Ça rue dans les coulisses de la fédération audoise du PS. Et c’est Jean Claude Perez, écarté par elle de la liste de ses candidats aux régionales, qui le fait savoir, et en quels termes, sur les réseaux sociaux. La cause : la présence d’un PRG des P.O, son premier secrétaire départemental, parachuté par Baylet et Cambadélis au dessus de la Cité de Carcassonne. Jusqu’ici, tout se passait dans la plus grande discrétion, mais « pan, pan… », Pérez, dont on sait qu’il n’a jamais été un fan de cet accord électoral avec le PRG, a décidé de sortir son escopette pour publiquement flinguer Escouplé. Et au passage d’envoyer une rafale à ceux de sa « fédé » qui pensaient l’avoir « tué »… Coup double!
Le politique est aussi un marché. Avec ses producteurs ( les partis: machine à sélectionner des élus) et ses consommateurs ( que sont les électeurs…) Sur ce marché, on y échange des « promesses » d’interventions publiques (subventions, taxes, normes juridiques, morales ou symboliques) contre des votes pour conquérir ou conserver le pouvoir. Un pouvoir constitué, sur un territoire donné, de moyens légaux et « coercitifs » pour prélever des ressources et engager des dépenses, souvent très loin des promesses « vendues » avant sa conquête… C’est avec ce regard froid, que certains trouveront cynique, qu’il convient d’analyser ( un bien grand mot ) les programmes et promesses, voire les récits, qui commencent à s’exposer dans les tribunes médiatiques régionales.
La TNS-Sofres a réalisé, du 2 au 7 septembre 2015, un sondage fort intéressant pour le compte de l’Institut de la Gouvernance territoriale et de la Décentralisation. Une des principales leçons que l’on peut en tirer, est que si les Français semblent attachés à leur territoire – de par leurs critiques et craintes à l’égard de la réforme territoriale – et alors que les élections régionales ont lieu dans quelques mois, seuls 60% des Français savent qu’elles auront lieu en décembre et moins de la moitié déclare s’y intéresser (45% dont 12% s’y intéresser beaucoup).
Drôle de campagne pour les régionales. Le premier tour aura lieu le 6 décembre, dans moins de 2 mois, et les listes des « formations » en compétition ne sont pas encore « bouclées ». Quant aux projets… Sa durée sera donc très courte. Elle se résumera à un affrontement entre ceux qui soutiennent, critiques ou pas, la politique du gouvernement, ou la « gauche », en général et ceux qui la combattent. Dans la logique du quinquennat, compte tenu du contenu politique et économique, la prime est à l’opposition de droite et d’extrême droite. Pourtant les choses auraient pu se passer autrement si les objectifs initiaux de la réforme territoriale avaient été maintenus, notamment par la suppression du Département…
Plus que quelques semaines, et nous aurons à nous prononcer et choisir ceux et celles qui auront la charge de diriger et gérer la grande région LRMP. Pour l’heure, à part les têtes de listes régionales, Carole Delga et Dominique Reynié, qui font surtout des campagnes d’image, nous n’avons pas grand chose, pour ce qui est des projets des différentes parties, à nous « mettre sous la dent ». Et ceux, rares, qui nous sont présentés, se révèlent particulièrement inquiétants. Inquiétants, parce que mal évalués et coûteux. Prenons le seul exemple annoncé par madame Delga de la généralisation de LoRdi – un ordinateur gratuit pour chaque élève entrant en seconde mis en place par la seule région Languedoc-Roussillon (14,5 M€.) – , si elle était élue en décembre présidente de LRMP.