Si je comprends bien ce que les médias m’en rapportent, le débat sur le désormais historique amendement relatif au contrôle ADN, sur lequel j’ai déjà dit ce que je pensais ( voir le virus d’Orange ) , opposerait, côté gauche, le bon, le beau et vrai, au, côté droit, le mal, le laid et le faux . En d’autres termes, ce clivage moral ( si on peut dire! ) nous répartirait génétiquement ( pardon! ) dans le camp du progrès ou dans celui de la réaction ( qualifiée au choix de libérale, réactionnaire, conservatrice, néo-fasciste… ou le tout à la fois ). Avec, en prime, l’assurance que la bonne et la belle intentionnalité des objectifs suffirait à légitimer toute politique…
Eh bien, avouons le, c’est ce genre de terrorisme intellectuel et moral que je ne supporte plus. Celui qui, par exemple, impute à toute tentative législative de régulation des flux migratoires un fond d’arrières pensées qualifiées de racistes. Exemplaire à cet égard est la manière dont le PS a instrumentalisé ce stupide amendement ADN. Une insulte à l’intelligence. Il est vrai que ce n’est pas la première, mais à ce niveau de cynisme et jusqu’à présenter Sarko en crypto-hitlérien ( dans le même sac que Zapatero et Brown, un comble ! ) il fallait oser… Car, dans ce débat, les opposants à toute tentative de contrôle de l’immigration doivent aller jusqu’au bout de leur raisonnement et avoir le courage politique de dire:
1) Que toute politique de régulation des flux migratoires est ,dans son principe, illégitime
2) Que tout immigré et sa famille en situation irrégulière est, par principe,sujet de droits civils et sociaux : CMU,Logement,prestations sociales, RMI etc…
3) Que, conséquemment au 1) et au 2) , tout membre de l’humanité souffrante est potentiellement sujet de droit français…
C’est avec ce genre de discours que l’on fabrique les belles âmes et de mauvaises consciences dont la droite extrême se repaît. Comme souvent, l’enfer est pavé de bonnes intentions…
On a beau fuir la vulgarité, celle des hommes,sa violence et son mépris finissent toujours par vous sauter au visage. Celle de certains représentants de notre classe politique régionale surtout. A vous dégoûter d’habiter en Languedoc Roussillon. C’est en ouvrant les journaux locaux que j’ai reçu comme un crachat celle d’un G. Frêche au sommet de sa grossièreté populacière. Hier, il était donc à Narbonne pour assister à la pose de la première pierre d’un IUT et, comme d’habitude, il a balancé à toute volée et tout azimut des propos indignes. Des » insultes » bien grasses qui salissent leur auteur plus qu’elles ne touchent leur destinataire, certes! Mais qui me mettent toujours dans un état de profonde consternation, attéré par l’idée que l’intelligence et le savoir puissent engendrer de tels » monstres « …
Quel c… ce Mariani! Et quelle désolante Assemblée.Voter ainsi l’ amendement de ce député du Vaucluse légitimant la pratique de tests ADN pour des candidats à des regroupements familiaux originaires de pays où n’existent pas de registres d’état civil fiables, un amendement aussi inutile au plan pratique que dangereux au plan symbolique, et nous voilà embarqués dans » un débat » à la française où se mêlent, dans un vacarme médiatique inouï, préjugés moraux, manipulations idéologiques et basses manoeuvres politiciennes. Q’une majorité ait permis à cet icône de la droite la plus conservatrice de réussir son coup, me laisse encore pantois. Décidemment, Sarko a plus à craindre de ce genre d’individus que de la gauche en général et de la sienne en particulier. En attendant, il y a des jours comme aujourd’hui où je ne suis pas très fier d’être français…
Etrange couple que celui formé par Messieurs Julès, conseiller municipal démissionnaire, et Nappez, rédacteur en chef du Midi Libre local. Le premier se réclame d’un apolitisme intransigeant pour justifier sa décision quand le second en conteste le principe pour combattre le maire en titre. Mais, par un étrange paradoxe, tous les deux finissent par se retrouver ensemble pour stigmatiser son comportement et sa gestion.Ce qui, au demeurant, est tout à fait leur droit. Un droit que n’entâche bien sûr aucune arrière pensée politique d’aucune sorte puisqu’il est admis ici qu’un journaliste libre ne peut,déontologiquement, en avoir et qu’ un apolitique conséquent, ne saurait, philosophiquement,en posséder.Dans le ciel bien sombre et bien bas de Narbonne, deux étoiles nous guident…
C’est le titre de l’excellent téléfilm que je viens de voir sur la 2. Des acteurs épatants , notamment C. Berling, un scénario simple et bien construit, un montage vif et nerveux, et le tout au service d’un sujet passionnant : le pouvoir de manipulation des médias. L’histoire? Prenez deux prostitués mythomanes, un gendarme évangéliste, un tueur en série ; mettez-les dans une grande ville de province où un grand quotidien régional veut la peau de son ancien maire; agitez ces ingrédients sur un fond de sauce politicien et lancez quelques rumeurs bien salées. Enfin, après avoir laisser reposer à feu doux, lâchez la meute médiatique. Résultat: un coupable idéal ! C’est un homme politique de premier plan, il est plutôt beau gosse, a une belle femme, une belle maison et détient un pouvoir forcément pervers … Fatalement coupable… La suite demain et déjà une première leçon: la manipulation des esprits et le lynchage public sont l’inconscient collectif de ceux là mêmes qui prétendent au devoir d’informer. C’est sur une chaîne de télé du service public que cela nous est dit.Un retour sur soi lucide et salutaire, mais qui ne nous fera pas oublier sa participation à la curée médiatique dont furent victimes certaines personnalités d’une grande capitale régionale voisine…
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]