payer le Sarko, qui usent de toutes les procédures ne serait ce que pour installer durablement le soupçon, et les voilà pris dans les filets d'un mensonge d'Etat organisé, assumé … et vite éventé . Peu importe après tout le contenu et les raisons de la procédure en question, peu importe aussi la qualité du travail des juges sur "le pont", et le fond de ce dossier . Ce que je constate, c'est qu'une ministre de la Justice ça trompe aussi énormément que mon ami arracheur de dent . Et avec quelle autorité, quel applomb ! Dieu que ça fait mal ; très mal . .. Elle voulait prouver l'indépendance de la justice , c'est le contraire qui est  injustement démontré par ses propos mensongers. Si le mentir est vrai, comme l'affirme un poète, que cache donc cette tromperie ?

J'écris ces ligne une petite heure après que mon dentiste m'ait retiré une molaire très abîmée . Ne faites jamais confiance à  un arracheur de dent ! J'ai du me priver d'un bon déjeuner . Il m'avait pourtant promis – quel menteur! – un arrachage indolore , me voilà à présent sous sédatif . Une autre qui doit avoir mal à la tête est madame Taubira . J'étais devant mon poste quand elle a juré droit dans mes yeux qu'elle avait appris par le Monde   à sa grande surprise que Sarko et son avocat étaient sur écoutes. Ce que le Canard et Ayrault le lendemain ont prestement, pour le premier, et laborieusement, pour le second, démenti . Elle était donc donc parfum, mais ne le savait pas ! Un mensonge sur un mensonge … Fascinante cette affaire tout de même . Voilà des juges qui désespèrent de pouvoir un jour se payer le Sarko, qui usent de toutes les procédures ne serait ce que pour installer durablement le soupçon, les voilà pris dans les filets d'un mensonge d'Etat organisé, assumé … et vite éventé . Peu importe après tout le contenu et les raisons de la procédure en question, peu importe aussi la qualité du travail des juges sur le pont . Ce que je constate, c'est qu'une ministre de la Justice ça trompe aussi énormément que mon ami arracheur de dent . Et avec quelle autorité, quel applomb ! Dieu que ça fait mal ; très mal . .. Elle voulait prouver l'indépendance de la justice , c'est le contraire qui est  injustement démontré par ses propos mensongers. Si le mentir est vrai, comme l'affirme un poète, que cache donc cette tromperie ?

À Narbonne comme ailleurs, des municipales molles !

À Narbonne comme ailleurs, des municipales molles !

Une campagne électorale des municipales paradoxalement molle !  À Narbonne comme partout ailleurs . Après la révolte des bonnets rouges et les «  jours de colère » qui ont suivi, un taux de chômage et de prélèvements fiscaux très élevé , et une côte de confiance de l’exécutif historiquement basse comme elle ne le fut jamais, on aurait pu s’attendre au contraire à une mobilisation des électorats de droite et du centre afin de sanctionner la majorité et leurs représentant locaux. Force est de constater qu’il n’en est rien dans ma petite ville, qui se veut grande, de Narbonne .Tout se passe comme si la stratégie de nationalisation de ces municipales par l’opposition n’imprimait pas et celle de sa localisation par la majorité non plus. Comment l’expliquer ? Par une opposition divisée et sans leader incontesté, bien sur ; la conviction des électeurs aussi qu’il n’y a pas  , chez les dirigeants des partis de gouvernements, de différences radicales d’orientations économiques et sociales, sauf à la marge, sans doute ; et enfin l’intime conviction qu’il ne peut être fait confiance aux extrêmes de droite et de gauche pour diriger et administrer d’importantes collectivités, le tout sur un fond de déception d'un électorat de gauche hésitant et tenté par l'abstention. Dernière touche au tableau, la toute récente séquence sur les affaires associant politique, justice et médias, 15 jours avant ces élections, qui nourrit le « tous pourris » déjà bien prégnant chez les français … Une séquence inattendue, qui certes va doper l’abstention et le vote contestataire, mais aussi favoriser les maires sortants par un regain d'intérêt pour le local et les politiques de proximités … Alors comment cela va se traduire dans les urnes de ma ville de Narbonne. Eh bien , je n’en sais rien ! Certes les concurrents de droite et de gauche font le boulot : voiturettes publicitaires, porte à porte, exhibitions dominicales sur le parvis ou autour des tonneaux des Halles, distribution de mimosas et de cartes postales, foulard blancs et caches nez rouges … programmes, petites phrases et basses calomnies circulent évidemment , comme toujours, et comme toujours volent aussi démagogiquement baisse des impôts et augmentation des dépenses . Difficile donc de saisir les lignes de force politiques dans ce climat «  gazeux » . On se croirait dans une salle de cinéma à moitié vide sur l’écran de laquelle serait projeté un film muet  avec  des acteurs aux profils flous … Je dois dire qu'il me tarde d’en sortir !  Le Père Noël est passé depuis belle lurette et depuis mercredi dernier nous sommes entrés en Carême ! Quarante jours, comme chacun sait – enfin, je veux bien le croire – qui symbolisent les temps de préparation à de nouveaux commencements placés, pour nos futurs élus, sous le signe de la rigueur et du désintéressement … Du moins je l'espère !

Du Buisson et du Vulgaire !

 

 

Buisson  pris un Dictaphone dans son sac . Comme un braconnier un lièvre au collet. Un verbatim attalien numérique , et de contrebande . Qui n'aurait rien de scandaleux si les écoutés se savaient épiés. Ce dont je doute , et qui manque à la loyauté que l'on doit à celui et à ceux que l'on sert. Pour ce monsieur , si soucieux d'aristocratiques valeurs , la noblesse d'âme et d'action ne figurent  à l'évidence pas à son panthéon des vertus. Chaque époque produit les conseillers qu'elle mérite. Et Buisson n'est pas Saint Simon ! Quant au fond, si je puis dire, des propos et des ragots comme il s'en produit tous les jours dans les chambres et alcôves des pouvoirs. Quels qu'ils soient . Les médias s'en repaissent, leurs consommateurs s'en régalent , les politiciens s'entretuent , et tous de pleurer des principes qu'ils ignorent pour eux mêmes. Ce Buisson là est à l'image de notre société : d'une grande vulgarité …

Du Buisson et du Vulgaire !

Crimée! l’irréalisme et la naïveté de notre diplomatie…

Crimée! l'irréalisme et la naïveté de notre diplomatie...

Comme pour la Syrie, la politique de Hollande à l’égard de l'Ukraine péche par ignorance historique, manichéisme politique, ainsi que par cette naïveté diplomatique qui consiste à prendre ses désirs pour des réalités. Loin de chercher à comprendre les crises , on les simplifie en effet pour justifier l'action. Le manichéisme politique n'a pas plus de recul que les journalistes de télévision : les méchants qui tuent d'un côté et les bons qui meurent de l'autre . Mais il y a encore des plumes qui savent donner toute la profondeur historique, économique et culturelle d'une crise. C'est le cas de Jean louis Thiérot dans le Figaro de samedi 1 mars, avec cette remarquable analyse dont je livre ici les derniers paragraphes :

"… Russe à 60 %, russophone à 98 %, tatare à seulement 10 %, la population de Crimée ne peut accepter qu’avec difficulté d’être gouvernée par un gouvernement provisoire qui vient d’interdire l’usage du russe comme langue officielle dans les régions russophones d’Ukraine comme cela avait été accordé en 2012 par le président Ianoukovitch. C’est le classique chiffon rouge qui, partout en Europe, depuis la première moitié du XIXe siècle, a toujours enflammé les querelles nationalistes. Il est caractéristique que seuls les Tatars se soient mobilisés sur place pour soutenir le mouvement révolutionnaire de Kiev. 

Économiquement les habitants de la péninsule tendent à se tourner vers la Russie plutôt que vers l’Ukraine en faillite. Même si la remarquable croissance de l’économie russe des années Poutine est partiellement en trompe-l’œil en raison du rôle joué par les exportations de matières premières, elle a un pouvoir d’attraction avec lequel Kiev ne peut rivaliser.

Mais c’est la géopolitique qui joue le plus grand rôle. Pour la Russie, la Crimée est d’une importance stratégique majeure. C’est le seul débouché maritime possible vers le Sud en l’absence d’autres grands ports de guerre sur la mer Noire. À l’heure où le président russe entend rétablir une présence navale permanente en Méditerranée et où sa base navale de Tartous en Syrie pourrait être menacée, Sébastopol est irremplaçable. Moscou en a besoin pour garantir la sécurité des gazoducs qui traversent la mer Noire et permettent l’exportation des ressources gazières vers le sud de l’Europe. Il n’est que la flotte de Sébastopol pour assurer la surveillance du réseau Southstream qui sera mis en service en 2015 et concurrencera directement le projet euro-américain Nabucco qui passera par la Géorgie et la Turquie. Pour préserver des intérêts qu’elle considère comme vitaux, on voit mal comment la Russie pourrait hésiter à mobiliser la population en soutenant des revendications linguistiques ou culturelles dont la légitimité serait difficile à contester. C’est dire toute l’importance du doigté dont le nouveau pouvoir de Kiev doit faire preuve vis-à-vis de sa province méridionale.

Historiquement russe, culturellement russe, ethniquement russe pour sa plus grande part, enjeu de mémoire, facteur de puissance géopolitique, la Crimée sera un des points névralgiques où se tranchera le nœud gordien de la crise ukrainienne. Un statut acceptable par la Russie et garantissant sa présence à long terme sera certainement le prix à payer pour préserver la paix civile et l’unité de l’Ukraine."
 

Ce matin France-Culture était à Béziers !

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France Culture, ce matin, était à Béziers . Notre  » voisine  » était l’invitée des Matins ( émission de Marc Voinchet ). La présence de Roland Ménard, conduisant une liste soutenue par Marine Le Pen, expliquant évidemment cette couverture médiatique exceptionnelle. Brice Couturier résume très bien la situation de cette ville , et certaines de ses observations, notamment économiques et sociales, valent aussi pour d’autres cités de notre région … À écouter … et méditer !