Le Midi Libre nous endort!


Chaque année, toujours la même Une. Et chaque année, toujours la même  » désinformation « . Car contrairement à ce que donne à penser ( j’écris trop vite! ) ce bandeau sur toute la largeur de la première page, le  » ticket  » de la démographie et de la construction n’est pas gagnant. Il est au contraire l’indice statistique d’une économie sous-développée ( faiblesse de son PIB et fort chômage; importants revenus de transferts et sous qualification des emplois ). Ajoutons que le 10 août 1959, et chaque année suivante jusqu’à ce jour, le Midi Libre aurait pu titrer de la même manière. La structure de l’économie du Languedoc-Roussillon et son évolution, en effet, n’ayant guère variée: la création d’emplois résultant de la seule augmentation de l’activité dans les secteurs des services à la personne et  du bâtiment. Evidemment, cela n’est pas très glorieux. Ni très vendeur. Pour nos médias régionaux comme pour nos élus. Qui, sur ce terrain à tout le moins, se  » donnent la main » pour nous plonger dans le rêve d’un Eldorado régional. Une façon de nous endormir…

Le grand style à Narbonne.

Le code civil n’a pas qu’une valeur normative.Stendhal en admirait aussi le style: sa simplicité et sa rigueur. Une forme de perfection qu’il aurait aimer donner à ses romans. Ce dont se contrefichent aujourd’hui nos élus et leurs « nègres »qui écrivent souvent comme ils pensent.Vite et ,en général, mal. Une lettre pêchée dans cet océan de nullité épistolaire pour illustrer mon propos.Celle de Jacques Bascou à ses administrés. Datée du 30 juillet et référencée:Direction générale JB/AP/ASR n°35, elle nous informe que « La jeunesse  » , dont je pensais naïvement qu’elle était ce temps de vie entre l’enfance et l’âge adulte n’était plus à présent qu’un  » axe prioritaire de la politique municipale… » , c’est à dire, en bon français, qu’une orientation, une direction générale, une ligne droite…; qu’ était joint à ce texte ( ?!!! ) non pas une brochure ou une plaquette recensant divers organismes, mais  » un fascicule qui indique les associations...  » . Le tout, enfin si peu, cent mots peut-être, truffé de fautes de ponctuation à chaque ligne et orné d’une magnifique faute de conjugaison:  » Au contraire nous avons souhaitez (sic)… », qu’un final digne d’un opéra wagnérien : » Si néanmoins ces dispositions ne vous satisferaient pas… »  ( Ou-ah!)  place désormais au panthéon de la bafouille administrative.
Le style étant l’homme lui même, je conseille à notre rédacteur et à son signataire d’y prendre garde à l’avenir. Par respect. Celui qu’ils devraient tout naturellement témoigner à l’égard de leurs administrés.

La Poste dans la langue de bois…

La langue de bois est une forme d’expression qui,en politique surtout, vise à dissimuler une incompétence ou une réticence à aborder un sujet en proclamant des banalités aussi abstraites que pompeuses.Celui de l’opposition au changement de statut de La Poste offre un terrain d’excellence à ce genre d’exercice. Voici ce que ça donne après un petit montage de phrases toutes faites piquées ici où là, heureusement dans l’indifférence générale:  » je vais m’efforcer sans relâche pour vous, afin que vous appréhendiez au mieux le fait que l’hégémonie du profit au détriment de l’humain doit correspondre aux directives indispensables préalablement établie de poursuivre l’effort d’une réflexion sur la problématique de la légitimité du ni-ni en économie, évolution quoiqu’il arrive indispensable à la préservation de notre mode de vie. Où que nous mène la dualité de la situation conjoncturelle,en effet, la précaution essentielle de protection permet d’affirmer la prise de position résultante de solutions rapides correspondant aux grands axes sociaux prioritaires. »

Contre la fête de la musique.

Pour ou contre la fête de la musique? A cette question posée sur ce forum, j’ai déjà répondu en disant que quand elle arrivait cette fête (!!!), moi, je partais… sans me retourner. Laissant lâchement mes frères humains se noyer dans cet immense tsunami sonore et vineux. Et que nos édiles de toutes sortes et de toutes obédiences présentent comme l’allégorie même de la démocratie culturelle!!! Dans un autre style, voici ce qu’en pense un internaute anonyme: « 
La Fête de la Musique ça me paraît avant tout être une mesure politique visant à faire croire qu’en chacun de nous il y a un artiste qui sommeille et que celui-ci mérite son créneau d’expression. Et en plus ça permet aux mairies de dire « Regardez, on vous offre des concerts gratos » sans se faire trop chier sur la prog.
La Société de Le Spectacle fait du social.
Du coup tu sors écouter 38 groupes qui reprennent du Slipknot, 24 qui font du Nirvana, 42 du Cali, et 12 mauvais Djs et tu te dis que c’est ça la musique et la création.
Pour moi c’est juste de l’esbrouffe, de la poudre aux yeux qui a pour effet de faire ressortir les formations médiocres qui font un son déjà connu, super facile d’accès pour bien passer avec la cuite du public.
Personnellement j’ai jamais rien vu de vraiment valable à une Fête de la Bière Musique. Mais je suis peut-être mal tombé.
En tout cas, célébrer le solstice d’été comme ça, pour moi ça craint. »
Eh bien, cher inconnu, nous sommes d’accord!

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