Une pensée cependant pour le patron des socialistes audois qui, depuis sa prise de pouvoir, ne cesse de se tromper.
On l’entend encore proclamer que Frêche serait le meilleur d’entre eux. Ce qui, entre parenthèses, sur le plan de l’analyse politique relative à la situation du P.S et de ses élites, surtout audoises, n’est pas faux: on connaît l’estime qu’il leur porte. Et que Ségo serait à 60%, au deuxième tour des présidentielles, en terres cathares… Aïe! Il en manque 9, de points… Une paille! Que dis-je? Une poutre…
Dans les ténèbres de l’hémisphère gauche de la jungle politique certains signes donnent à penser que la gent éléphantesque s’apprête à sortir de son douloureux sommeil électoral: un oeil mi-clos par ci,un imperceptible mouvement de trompe par là. Et toujours cette imprévisible souris qui court dans tous les sens et qui ronge, et qui griffe tout ce qui lui résiste encore: journalistes et sondeurs animaliers, cocottes centristes et pitbulls trotskistes. Gare! Dimanche soir nos pachydermes vont sortir dans la lumière.Groupés, ils sont très dangereux. Et leur coeur est solide… ( Voir la chronique précédente )
Cette campagne prend un drôle de tour. Enfin, drôle, si on veut. A droite, Sarko cite Jaurès. A gauche, Ségo chante la Marseillaise. Avant, les choses étaient plus simples. A la croix de Lorraine, au drapeau tricolore et à l’hymne national s’opposaient la rose, le drapeau rouge et l’Internationale. A présent, quand Nicolas promet un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, Madame Royal se dit effrayée et se propose in petto de distribuer des drapeaux bleus blancs rouges à tous les français. Au final, tous les deux, comme tous les autres, à la notoire exception de F. Bayrou qui fait la campagne qu’aurait pu faire D.S.K, se rejoignent pour vilipender l’Europe, la banque centrale européenne, la mondialisation, et que sais-je encore, puisqu’il est définitivement entendu que les maux dont souffre ce pays sont imputables au monde entier et non à ceux et celles qui nous gouvernent depuis…si longtemps ! Signes manifestes d’une vieille et glorieuse nation désemparée, bousculée dans ses repères par une ouverture au monde difficilement acceptée. Et qui vit sur l’idée que c’est aux autres peuples à s’adapter au modèle français et non l’inverse. Quand donc sortirons nous de cette obsédante névrose qui tord et déforme le meilleur de notre histoire et de ses acquis ?
Eh bien ! ça décapite sec à l’hôtel de région. Directeur de cabinet, chef de cabinet, patronne de la communication, et je ne sais plus qui encore, à la trappe ! Et on nous annonce une prochaine fournée tout aussi fournie pour très bientôt. Il a une âme de conventionnel, en ce temps de carême, le George Frêche.
Foin de repentir, de méditation et de prières après sa condamnation et son exclusion du PS. Son délateur en chef lui a refilé la liste de ceux et celles dont le zèle servile a manqué au grand chef et hop ! la machine à couper les têtes tourne à plein rendement. D’abord les fonctionnaires et les petits marquis, c’est le plus facile. Ensuite… Aïh ! Aïh ! j’en connais qui doivent consulter leurs archives.
J’avais titré un de mes billets sur la situation au sein de l’équipe régionale: « les dagues sont sorties ». Eh bien nous y sommes. Sauf que les dagues ne suffisent pas à l’énormité de la tâche. C’est à la tronçonneuse qu’on étête…