J’habite un petit immeuble du centre ville. Dans l’encadrement de ma fenêtre, un cyprès de haute volée : il vit au gré des vents et des saisons. De mes humeurs aussi. Sa cime ce matin ondoie amplement ; dans son coeur, un couple de verdiers gaiement s’affaire. C’est l’heure aussi où la pensée s’échappe : au pays des chimères les arbres soulagent plus sûrement ; et les heures importantes ont cette couleur verte, un souple remuement – les arbres frissonnent plus finement qu’homme ou femme sur cette terre…
Les peurs, les appréhensions, les soucis, la mélancolie, les tendresse, les émotions inexprimables, les arbres, pourvu qu’il y ait un souffle de vent, savent les accompagner.
Le précieux, le véritablement précieux est distribué sans le savoir et reçu sans contrepartie.
Robert Ménard exulte ! Après que l’A.S Béziers eut mis une « rouste » historique au RCNM, sur son propre terrain : 68 points ! voilà qu’il enregistre une nouvelle victoire symbolique retentissante, devant la Cour d’Appel de Paris – elle vient de le relaxer de sa condamnation en première instance pour incitation à la haine raciale. Et comme si la première humiliation sportive subie par les narbonnais ne suffisait pas à leur malheur, la journaliste de l’Indépendant commentant cet épisode judiciaire …, présente en photo la « trombine » du maire de Béziers… surmontée de l’écusson de la Ville de Narbonne. Une double peine en quelque sorte ! La seconde ajoutant au châtiment sportif de dimanche dernier la prise en otage de la conscience politique et morale des Narbonnais. La manipulation des images, sans pincettes, n’est pas sans risques. La preuve !
Pleine page dans « l’Indep » local sur les candidats potentiels aux prochaines élections municipales. Didier Mouly, le maire sortant, lui, s’était déjà publiquement déclaré, quant aux autres personnalités de ce casting journalistique : Catherine Bossis et Nicolas Sainte Cluque pour le PS – Cf mes analyses sur leur opposition de « ligne » et leur désir d’en découdre – et Alain Perea, le député LaREM – soucieux, bien évidemment, de « jouer un rôle » –, rien de nouveau dans ce « dossier », pour ceux qui lisent régulièrement ce blog, en tout cas. Les absents, par contre, étonnent, et je pense surtout et encore au PS et à Marie-Hélène Fabre en particulier.
C’est un édito de l’Indépendant signé Pierre Mathis qu’aurait pu écrire un Jean Luc Mélenchon sous Prozac. Le verbe est en effet policé, qui véhicule toutefois un propos au vitriol : Emmanuel Macron serait le clone politique de Margaret Thatcher ! Dans les années 80, elle a fait plier les mineurs dans un conflit d’une violence inouïe qui aura duré plus d’un an, le Président de la République entendrait pareillement ne pas céder aux syndicats qui s’opposent à la petite réforme de la SNCF qu’il veut engager rapidement par la voie des ordonnances.
Le président du RCNM, Bernard Archilla a le sens des « symboles ». Recevant hier son adversaire historique, l’AS Béziers, il s’est offert un tour d’honneur avant le match, écharpe orange et noire brandie à la face du public. Une fanfaronnade aussi déplacée que profondément ridicule.