Comment ne pas aimer cette équipe de rêve ?
Sa. 14.10.2023.
Minuit !
Sa. 14.10.2023.
Minuit !
Les joueurs argentins ont certes vaincu les Français sur le terrain, mais ils ont perdu leur honneur dans l’après-match. Jamais dans l’histoire de la coupe du monde, il nous aura été donné d’assister à un tel déballage d’obscénités. Qu’il s’agisse de leur gardien de but brandissant la coupe du monde comme un pénis en érection ou des autres joueurs rassemblés autour d’une minute de silence en l’honneur du mort MBappé, cette équipe restera dans l’histoire de ce sport comme l’expression même d’une « morale » de l’indécence, de l’irrespect et du mépris. Et que leur entraîneur et les différentes autorités sportives argentines se soient abstenus de tout commentaire sur ces agissements en dit long sur leur état d’esprit collectif. Quant à Messi, s’il est, paraît-il, un « Dieu » chaussé de crampons, il aura failli à sa mission en ne restant pas à hauteur « d’homme ». Samedi, la noblesse, l’élégance et la tenue était incontestablement du côté de l’équipe de France. Ce match-là, les Argentins et Messi l’ont perdu. Une défaite morale qui devrait être enseignée dans tous les centres de formation.
Une finale de la Coupe du Monde comme j’en rêvais. Un engagement total, un rythme fou, un ballon toujours vivant, des gestes de grande classe, une intelligence individuelle et collective exceptionnelle, rien ne manquait à ce qui fut certainement le plus beau match de rugby de l’histoire de ce sport. Et l’équipe de la Nouvelle Zélande certainement la plus brillante de toutes celles qui firent pourtant la gloire de ce petit pays. De tous ses merveilleux joueurs, ce soir, alors que la cérémonie de clôture de cette Coupe du Monde est depuis quelques heures déjà terminée, j’ai encore à l’esprit le sourire, pendant tout ce match, de Dan Carter. Sa science du jeu, sa présence physique, sa densité intellectuelle ont irradié un XV Blacks sûr de sa valeur et maître de son destin… Quel magnifique joueur, quelle classe! Il fut, pour moi, sans conteste, le héros de cette finale d’anthologie…
L’équipe de France de rugby à XV produit le même jeu que celui proposé en Top 14 et en Pro2: stéréotypé, ennuyeux, prévisible. La prise de risque et le droit à l’erreur y sont bannis. Comment s’en étonner? Graham Henry, l’ancien coach des All Blacks, champion du monde en 2011, n’y va pas par quatre chemins. Le coupable de l’humiliante défaite française contre la Nouvelle-Zélande samedi soir en quart de finale (62-13), n’est pas Saint-André ou les joueurs, mais bien le Top 14, le soi-disant « meilleur championnat du monde ». « La compétition française est pauvre », explique-t-il au New Zealand Herald. « C’est la compétition professionnelle la mieux payée du monde, mais elle ne peut pas produire de joueurs parce qu’ils sont mal coachés et surpayés ». Boum!t Et d’insister, en tapant une belle chandelle: « Tout n’est qu’une histoire de sponsors et de télé. Ils sont en train de ruiner le rugby français ». Les raisons de la médiocrité de notre rugby sont structurelles, en effet.
Intensité, vélocité, habileté. Des avants adroits comme des trois quarts, des trois-quarts puissants comme des avants. Puissance et adresse réunies en chacun des joueurs. Et une même intention collective: produire du jeu. Faire vivre le ballon. Toujours…