Fin de match entre Rocky Elsom et l’équipe constituée de chefs d’entreprises, de dirigeants sportifs, d’hommes politiques et de journalistes locaux qui voulaient (veulent toujours!), quoi qu’ils en disent, le virer d’un club dont il possède pourtant plus de 90% des parts. Une équipe qui croyait détenir son joker financier, une sorte de « mystificateur » à l’étrange pedigree, mis sur le marché par un ancien président du RCNM, et présenté par son « comité de parrainage » comme un « émir » du Qatar possesseur de « fonds » richement dotés en pétrodollars, dont j’avais, ici-même, pourtant, dans mon premier billet consacré à ce fantaisiste conte oriental, montré à quel point il était aussi crédible qu’un chameau s’exerçant au patinage artistique.
Pour ceux qui ont lu mes chroniques précédentes sur cette affaire, la pitoyable « sortie » du faux qatarien, mais vrai français, dirigeant d’un faux « fonds » du Qatar installé sur l’ïle de Man, un paradis fiscal, dans l’organigramme duquel il n’apparaît tout simplement pas, point de surprise. Le scénario écrit par une petite équipe d’anciens dirigeants du RCNM était, en effet, d’une nullité affligeante et l’acteur principal, dans le rôle d’un sauveur financier exotique, aussi peu crédible qu’un chameau sur une banquise. Que certains, dans le petit monde sportif, politique, entrepreneurial et médiatique narbonnais aient accompagné, soutenu et promu ce mirage, est encore plus consternant.
Un jour viendra où Jihad Manai devra retourner ses cartes. Pour le moment, il faut se contenter de sa parole. Samedi matin, par téléphone et sous numéro masqué, l’homme, patron du Qatar Investment Fund, a une révélation à faire : «Je peux vous annoncer que Rocky (Elsom, actionnaire à 95 % du Racing club de Narbonne, 7e de Pro D 2) et moi-même avons trouvé un accord pour unir nos forces. Je vais entrer au capital du Racing.» Depuis, «l’information » a été relayée un peu partout, mais trois jours plus tard, aucune confirmation n’est venue consolider les dires de Manai. Au club comme à la mairie, c’est silence radio. Nous n’avons pas non plus vu passer un communiqué de presse officiel de l’acheteur. «C’est normal, assure Jihad Manai.
Depuis le début de cette affaire où le RCNM se trouve au coeur d’un enjeu politico-sportif et financier, je ne cesse de dire et d’écrire que, contrairement à ce qui est régulièrement et abondamment colporté par la presse locale, comme encore lundi (et complaisamment rapporté par diverses « personnalités » locales intéressées), le Qatar n’est en aucun cas partie prenante d’une éventuelle participation financière dans le club narbonnais. Tout investissement dans le sport, en France, venant du Qatar passe en effet par l’actuel propriétaire du PSG. Et, dans cette société d’investissement, personne n’a jamais entendu parler de Jihad Manai, présenté pourtant, dans le petit « mundillo » narbonnais, comme un émissaire de fait de ce puissant fonds d’investissement moyen-oriental.
Bon, allez, je vais encore faire du mauvais esprit! Ce sont les derniers échanges , notamment, entre Elsom et les soutiens du pseudo fonds qatari – c’est à dire toute la classe, ou presque , politico-sportive, ou sportivo-politique – au choix! -, de Narbonne, au sens large – géographique – du terme – mais à l’horizon limité – qui m’y poussent.