François Hollande et Martine Aubry en visite dans l’usine de Gandrange. REUTERS/Vincent Kessler
Allons vite à l’essentiel! Depuis la sortie de madame Taubira, la gauche du PS – au Parlement, à l’intérieur du parti, et dans la rue bientôt – « la gauche de la gauche » en général et leurs « figures » présidentiables – Aubry, Montebourg, Mélenchon... – font le pari que Hollande ne se représentera pas à la présidentielle de 2017 et qu’il fallait passer à l’offensive pour l’attaquer frontalement sur sa ligne social-libérale en visant son maillon faible, le seul fusible institutionnel disponible: Manuel Valls et les projets que le Président lui demande de mettre en oeuvre.
Tant pis! je me risque à ce billet d’humeur, en sachant tout ce qu’il peut entraîner de réactions aussi stupides que passionnées. Je croyais en effet vivre, jusqu’à ce que je tombe sur ce tweet de notre ministre de l’Intérieur, dans une République laïque. Une République dans laquelle il ne peut revenir à un quelconque groupe de religieux, en l’espèce musulman, à Lens, ou ailleurs, de s’auto-proclamer veilleur, gardien, protecteur, même symboliquement, d’une église et de ses fidèles participant, le 24 décembre, à la messe de minuit. Que je sache, personne ne leur avait demandé d’assurer ce rôle dévolu par la loi aux seules forces de l’ordre, en cas de dangers avérés.
François Hollande, Christiane Taubira et Manuel Valls en Conseil des Ministres
Manuel Valls, ce week-end, qui, à l’occasion du congrès du PRG, en a profité pour demander Philippe Saurel de ne pas « s’engager » aux régionales; François Hollande, jeudi, à Montpellier, accompagné de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et de Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, qui devrait intervenir lors de la clôture du 76e congrès de l’Union sociale pour l’habitat; Christiane Taubira, invitée aux Rencontres de Pétrarque à Montpellier; Bernard Cazeneuve qui, début septembre à pris la parole en clôture du congrès du syndicat de policiers SGP-FO. Décidément Montpellier à la côte auprès de la Présidence de la République et du gouvernement. Une question: d’ici le premier tour des régionales restera-t-il un seul ministre qui ne sera pas venu souffler aux oreilles de Philippe Saurel d’enfin jeter l’éponge?
À Créteil, un fait divers abominable, une jeune femme de 19 ans violée dans un appartement devant son compagnon sur un mobile antisémite. Un faits divers misérable, un crime qui souligne le climat de violence communautaire et religieuse qui s’est emparé des banlieues populaires du pays. Et quelques centaines de personnes seulement pour se réunir dans le quartier du Port, pour dénoncer cet acte odieux commis contre ce couple tenu pour être riche par leurs agresseurs parce que juifs, évidemment! Pourquoi donc ce silence relatif au tintamarre médiatique habituel, à l’exception des fortes paroles du Ministre de l’Intérieur : »Derrière ce crime, il y a un mal qui ronge la République et que nous devons combattre à tout prix. »
La phrase! Celle qui passe en boucle à la radio à la télé. Une « grenade » médiatique! Il n’y avait qu’un ancien présentateur de journal télévisé recyclé dans l’activisme politicien pour la trouver et méthodiquement la balancer dans tous les micros qui , depuis hier, lui sont complaisamment présentés.