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Narbonne! municipales 2014 : de la presse, des sources et du tartare de boeuf…

Capture d’écran 2014-08-28 à 17.58.35Mon billet d’hier matin :  » une campagne peut en cacher une autre « , dans lequel sont analysées les relations fonctionnelles et politiques entre la commune de Narbonne et la communauté d’agglomération du Grand Narbonne, d’une part, et les chances d’accéder, ou de conserver sa présidence par le vainqueur des municipales narbonnaises de dimanche prochain, d’autre part, a véritablement  » cartonné « . Pour un blog quasi confidentiel , 2000 lecteurs en une seule journée, ce n’est pas mal ! Une petite satisfaction intellectuelle à laquelle s’ajoute, je l’avoue, le plaisir d’avoir eu sur la presse professionnelle locale, deux  » coups  » d’avance. Ce n’est que ce matin , en effet, que  » l’Indépendant  » titre sur ce même sujet et qu’on y peut lire un article à l’évidence plus qu’inspiré du mien. Un ami journaliste, ancien patron d’une rédaction locale, me disait récemment, à l’occasion d’une conversation à bâtons rompus sur les règles déontologiques non-écrites de la profession, qu’il exigeait de ses collaborateurs ( trices ) la  » citations de leurs sources  » ,  » que c’était une question d’honnêteté intellectuelle  » etc… Après tout, pourquoi devrais je en douter et ne pas plutôt admettre qu’un autre puisse avoir sur cette même question, à quelques heures près plus tard, la même idée, la même analyse , la même hypothèse … Sur le parvis des Halles, où , de l’un à l’autre des élus et militants en campagne, ce matin je passais, on se gaussait de ces  » élégantes  » moeurs provinciales ; et, dans le petit restaurant où j’ai mes habitudes, vers midi, sa charmante et souriante hôtesse, Vanessa, qui me fait l’amitié de suivre mes écrits, m’a accueilli par un grand et malicieux sourire en me montrant son plat, sa suggestion … et, ironiquement, le journal local du jour ! J’ai choisi  » son tartare  » de boeuf . Bluffant !

 

Narbonne! deuxième tour : analyse à chaud du désistement de monsieur Pinet …

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Frédéric Pinet, le candidat UMP, renonce à se maintenir au second tour, la voie est donc toute dégagée pour Didier Mouly , et la situation se complique encore un peu plus pour Jacques Bascou, privé, de surcroît , du soutien explicite du Front de Gauche. Comment analyser cette décision de la tête de file de la droite républicaine et du centre ? En toute logique, la stratégie de ce parti fondée sur son intérêt à long terme, lui commandait en effet d’investir la scène locale pour ne plus être à l’avenir phagocyté et « brûlé » par Nouveau Narbonne, comme il le fut pendant tout le règne d’Hubert Mouly . Pour son candidat, il était donc tout à fait compréhensible , qu’il se maintienne, et ce quel qu’en soit, à court terme, le prix politique à payer. Cela c’est la théorie ! Et puis, et puis il y a la pratique, les conflits de personnes, les pressions de toutes sortes, le poids de décisions lourdes de conséquences , sur soi, ses amis, ses relations ; les insultes, les calomnies. Bref, tout ce que l’écosystème politique produit naturellement, si je puis dire … Cela pour dire aussi que le subjectif et le contexte jouent bien sûr un très grand rôle dans ce genre de situation. Le problème, quand même, ici, c’est d’avoir sacrifié la stratégie au profit d’un désistement tactique sans bénéfice électoral en retour. Dans une guerre de mouvement, quand on privilégie la tactique en oubliant la stratégie, on perd sur tous les plans ! De sorte que l’on peut d’ores et déjà dire, que l’on vient d’assister à un Hara Kiri politique, dont on ne mesure pas encore évidemment tous les effets, pour ce parti j’entends… et Nouveau Narbonne et le FN , à court terme, en sont à coup sûr les principaux bénéficiaires. On peut se demander enfin, et à juste titre à postériori, si , pour en arriver là, après une campagne de division comme jamais à droite , il n’était pas préférable pour une UMP si peu sûre de sa stratégie et de ses objectifs – la personne de Frédéric Pinet n’est pas en cause ici – d’organiser et d’accepter l’union d’entrée de jeu, en abandonnant toute velléité de reconquête politique sur la scène locale. Cela dit, je peux me tromper et espère le secours d’une bonne âme afin de m’en faire la convaincante démonstration – je ne plaisante pas ! Mais bon, n’ayant aucun intérêt particulier partisan à défendre dans ce débat, sinon celui de ma seule liberté d’expression – pas négociable elle – je n’insisterai pas sur ce sujet . Un dernier point toutefois sur la ventilation de ces voix qui se sont portées sur monsieur Pinet au premier tour – près de 11 % : beaucoup vont manquer, je crois ! Au final, un deuxième tour très serré dimanche, avec une dynamique plutôt défavorable à Jacques Bascou. Mais, en politique, comme en d’autres domaines rien n’est jamais acquis , ni la force ni la faiblesse …

 

M6 à Narbonne, décevant Capital ! Suite…

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Hier, Jacques Bascou, entouré des DGS de la Ville et du Grand Narbonne, tenait une conférence de presse. On comprend que la vision du reportage de M6 l’ait particulièrement révolté. A Narbonne et ailleurs, quelques soient les sujets, l’audience à la télé est synonyme de raccourcis et de sensationnel. Les « scandales » y sont recherchés, et le plus souvent hélas! de toutes pièces fabriqués. Et sur un sujet comme « le gaspillage de l’argent public », si des personnages ou des circonstances particulières le permettent, le succès est d’avance assuré. Avec le risque de nourrir une forme violente de populisme où s’échangent insultes publiques et mises en cause personnelles. Sur ce terrain là, on ne me trouvera pas ! Je l’ai déjà dit implicitement hier, je persiste et signe encore plus clairement aujourd’hui. Venons en donc au fond du sujet, puisque les chiffres officiels nous ont été, par Jacques Bascou lui même, communiqués. Un sujet, celui de l’évolution des personnels de la fonction publique territoriale, qui oblige désormais à raisonner en terme de budget consolidé. Narbonne ayant transféré des pans entiers de ses compétence au Grand Narbonne, les personnels liés, comme celui des autres communes membres, auraient donc du suivre, et la masse salariale de chacune des villes, à périmètre égal, logiquement baisser. Sans que celle de l’agglo bien entendu augmente, puisque l’intercommunalité a été instaurée pour mutualiser et réaliser des gains de productivité. Eh bien, les propres données fournies en conférence de presse (Je n’ai pas de raisons sérieuses pour les contester !) démontrent que la raison d’être de ces intercommunalités a été manifestement détournée. En effet, sur la période 2008-2012, ce n’est pas, au mieux, une diminution du personnel global Agglo-Ville, voire une stagnation, qui est constatée, mais une augmentation de 258 unités (176 pour la Ville et 82 pour l’Agglo) ! Là est le seul problème sérieux qui mérite d’être posé et publiquement discuté. Un phénomène, je le précise pour des esprits distraits ou oublieux, qui n’est pas propre à notre territoire et à la coalition de partis qui le gouverne. On le constate aussi bien à Béziers, Perpignan, à Alès et à Nîmes, pour rester en Languedoc Roussillon…En conclusion provisoire, retenons donc que, sur la Narbonnaise, à contrario des efforts de maîtrise des coûts de fonctionnement, qu’il eut fallu entreprendre dans un contexte de crise durable des finances publiques, c’est l’inverse qui a été privilégié . Une sous estimation grave de cette crise, qui sera, in fine, par les contribuables payée. Cela seul suffit, qui n’est pas rien, à être relevé  ! 

Le mur de ma ville.

   

Juste derrière chez moi, sur le mur d’un bâtiment qui héberge notamment le Conservatoire de Musique de Narbonne, ce poème de Pierre Reverdy; que je lis sans me lasser, à mon retour de longues promenades le long du canal de la Robine.

Il faisait un beau soleil, ce jour là!

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Comme le dit joliment Gil Jouanard dans son introduction à une petite anthologie établie par C.M.Cluny:  » Reverdy voit l’autre côté du monde dans ce côté-ci. Comme les anciens Gaulois… «