Un fait ou un évènement n’existe dans » l’opinion publique » qu’à la condition d’être rapporté et traité par ce qu’il est convenu d’appeler les » médias « . En général sur le mode catastrophique, graveleux ou conspirationniste. Et les quotidiens dits de référence n’échappent pas à ce phénomène. Certes, la forme, pour ne pas dire l’écriture, fait encore illusion mais, pour l’essentiel, ce ne sont que sélection de copies- collées d’agences de presse, commentaires d’extraits de discours et d’articles hors contexte ou propos de débits de boissons germanopratins. Le tout enrobé de la petite couche idéologique censée correspondre à son coeur de lectorat, pour faire passer sans trop de reflux la pilule à l’ abêtissement des esprits. Prenez donc n’importe quel journal ou hebdo de la semaine dernière! Qu’en retenir de vraiment utile? Rien ou presque… Ainsi va le monde de l’information. Comme dans ma cité, où, avant le changement de maire « le sens unique de circulation » provoquait des embouteillages quotidiens férocement commentés par le Midi Libre et qui, depuis, n’existent apparemment plus. Enfin, je veux dire : ne sont plus rapportés, ni commentés… Il est vrai que son ancien rédacteur en chef local, désormais voyage. À Tolède avec le nouveau maire de Narbonne, Et New York avec le président de la Région (voir son consternant papier du 16 avril dernier et ce qu’en dit plus sérieusement Montpellier journal )…
De quelle laïcité parle-t-on à Montpellier?
A Montpellier, des musulmans se font les avocats d’une laïcité conséquente contre une municipalité socialiste prétendument républicaine. Comme le souligne Le Monde du 8 mai:
« La particularité de la situation de Montpellier tient à la personnalité de celui qui fut longtemps son maire, Georges Frêche, qui a toujours été hostile à ce que les musulmans possèdent leur lieu de culte. A deux reprises, le projet de construction d’une mosquée, financée par les dons des fidèles, lui a été présenté. A chaque fois, en 1995 et en 1999, M. Frêche a fait préempter les terrains. »
Les cons de Frêche.
Un acte manqué « criminel ».
Les images ne sont pas neutres. Dans la guerre que se livrent l’armée israélienne et les miliciens du Hamas, elles représentent une arme aux effets dévastateurs sur l’opinion publique internationale. Chacun des deux camps prétendant incarner la cause des victimes et visant la stigmatisation et l’isolement de son adversaire, nos médias sont inévitablement soumis au risque d’intrumentalisation. Et rien n’est plus à redouter que leur enrôlement, conscient ou inconscient, au service d’une cause.
Dans un tel contexte, on pensait la chaîne du service public Antenne 2 mieux armée que d’autres pour nous livrer des images, sinon au dessus de tout soupçons, en tout cas vérifiées. C’est l’inverse qui s’est produit, sa rédaction ayant présenté dans son journal de la mi-journée de lundi, une vidéo censée illustrer l’actuelle offensive israélienne à Gaza alors qu’il s’agissait, en réalité, de la vidéo d’une explosion accidentelle d’un camion du Hamas bourré de munitions dans un camp de réfugiés à Jabalya datant de 2005 !
Réaction de ses responsables? Aucune! Etienne Leenhardt, directeur adjoint de la rédaction regrettant seulement que les personnes qui ont préparé le sujet « soient allées trop vite ». !!! Parce qu’elles aussi,sans doute, victimes de » cadences infernales »!
Tant d’arrogance satisfaite et de mépris pour la vérité, alors même que des millions de téléspectateurs auront été manipulés et convaincus d’avoir vu un » crime contre l’humanité » font froid dans le dos… D’autant que je m’interroge encore sur la nature réelle de cet » acte manqué « ,à supposer que manqué il le soit, et de ce qu’il révèle de ceux qui l’on produit…
Attention! Danger…
Heureux peuple de Cuba…
Le premier janvier 1959, Fidel Castro annonçait à Santiago de Cuba le triomphe des barbubos. Il y a quelques jours Raul, son frère, qui a pris sa relève en juillet 2006, a reconnu, lui, que l’heure était à l’austérité.Ainsi, après avoir fait approuver par son Parlement une loi repoussant de 5 ans l’âge de la retraite – 65 ans pour les hommes, 60 ans pour les femmes -, il a annoncé l’élimination des » allocations indues « , et précisé que le maintien des services de l’Etat supposait » de produire plus « parce que » Si je n’ai pas besoin de travailler pour satisfaire mes besoins et que l’on me donne des choses gratuites par-ci par-là, je ne vais pas demander à travailler. » Des paroles qui, en France, feraient hurler Mamère, pleurer Ségolène, bégayer Bayrou, s’indigner Martine, mais que l’ensemble des médias curieusement taisent. Sans doute pour ne point les désespérer, et eux avec, de voir un Castro se placer, en plus hard, dans le sillage sémantique d’un Sarko ( Mon Dieu, que ce monde est compliqué!…)
Enfin, » ces attaques contre les droits acquis des travailleurs » n’auront finalement pas empêché les cubains de sortir « dans la rue en hurlant, en riant, en dansant. » , nous rapporte Reuters.
Heureux peuple quand même! On imagine le nôtre dans ces circonstances…







