Voilà, c’est fait ! Le siège du Grand Narbonne (et les services) va quitter le centre ville pour s’installer à sa périphérie (au sein d’une zone d’activités – et commerciale). Jeudi dernier, Jacques Bascou, son président a évoqué en effet l’achat des bâtiments (et des parkings) de la CCI, pour un déménagement complet en 2020. Certes les arguments qui plaident en faveur de cette opération ne manquent pas : étroitesse des locaux de l’actuel siège (celui de l’ancienne Banque de France); espaces peu fonctionnels etc.
De cela je ne discuterai pas pour plutôt mettre l’accent sur un point rarement évoqué dans ce genre de transfert d’activités de services : à savoir l’impact sociétal et économique sur des villes menacées par la dépression économique et sociale de leurs centres historiques.
Signé le 6 juillet 2017 le Pacte État-métropoles marque un tournant dans la réforme territoriale en reconnaissant aux métropoles un rôle de moteurs de croissance qui engage leur responsabilité vis-à-vis des territoires avoisinants, d’une part, tout en affirmant la volonté de l’État de favoriser les coopérations entre les territoires dans une « logique d’alliance » et de renforcement mutuel, d’autre part. En regard de ces deux objectifs, dans une note d’analyse très fouillée, Cécile Altaber et Boris Le Hir, pose donc la double question de la capacité des métropoles à se développer et à faire rayonner leur dynamisme sur les territoires voisins.
LGV actus ! La tendance qui semble se dessiner à la Commission d’orientation des infrastructures*, qui devrait rendre ses conclusions au gouvernement le 25 Janvier, concernant le Sud Ouest est d’écarter la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.
J’apprends que l’Agence de Développement Touristique de l’Aude veut repenser son « marketing » de la « destination Aude » (Passons sur ce langage de communicant puissamment détestable : il faut faire avec, hélas, pour se faire comprendre – ce dont toutefois je doute .) Il serait temps, en effet ! Je n’ai jamais saisi, notamment, les raisons qui ont amené les décideurs de ce Département à choisir la « marque Pays Cathare » * comme bannière d’un territoire qui ne possède aucun site patrimonial clairement identifié à ce mouvement religieux ; alors que l’Aude possède, a contrario, avec la Cité de Carcassonne et l’ensemble monumental de Narbonne (entre autres monuments historiques), les sites médiévaux les plus visités de l’ex-Région Languedoc-Roussillon (sans parler du canal du midi). Cela dit, le Département n’est pas seul en cause dans l’affichage (pour rester dans la com !) d’un tel contresens historique (et touristique).
Si le canal du midi a été classé, heureusement, au titre de patrimoine mondial, par l’UNESCO, en 1996, ce n’est que depuis le 25 septembre 2017, malheureusement, qu’il figure désormais dans la liste des sites et des paysages protégés par l’État Français (décret du 27/09/2017 : ici)