Le tourisme a connu, en 2014, dans notre département de l’Aude, une troisième année consécutive de baisse de la fréquentation. Un constat plus qu’alarmant fait lors de l’Assemblée Générale du 23 juin par Sébastien Pla, le président délégué de l’Agence Départementale du Tourisme. Et, dans cette tendance générale, des facteurs particuliers à tout le moins inquiétants: un fort recul de la clientèle européenne dans l’hôtellerie – une clientèle à pouvoir d’achat élevé -, avec, notamment, la baisse des Néerlandais (- 22 %), des Belges (-13,7 %) ou encore des Anglais (-9 %)… et une fréquentation du mois de juillet 2014, très en dessous de la moyenne de la décennie 2004-2014.
La lecture de l’Indépendant et du Midi Libre, ce matin, m’oblige à revenir sur cette dernière séquence politique narbonnaise, et audoise, au terme de laquelle Michel Py a été investi par son parti comme tête liste pour les régionales de la fin de 2015 et Gérard Larrat comme référent départemental par Dominique Reynié. J’en avais conclu, dans ma brève d’hier, que Didier Mouly, qui exigeait d’en être le leader, était tout bonnement « au tapis »; et ne pouvait que renoncer. Ce qui ne semble pas avoir été compris par le premier intéressé, ou par les deux rédacteurs des papiers de ce jour; ou par les trois en même temps.
Mettons donc un peu d’ordre dans cette apparente confusion.
Le sénateurs, à leur tour, sortent enfin de leur réserve. Ils viennent de mettre « en ligne » leur discrète et ancestrale distribution de « petit blé ». Une manne financière qui circule dans des circuits longs et coûteux, pour, parfois, de surprenantes actions et d’étonnants bénéficiaires. Ainsi ces 7.000 euros attribués par Roland Courteau à la commune de Saint-Paulet pour l’aménagement d’une maison des associations. Saint Paulet! qui recensait 182 habitants en 2012, sans doute tous membres de plusieurs « communautés » culturelles et festives… Ou ces 12.000 euros donnés à Expédition MED (Méditerranée en danger), une association de Lozère, évidemment au premier chef concernée… Je l’avoue à ma grande honte, j’ignorais, jusqu’à aujourd’hui, l’existence même de cet exemplaire village-citoyen audois, comme le caractère maritime et méditerranéen du département de la Lozère. Cela dit, trêve d’ironie – j’espère que l’on ne m’en voudra pas à Saint Paulet et Saint Chély d’Apcher! – et soyons un peu sérieux – tout en reconnaissant avoir complété mes connaissances géographiques. Je persiste à penser, en effet, que ce dispositif devrait être tout bonnement supprimé.
Disons-le franchement, ce n’est pas la construction de logements sociaux qui a motivé le déplacement de madame Pinel, la ministre radicale de gauche du Logement, hier à Narbonne. Ses préoccupations sont plus intéressées, si je puis dire. Nous sommes à 7 mois des régionales, et le patron de son parti, monsieur Baylet, n’écarte pas l’idée d’y partir seul. En tout cas, il fait monter la pression auprès du PS pour, le moment venu, éventuellement, négocier des places en position de force. C’est donc en préparation d’un futur voyage de noce que Sylvie Pinel est venue à Narbonne. Reçu par l’heureux élu, Didier Codorniou, c’est en sa compagnie, et sous son ombrelle, qu’il a été porté à la co-présidence du PRG de l’Aude. Une publication de bans, en quelque sorte. Radicale et osée. Politiquement j’entends…
André Viola a donc été hier matin président du Conseil départemental de l’Aude à l’unanimité moins un bulletin blanc (le sien) . Les deux seuls conseillers départementaux UMP élus dimanche dernier dans l’Aude ont voté pour lui, ce qui suscite l’interrogation de la presse locale et la réprobation d’une certaine fraction de la droite départementale. Pas la mienne, en tout cas, et ce pour au moins deux raisons. La première est qu’il n’y avait aucun enjeu de pouvoir dans ce troisième tour, et la seconde parce que ce binôme Martin-Marie-Christine Théron-Chet a bénéficié du soutien du PS face au candidat du FN, au second tour de ces départementales. Un geste de courtoisie et d’élégance républicaine!