La bourse chute! et alors…

Toutes les bourses chutent, et alors! Le problème n’est pas là, et ce pour une raison simple: toutes les entreprises, toutes, voient leur valeur fondre et sont donc, toutes, potentiellement achetables. Et l’étant toutes aucune ne le peut, acheter. Par contre, il est bien vrai que les vendeurs d’actions qui se précipitent sur des obligations d’Etat à trois mois perdent du capital. Et alors! cette perte d’aujourd’hui est un gain dans le futur pour les nouveaux acheteurs. Toute cette masse de valeur n’est pas partie en fumée, en effet, comme se plaît à le raconter une presse paresseuse et ignare. Il s’agit tout simplement d’ un transfert de valeur entre vendeur et acheteur. Ce qui, entre parenthèses, permet à ces nouveaux entrants en général jeunes, d’accèder  à des  » biens  » jusqu’alors réservés aux  » vieux « . Non, ce qui pose surtout problème une fois la garantie des dépôts et l’absence de faillite bancaire assurées, c’est le gel des cédits interbancaires au jour le jour et l’assèchement consécutif des ménages et des entreprises pour financer leurs trésoreries et/ou leurs investissements. Les banques qui ont du casch ne prêtent plus à celles qui ont les caisses vides et les prix des produits dérivés de crédit offrant une « assurance » contre le non-remboursement d’un crédit ( de l’ordre de la dizaine de milliers de milliards) s’envolent, traduisant ainsi, tout simplement, la probabilité perçue de non-remboursement des dettes des entreprises bancaires. En conclusion, tant que les Etats ne garantiront pas, après les dépôts des particuliers et l’absence des faillites bancaires ( par le rachats d’actifs pourris et des nationalisations partielles ou totales ) ces prêts interbancaires, on ne sortira pas de la crise. La totale quoi! Un rêve de militant socialiste réalisé par des gouvernements libéraux…

Accoyer déconne.

Accoyer déconne. Dans un climat anxiogène où la moindre des plus petites phrases produit des ravages financiers, psychologiques et politiques, le voilà, bonasse et irresponsable qui nous balance son idée d’amnistie fiscale pour nos immigrés de la  » haute  » . Idée qui, non seulement est stupide au plan financier, mais qui, de surcroît, nous indigne au plan moral. Après Fillon et sa faillite, et Sarkozy ouvrant sa chasse au bouc-émissaire, il ne manquait plus que le patron de l’Assemblée pour perdre ses nerfs. C’est dans les périodes de crise que se révèlent les  » hommes d’état « . Mais à droite on perd la boule, à gauche la tête et chez tous le Nord… Un miracle que, dans ce contexte, 79 % des français gardent confiance dans la solidité de leur banque. La preuve, peut-être, d’un sang froid et d’une lucidité dont devraient faire preuve nos agités du bocal politique. 

Crise de liquidités ou de solvabilité?

Ce matin, massages,étirements et ultra sons. Toujours ma tendinite de l’épaule droite.L’occasion  de discuter aussi avec mon docteur, un spécialiste de la médecine du sport. Non de mon handicap,que nous savons passager, mais de la crise financière, que nous trouvons un peu longue. Et à chaque scéance, trois par semaine,de constater qu’il confond liquidités et solvabilité, prise de participations des états et financement par l’impôt, baisse du CAC 40 et vidage des comptes courants et des placements bancaires des particuliers… Je lui ai donc promis, après un petit cours de, disons rectification, de lui transmettre un tout petit texte de mise au point. Le voici, disponible chez Telos sous le titre  » Crise de liquidités ou de solvabilité? « . Son auteur: Cédric Trille. Bonne lecture Olivier!…

Les loups dans la rue!

Dans le Monde, une dame, philosophe de son état, s’interroge gravement :  » Quel est le crime de Jean-Marc Rouillan? «   Sa réponse: non pas le meurtre de Georges Besse et son absence de regret mais  » … d’être cohérent avec lui-même. Et, là, tout le monde est bien embêté, à gauche surtout, parce qu’il devient le miroir de nos hypocrisies et de nos petits arrangements avec nos utopies. » En clair: la gauche réformiste est incohérente et hypocrite. Elle a troqué ses idéaux contre de petits accomodemments et s’est révélé incapable de construire  » un espace politique qui prenne en compte nos aspirations au bonheur, à la reconnaissance et à la justice. » Que ça!  Vient enfin la menace que je voyais poindre dans mon billet d’hier et qui s’exprime ouvertement aujourd’hui dans le quotidien de nos élites:  » Nous vivons à une époque où le capitalisme a atteint son maximum de violence. La crise financière exige des têtes, des coupables à désigner à la vindicte populaire. C’est fait, on peut même dire qu’il y a consensus sur le nom des coupables. Mais, attention, nous pourrions prendre M. Sarkozy au mot, et aller attendre Carlos Ghosn à la sortie de l’usine pour lui demander des comptes. »  Le message est limpide: ne nous trompons pas de bouc émissaire , Jean Marc Rouillan ne doit pas être celui de notre  » propre impuissance « , car en lui s’incarne la pureté et la noblesse de nos idéaux trahis. Feu donc sur celui qui semble faire consensus: ce Carlos Ghosn au nom exotique et imprononçable! Les loups sont déjà dans les colonnes du Monde. A quand dans les rues?