Il « s’en passe de bien belles et de bien bonnes » dans mon ancienne Région Languedoc-Roussillon ! On me pardonnera cet aveu, mais plus je m’éloigne, en pensée, de Carcassonne, et plus décroit mon attention à la vie politique occitanienne. Toulouse est une « capitale » pleine de charme, certes, mais je n’y « mets jamais les pieds », tandis qu’il me plaît d’aller régulièrement à Montpellier.
Hier, je disais que sous les mots, les gestes, les images du pouvoir régional, comme de tous les autres… existait un/des « sens » caché(s) qu’il convenait de saisir d’abord, pour en dévoiler, ensuite, toute leur portée. Un sens qui souvent échappe aux intentions de ceux qui les prononcent, les font ou les fabriquent. De ce point de vue, les communicants, ces usiniers de la parole politique, n’échappent pas à cette loi bien connue des « sciences de l’information ». Et si leur travail est bien de travestir ou de masquer les qualités réelles du « produit » mis sur le marché en vendant du rêve, rien ne peut s’opposer, au bout du compte, surtout en politique où sa durée de vie est très brève, à l’expression de sa cruelle vérité.
François Hollande, Christiane Taubira et Manuel Valls en Conseil des Ministres
Manuel Valls, ce week-end, qui, à l’occasion du congrès du PRG, en a profité pour demander Philippe Saurel de ne pas « s’engager » aux régionales; François Hollande, jeudi, à Montpellier, accompagné de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et de Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, qui devrait intervenir lors de la clôture du 76e congrès de l’Union sociale pour l’habitat; Christiane Taubira, invitée aux Rencontres de Pétrarque à Montpellier; Bernard Cazeneuve qui, début septembre à pris la parole en clôture du congrès du syndicat de policiers SGP-FO. Décidément Montpellier à la côte auprès de la Présidence de la République et du gouvernement. Une question: d’ici le premier tour des régionales restera-t-il un seul ministre qui ne sera pas venu souffler aux oreilles de Philippe Saurel d’enfin jeter l’éponge?
Philippe Saurel était à Narbonne (1) jeudi 10 septembre où il a été reçu par le maire, Didier Mouly, divers droite. Je l’avais annoncé la semaine dernière! (2) Et il n’y est pas venu pour saluer ses amis personnels – sa femme est narbonnaise -, mais, en politique engagé dans la compétition des régionales de décembre, pour faire passer deux ou trois messages lourds de signification. Le plus important, qui n’a pas été relevé par les commentateurs politiques régionaux est le suivant: « Je proposerai un cocktail politique intelligent, cohérent avec une trame de divers gauche, des hommes du centre droit … Plutôt que de tabler sur des alliances de second tour auxquelles souvent les citoyens ne comprennent rien, et je les comprends ». Autrement dit, Philippe Saurel se place dans une logique de maintien de sa liste régionale, s’il dépassait les 10% au premier tour.
À lire et/ ou entendre les propos tenus par les « leaders » de gauche et de droite du Languedoc-Roussillon durant cette pré-campagne des régionales, on ne peut pas ne pas être « frappé » par une convergence surprenante, avec des nuances certes, sur le thème « Montpellier va se faire dépouiller par Toulouse ». J’insiste: Montpellier seulement. Comme si l’élargissement des frontières administratives à Midi-Pyrénées et la désignation de Toulouse comme capitale de la future grande région, en « déclassant » administrativement Montpellier, allait entraîner les autres composantes territoriales, hors la métropole montpelliéraine dans le déclin. ( voir aussi mon billet du 1/08/2015 : ici )
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]