Des Guignols de l’info? Je « m’en tape » !…

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Pourquoi ma radio, toujours bloquée sur France Culture ou Radio Classique, avant-hier matin, à 9 heures 30, l’était sur Europe 1? Sous la douche, pourtant, j’ai laissé le flux aller par curiosité. Un supplice, jusqu’à ce que j’en finisse enfin avec ma barbe du jour. À hurler de bêtise. Le sujet traité, en continu, ad nauseam: la fin supposée des Guignols de l’info. Avec, en boucle, les réactions attendues de l’ensemble de la classe politique et médiatique , extrêmes compris: Mélenchon, Collard etc…

Comment échapper au conformisme intellectuel de notre époque?

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Je viens de lire la critique de Philippe Dagen dans la Matinale du Monde de ce jour. Il nous présente l’œuvre de Mona Hatoum, dont certaines de ses « productions » sont exposées en ce moment même à Beaubourg. Obscur comme il convient quand rien ne peut être dit que de vagues clichés formant le capital intellectuel des amateurs de « performances » ; et inutile, notre critique, spécialiste de l’art contemporain et chroniqueur attitré du Monde, reproduisant dans ses « livraisons » toujours le même texte.  Mais commode ! Il suffit en effet à qui veut parcourir toutes les FIAC du monde et en rapporter ses impressions pour les offrir à ses amis et voisins de bureaux. Un minimum de mots, trois références au surréalisme et à la « vision » forcément révolutionnaire des « créateurs » exposés, et le tour est joué. Voici un échantillon de sa prose lue ce matin:

Les feux de ma Saint Jean d’été…

 

De la terrasse où j’écris ces lignes ne me parviennent que les murmures de quelques rares personnes paressant au bord d’une piscine, les trilles d’oiseaux dont je me désole de ne pas connaître le nom, le bruissement de feuilles d’arbres de diverses espèces qui me sont tout aussi inconnues. Loin des échos de la ville et du monde, à l’abri de la folie et du vacarme qui s’en empareront dès la fin du jour où l’on ne célébrait jadis que la seule victoire de la Lumière; seul ou presque au coeur d’une nature  apaisante, j’attends ce moment où apparaîtront, comme tapis, les premières lueurs ocrées sur la forêt des Albères. Les feux  de ma Saint Jean d’été…

Chronique de Narbonne et d’ailleurs. Un festival Sportfolio 2015 d’exception…

Remarquable édition 2015 de Sportfolio, le festival des plus belles images de sport de la planète, du 4 au 21 juin à Narbonne. Les organisateurs, Bénédicte d’Audigier et Gilbert Benedicto, nous présentent quatorze expositions, à ne rater sous aucun prétexte. Remarquable, ce Sportfolio l’est tant du point de vue de la variété des thèmes, admirablement présentés, que de leur traitement, par des auteurs au talent confirmé.  Une réussite qui tient aussi à une judicieuse et fort intelligente répartition de ces expositions en des lieux emblématiques du centre ville de Narbonne: cours Mirabeau, parvis de la Médiathèque, Palais des Archevêques… Les parcourir, les méditer, c’est en surplomb entrer dans d’autres images, celles de son patrimoine architectural et historique, de ses lieux de vie, sociaux et privés. Parmi toutes ces images, l’exposition présentée en hommage à Michel Birot: « Du jeu et des hommes », dans la Cour de la Madeleine du Palais des Archevêques, m’a particulièrement séduit. Michel Birot dont il est dit, dans le petit texte de présentation – je signale au passage une petite faute de répétition – qu’il était un fou de photo et de rugby (ou bien l’inverse). Un amoureux de ce sport de gentlemen, à l’évidence, qu’il célèbre ici avec de splendides images noir et blanc. Toutes les valeurs, notamment de solidarité dans l’effort, la joie et la souffrance, de ce sport sont ici   magnifiquement  sublimées…

Le PS d’Épinay est mort!

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Laurent Bouvet a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Il revient sur l’histoire du Parti socialiste et montre sa lente évolution depuis le congrès d’Epinay en 1971 jusqu’au congrès de Poitiers aujourd’hui.

Extrait

La disparition du «parti d’Epinay» est enfin, et surtout, annoncée par la transformation profonde de l’électorat socialiste et son rétrécissement. Ce qui avait fait sa puissance conquérante, c’est-à-dire son adéquation avec des couches sociales dynamiques et sa capacité d’attirer des catégories sociales différentes, n’est plus qu’un lointain souvenir. Le meilleur indice de la fragilité de ce qui est désormais désigné comme un électorat «progressiste» – celui évoqué plus haut dans la fameuse note de Terra Nova et composé de blocs minoritaires identifiés en fonction de tel critère identitaire culturel ou de tel territoire – est la rapidité de sa dislocation face aux exigences de l’action gouvernementale. Cet «électorat» n’existe plus comme socle politique sur lequel bâtir un rapport de force avec la droite ou l’extrême-droite, pas plus que comme refuge en cas de difficulté face à la conjoncture économique. La procédure des primaires, lancée comme une bouée de sauvetage n’ayant finalement servi qu’à entériner, institutionnellement, le processus de dégradation de la sociologie profonde du parti.