Non, la France n’est pas et ne devient pas raciste !

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La ministre de la justice Christiane Taubira, comparée à un singe par une candidate FN exclue depuis, traitée de « guenon » par des enfants lors d’une manifestation anti-mariage gay, et nous tombe sous les yeux, depuis le début de cette semaine, une rafale d’articles, dans tous les médias ou presque, pour nous ressortir cet injuste et insupportable procès : la France est raciste.

Vous, moi, toutes et tous, quoi ! La France et non une timbrée « feneu » et deux ou trois gamins, qui mériteraient une bonne leçon…de morale ; si cela est encore permis ! Une rafale , que dis je, un véritablement bombardement médiatico politique, qui se révèle être en réalité – je m’empresse, ici, de dire que je condamne de la manière la plus ferme les insultes à elle adressées, on n’ est jamais assez prudent ! – une opération de diversion parfaitement conçue et très bien orchestrée ! Ainsi, le mal, le seul qui rongerait notre société serait le racisme et madame Taubira en serait la vivante preuve, l’emblématique victime. Voilà ce qui nous est signifié, même si je n’ignore rien de certaines conversations entendues chez mon buraliste où dans certains bistrots de plein air des halles… Reconnaissons le , ce plan de communication est quasi parfait : plonger la France dans un état de mauvaise conscience profond, cultiver ses penchants névrotiques à la repentance et lui faire oublier les véritables raisons de son mal être et de sa colère. Parfait et… pervers, car à force de sonner le tocsin du « racisme de tous », celui de la France, on masque, par le dérisoire, souvent, des faits rapportés, et le ressassement  , toujours, de cette stupide abstraction, ce qui mériterait vraiment d’être appelé à la barre de l’opinion . C’est ainsi aussi  qu’on le banalise, pour le plus grand profit de ceux qui en font véritablement commerce tout en plongeant les français dans le plus grand désarroi, le doute moral ou la haine de soi . Drôle de programme pour redonner confiance à une société en crise, non seulement économique mais aussi – osons le mot tabou, identitaire ! Comme me le disait , pas plus tard qu’hier, un ancien journaliste – nous déjeunions dans le même restaurant –  la sagesse aujourd’hui serait de plus lire les journaux, écouter les radios et regarder les télés. Nous nous sommes donnés rendez vous en Patagonie… 

 

La dérive des intercommunalités !

 

 

 

 

 

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Qu’ on est loin de l’esprit des lois relatives à l’intercommunalité et de leurs bénéfices tant  espérés ! L’idée, simple  et profitable aux contribuables-usagers, était de transférer aux communautés d’agglomération, en milieu urbain, et aux communautés de communes, en milieu rural, des compétences que les communes seules géraient mal  et à un coût trop élevé. Peu nombreux mais lourds en investissements et technicité , ces transfert devaient générer des économies d’échelle,  permettre une mutualisation des services entre les collectivités membres et rendre un service de qualité à  moindre coût aux usagers-contribuables. Et conséquemment induire logiquement une diminution des dépenses de fonctionnement, notamment en charges de personnel, sur l’ensemble  intercommunalité-communes adhérentes. Hors, ce que démontre la Cour des Comptes, au plan national, comme sur le Grand Narbonne en particulier, est l’exact contraire de ces nobles et louables objectifs pourtant encore ostensiblement affichés. Loin de la rationalisation d’une gestion publique éclatée et des économies financières espérées, les élus de ces nouvelles collectivités, toutes tendances confondues, ont en effet ajouté des dépenses… à des dépenses et accru l’opacité d’un dispositif déjà très encombré . Et ce sous l’effet, ici même, au Grand Narbonne, de trois dérives. Une extension des compétences de l’agglomération au delà de celles qui devaient être exclusivement financées par la fiscalité  » économique  » ( la taxe professionnelle d’abord et sa remplaçante ensuite ), d’abord;  d’une distribution de subventions et de concours à des associations sans rapports directs avec l’objet social de l’institution, ensuite ; et, pour finir, d’une redistribution plus que généreuse de son produit fiscal à ses communes membres. En conséquence, la fiscalité  » économique  » ne suffisant plus à financer ces débordements du périmètre naturel du Grand Narbonne , ses dirigeants ont ajouté des recettes nouvelles par le biais de la fiscalité communale additionnelle ( taxe d’habitation et taxe foncière ), aggravant ainsi la pression fiscale au lieu de la maintenir ou de la baisser dans le meilleur des cas. Un seul exemple éclaire cette dérive gestionnaire : la gestion des personnels. Que constate-t-on, en effet, globalement sur le Grand Narbonne sinon que la masse salariale a considérablement augmenté dans l’intercommunalité et dans ses communes, alors qu’elle aurait dû diminuer ? Une augmentation dans la seule communauté d’agglomération qui, de surcroît, a été bonifié par des avantages exorbitants du droit commun accordés à ses agents : non respect de la durée légale du travail, soit l’équivalent de 23 emplois, notamment. Ce qui, au passage, revient à faire financer par l’impôt prélevé sur des salariés du privé du deuxième département le plus pauvre de France les privilèges de fonctionnaires à l’emploi garanti à vie.  Un comble pour une collectivité gouvernée par la gauche ! Bref, si on devait résumer la situation, on pourrait dire que le Grand Narbonne est devenu une espèce d’hybride administratif tenant de l’établissement public spécialisé pour la gestion des grands réseaux et de l’économie, du département pour la redistribution de ses ressources aux collectivités membres et de la commune pour l’animation de proximité. Comment imaginer, dans ces conditions , que les contribuables, les usagers et les électeurs ( une même personne le plus souvent ) s’y retrouvent. Pour l’avenir, les décisions à prendre seront simples dans leurs orientations et leurs effets.  Si rien n’est changé dans la structure et le périmètre du Grand Narbonne, l’Etat diminuant ses dotations , Jacques Bascou , son Président,  sera bien obligé, après les municipales évidemment, d’augmenter significativement les impôts; soit il entend garantir le pouvoir d’achat de ses administrés et il devra redéfinir son périmètre d’intervention et améliorer significativement la productivité de ses services . Deux lignes qui seront certainement au coeur des débats électoraux à venir.

 

 

Le savoir ne nous protège pas, la vie méprise la raison…

 

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Une petite respiration littéraire aujourd’hui avec ces deux fragments notés hier soir et ce matin au cours de ma lecture du roman de James Salter  » Un bonheur parfait « . On ne jouera pas au critique pour présenter cet auteur et son oeuvre. Le dernier numéro de Répliques, sur France Culture, et l’entretien de François Busnel avec cet auteur suffisent à donner l’envie d’entrer dans son oeuvre…Enfin! je dis cela en étant persuadé du contraire pour nombre de ceux qui liront ces extraits.Tant pis !

 

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 » Leur vie est mystérieuse. Pareille à une forêt. De loin, elle semble posséder une unité, on peut l’embrasser du regard, la décrire, mais, de près, elle commence à se diviser en fragments d’ombre et de lumière, sa densité vous aveugle. A l’intérieur, il n’y a pas de forme, juste une prodigieuse quantité de détails disséminés : sons exotiques, flaques de soleil, feuillage, arbres tombés, petits animaux qui s’enfuient au craquement d’un rameau, insectes, silence, fleurs.

 

Et toute cette texture solidaire, entremêlée, est une illusion. En réalité, il existe deux sortes de vie, selon la formule de Viri : celle que les gens croient que vous menez, et l’autre. Et c’est l’autre qui pose des problèmes, et que nous désirons ardemment voir. « 


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«  Mais le savoir ne vous protège pas, la vie méprise la raison; elle le force à faire antichambre à attendre dehors. La passion, l’énergie les mensonges, voilà ce que la vie admire. Néanmoins on est capable de supporter beaucoup de choses si l’humanité entière nous regarde? Les martyrs sont là pour le prouver. Nous vivons dans l’attention des autres. Nous nous tournons vers elle comme les fleurs vers le soleil. 

 

Il n’existe pas de vie complète, seulement des fragments. Nous ne sommes nés pour ne rien avoir, pour que tout file entre nos doigts. Pourtant , cette fuite, ce flux des rencontres , ces luttes , ces rêves…. Il faut être une créature non pensante, comme la tortue. Être  résolu, aveugle.  Car tout ce que nous entreprenons et même ce que nous ne faisons pas nous empêche d’agir à l’opposé. Les actes détruisent leurs alternatives, c’est cela le paradoxe.  De sorte que la vie est une question de choix- chacun est définitif et sans grande importance, comme le geste de jeter des galets dans la mer. « 

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