8h devant ma fenêtre (grande ouverte). L’air est frais, le vent faible , et les martinets crient.
Passe un joggueur : long, maigre ; il trottine. Son short jaune flotte mollement sur ses cuisses de grenouille. Affublé d’un maillot rouge, on dirait une coccinelle souffrant de dysphagie.
Suivent trois « sdf ». Deux hommes, cinq chiens, une femme. Déjà « torchés » ! Le plus gros gueule, le moins gras bave, un chien (le plus petit) aboie à la lune (pourtant absente !) ; la femme, muette, approuve…
Le cyprès remue du chef !
Plus bas, trois pigeons remontent la rue (déserte). Leurs becs font tic tac. Ils remuent leurs petits derrières, la queue en l’air. Le pigeon est un oiseau obscène. Il fait aussi les trottoirs…
Il est 8h30, le vent forcit, le ciel est bas, et quelques hirondelles tournoient sous un plafond gris.
Mélenchon, Besancenot, et d’autres, veulent que les luttes convergent pour faire tomber ce gouvernement, les voilà convergents avec Philippot, Boutin, Dupont-Aignan et une bonne floppée de LR, pour critiquer véhémentement les frappes, pourtant annoncées, en Syrie, sur des sites militaires où se fabriquent des armes chimiques.
Jeudi, à 18h30, j’étais à l’ouverture de la réunion du conseil municipal de ma bonne ville de Narbonne. Dans la salle ouverte au public, quatre personnes environ -– à l’exclusion des deux ou trois agents de la police municipale. Quand Didier Mouly, le maire, a demandé aux conseillers municipaux présents d’observer une minute de silence en hommage au colonel Arnaud Beltrame, le vide de cette grande « salle commune » m’est apparu soudain comme le symbole même d’un certain état, disons « spirituel », de notre société. Je sais que cette remarque peut surprendre certaines personnes, mais, en la circonstance, sans doute encore pris par l’émotion du sacrifice de celui qui désormais figure au rang de nos héros nationaux, c’est ainsi que « j’écoutais » ce moment solennel de silence. Moment vite suivi d’une courte déclaration de Didier Mouly, annonçant qu’il demandait à son adjointe, madame Rapinat, d’étudier sur quel « boulevard ou bâtiment public » inscrire désormais le nom d’Arnaud Beltrame. Initiative qu’impatiemment j’attendais…
Ce matin, 8h 30, marché de plein air, sur le parvis des Halles, fouillant l’étal de mon brocanteur à la recherche d’une éventuelle « pépite » littéraire. Vent glacial, personne alentour. Rien ! J’y retourne après trois pas faits à couvert dans l’allée centrale. Déserte ! Et je découvre, pourtant bien apparent, un Pierre Assouline : « Sigmaringen ». Neuf. Il n’a jamais été ouvert. Je le feuillette ! Juste après la page de garde, un ticket de caisse de la papeterie Pratx daté du 31 janvier 2014. Net à payer 21€ : « merci de votre visite ». Je lis les premières lignes du prologue :
La facile réélection de Vladimir Poutine n’a, bien évidemment, rien d’une surprise. Qui pouvait douter une seule seconde de sa confirmation à la direction du plus vaste pays du monde (17,09 millions de km².) Les plus hardis des commentateurs ne pariaient que sur un taux d’abstention record, pour pouvoir expliquer l’illégitimité de cette élection.
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]