Alexandre Benalla ! un cas d’école sur les relations complexes – et perverses – entre pouvoir politique, administrations et médias…

 
Thierry Pfister, cet ancien journaliste du journal le Monde, qui écrivit aussi, après son passage au cabinet de Pierre Mauroy, alors premier « Premier ministre » du Président François Mitterrand, un désormais classique « La Vie quotidienne à Matignon au temps de l’union de la gauche » (Hachette), vit dans ma petite ville – Narbonne. Il nous arrive, parfois, avec un ami  commun, d’échanger nos points de vue sur l’actualité nationale. Ce que nous ne pouvions pas ne pas faire concernant cette croquignolesque affaire Benalla. De nos échanges, je retiens cette analyse sur les relations complexes – et perverses – entre pouvoir politique, administrations et médias, notamment – qui complète judicieusement mon dernier billet sur cet estival sujet de « discorde nationale » (sur les réseaux sociaux et dans la classe politique, à tout le moins…)Voici donc ce qu’il en pense :

Remarques en vrac, et à l’emporte pièce, sur « l’affaire Benalla », à l’attention des « indignés » de circonstance…

 

   

Remarques en vrac, et à l’emporte pièce, sur l’affaire Benalla, à l’attention des « indignés » de circonstance :

  • Le cabinet d’un Président de la République – et d’un ministre – , est composé de hauts fonctionnaires (qui, pour le plus grand nombre d’entre eux et indépendamment de leurs options politiques et/ou de leur loyauté envers celui qu’ils servent, ont au plus haut degré le sens de l’intérêt de l’État) et de « militants » (sans formation administrative, mais fidèles et dévoués à celui qui incarne temporairement leur vision idéologique), dans des proportions ou les seconds sont très minoritaires. À l’inverse, ils pullulent dans les cabinets des exécutifs des collectivités locales…

Tour de France : on crache bien sur les cyclistes qui occupent le haut du pavé…

       

L’autre matin, sur France Culture, à la fin du journal, des cris, des hurlements, des ouhouh…ouhhhhh !, des injures, des menaces. Plus tard, j’apprends qu’il s’agit d’une scène ordinaire du Tour de France – que je ne suis pas. Et plus précisément de manifestations d’hostilités à l’encontre des coureurs de l’équipe Sky et de Chris Froome en particulier.

La société du vide parée de lin blanc fonctionne au carburant de la haine et du ressentiment. Elle fait peur !

           

     

Un insoumis traqueur de « fascistes planqués », filme un individu casqué tabassant un manifestant place de la Contrescarpe au moi de mai. Le Monde tombe, par le plus grand des hasards,  sur cette vidéo, mobilise ses équipes au chômage technique, et, re-hasard bingo !  lance sa « bombe » – politique – à fragmentation en pleine saison estivale : la petite frappe déguisée en faux flic est un nommé Alexandre Benalla, chargé de la sécurité d’Emmanuel Macron.

Le maître d’ouvrage de la salle multimodale de Narbonne face au risque juridique…

 

     

Nous ne connaîtrons donc pas le jugement (au fond) du Tribunal Administratif de Montpellier sur  la légalité du marché conception-réalisation de la salle multimodale avant 2019 (dans le courant du premier semestre, nous dit-on). Une décision d’autant plus surprenante que le même Tribunal avait rejeté sa suspension au motif qu’il délibérerait sur le fond avant le commencement des travaux tels qu’il étaient alors programmés.

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